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Centenaire du PCF, au jour le jour : L'Humanité du mardi 21 décembre 1920

L'Humanité, journal socialiste quotidien

À partir du site internet Gallica, de la Bibliothèque nationale de France

 

L'Humanité du mardi 21 décembre 1920

 

 

Sur la Défense nationale - par Daniel Renoult

M. Georges Leygues, en son dernier discours parlementaire, a parlé d'une propagande poursuivie aux États-Unis pour représenter la France comme gagnée au militarisme et abusant de sa victoire. « Cette propagande, a-t-il ajouté, est allemande ». Quelle pauvreté !

C'est le monde entier qui gémit sous la tyrannie de l'impérialisme français, ou qui proteste contre lui. De toute part, la haine des peuples nous enveloppe.

Dans la même séance de la Chambre, M. Louis Barthou, constatant, lui aussi, la violence de ces sentiments de haine, s'est demandé pourquoi la France seule en était menacée, l'Angleterre n'en supportant pas sa juste part.

Sans doute, en bonne équité, l'impérialisme anglais est-il aussi haïssable que l'impérialisme français. Mais il y a partout des différences de degré et, partout aussi, des manières différentes de faire les mêmes choses : plus hypocrite peut-être, l'impérialisme anglais est d'apparence moins brutale, d'aspect moins révoltant que le nôtre. Les volte-faces et pirouettes de M. Lloyd George sont méprisables ; elles ne suscitent pas autant de colère chez les peuples meurtris que les cyniques violences, les sauvages menaces, les condamnations implacables des Clemenceau, des Poincaré, des Millerand.

Pour torturer le peuple allemand, le peuple autrichien, pour continuer la guerre contre le peuple russe, le gouvernement français, avec une obstination diabolique, a poursuivi l'Angleterre et l'Italie de ses objurgations. Et quand on dit aujourd'hui que l'alliance franco-anglaise se relâche, on constate seulement les résistances plus ou moins sincères de l'Angleterre à cette politique générale de tyrannie et d'oppression.

Ainsi, par la grâce du Bloc National, la France qui, nous disait-on, avait conquis la sympathie universelle par ses malheurs, est la nation la plus détestée du monde entier.

Or, ceux qui sont responsables de cette situation, qui ont dressé contre notre pays, par les crimes de leurs traités et toutes les abominations qui en sont sorties, l'hostilité de l'univers, ceux-là s'écrient maintenant que la France est menacée et qu'elle doit s'armer jusqu'aux dents. Ainsi parlait naguère Guillaume de Hohenzollern, ordonnant à l'Allemagne de garder sa poudre sèche et de tenir prête son épée aiguisée. La France de la Victoire et du Bloc National a une attitude identique et, comme jadis le kaiser à la Haye, elle s'oppose, à Genève, à la limitation des armements.

Mais le militarisme et l'impérialisme, par nature, sont insatiables. L'exemple du Roi Sergent, qui aimait trop son armée et ses soldats pour les exposer de bon cœur dans une guerre, appartient au passé. Si le Bloc National veux conserver, malgré l'état de nos finances, une armée permanente de près d'un million d'hommes - et que M. André Lefèvre et M. Léon Daudet jugent d'ailleurs insuffisante - c'est pour la faire servir.

Elle sert déjà en Cilicie et en SYrie. Elle servirait encore contre la Russie, si, par leur glorieuses révolte, les marins de la mer Noire n'avaient obligé nos dirigeants à renoncer à l'intervention directe contre la République des Soviets.

Mais toute une campagne se développe pour préparer l'opinion à de grandes opérations militaires. Chaque jour, M. Maurras - le grand conseiller du régime - répète que c'est à Berlin qu'on pourra frapper à mort l'hydre soviétique, et toute la grande presse s'efforce de créer le courant favorable à une vaste attaque contre l'Allemagne. M. André Lefèvre répétait à qui voulait l'entendre qu'au printemps de 1921 nous aurions la guerre, et, sans nul doute, c'est parce qu'il parlait trop et trop fort qu'on s'est débarrassé de lui.

Ainsi une situation européenne, entièrement nouvelle s'est créée, qui montre qu'après la défaite de militarisme prussien qui nous a coûté 1 700 000 morts, la paix, l'humanité, la civilisation, la vie ne sont plus menacés que par le militarisme français.

Eh bien nous disons : à situation nouvelle, devoirs nouveaux !

Des citoyens socialistes, adversaires de l'adhésion du Parti à la IIIe Internationale, prétendent demander comment le principe de la Défense nationale se peut concilier avec les doctrines fondamentales de Moscou.

Le problème n'est nullement posé par les thèses du deuxième Congrès de l'Internationale communiste ou par les fameuses conditions. Mais on a prétendu l'évoquer au Congrès de Tours. Nous n'en sommes pas embarrassés.

Dès maintenant nous disons que la bourgeoisie de l'Entente, et plus spécialement de la France, est aujourd'hui - et pour longtemps, si la Révolution ne la détruit pas - la grande force d'oppression dans le monde. Le capitalisme de l'Entente est l'ennemi du genre humain, du prolétariat universel, et, en premier lieu, des classes ouvrières des pays où il règne en maître.

Défense nationale pour maintenir le traité de Versailles, qui réduit tout un peuple en servitude ? Pour poursuivre l'œuvre de brigandage en Cilicie et en Syrie ? Pour effectuer demain le vol du bassin de la Ruhr, l'occupation de nouveaux territoires allemands ? Pour encadrer les vils esclaves du militarisme polonais et les conduire à une nouvelle agression contre le peuple russe ? Non ! Mille fois non !

Nous le disons et il faut qu'on le sache : la question de la défense nationale ne se pose plus, ne se posera jamais plus, comme elle s'est posée en 1914.

La lutte de classes, par la force des choses, mais aussi par la volonté de nos maîtres, a pris, depuis la guerre, une acuité qu'elle n'avait jamais eue. En France, en particulier, le minimum de solidarité nationale, qui existait surtout par la vertu de l'idée républicaine, n'a pas été respecté par les fureurs de la réaction.

En même temps, la sainte solidarité de l'internationalisme ouvrier a pris un développement jusqu'alors inconnu. Ceux qui, de longues années avant la guerre, ont servi le socialisme, et qui sont résolus, au milieu des réalités changeantes, à le servir toujours, sentent bien que jamais autant qu'aujourd'hui ils n'ont été les frères des révolutionnaires des autres pays, d'Allemagne, d'Autriche, d'Italie, de Russie surtout.

La guerre, la Révolution russe ont transformé le monde et renouvelé le socialisme. À l'internationalisme, abstrait, théorique, beau thème à morceaux d'école où se plaisaient les virtuoses de la IIe Internationale, s'est substitué un internationalisme nouveau, d'action réaliste.

En adhérant à la IIIe Internationale, le socialisme français sait à quoi il s'engage. Il sait, en particulier, que, par cette adhésion, il entre dans la grande organisation internationale qui, quoi qu'il arrive, ne pactisera pas avec la guerre, mais, au contraire, fera implacablement la guerre à la guerre, même et surtout si, de nouveau, la tourmente de mort est déchaînée.

S'il y a des « socialistes », qui, n'ayant rien appris de toutes les leçons d'un passé trop récent, prétendent encore poser le problème de la défense nationale comme, de bonne foi, en 1912, 1913, le posaient les Congrès du Parti, et s'ils sont prêts encore à apporter à une bourgeoisie non rassasiée de crimes le concours d'une crédulité complice, ils apprendront par le vote même de Tours que les masses ouvrières, elles, ont compris toute la valeur des transformations qui se sont produites, et que les jours de l'Union Sacrée ne reviendront plus.

Daniel Renoult.

 

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Renaud Jean est élu dans le Lot-e​t-Garonne

[…]

Le gouvernement interpellé sur les menées bolchevistes

La réplique à l'élection rouge du Lot-et-Garonne n'aura pas tardé.

Frappés et furieux, les gens du Bloc National dépêchent en toute hâte à la tribune un des leurs, le pasteur Soulier, pour interpeller le gouvernement « sur les menées bolchevistes ». Cette interpellation a été fixée à vendredi, après avoir été, pour un temps, fixée à ce matin même, après entente entre l'interpellateur et le ministre vraiment empressé.

Sans doute le gouvernement n'eût pas été fâché, à l'orée de la semaine ténébreuse où il pourrait bien être étranglé, de trouver une occasion providentielle de manifester un antibolchevisme de bon ton : le liant électoral du Bloc n'est pas épuisé, et rien n'est tel pour retenir une majorité qui s'effrite.

Reste à savoir si cette malice, qui n'est point cousue de fil rouge, eût été d'un grand secours au ministère en détresse.

En tout cas, à vendredi !

 

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Avant le Congr​ès National

Avis

Les délégués de la Fédération de la Seine au Congrès de Tours, qui désirent recevoir leur indemnité avant le départ, sont invités à se présenter à la trésorerie, 49, rue de Bretagne, le mercredi 22 ou le jeudi 23, de 17 à 19 heures. - Le trésorier : Dupont.

Aux délégués de la Seine

Les délégués de la majorité de la Fédération de la Seine, à Tours, sont avisés qu'ils pourront se rendre directement à l'hôtel des Négociants, 19, rue Nationale, où leurs chambres ont été retenues par le camarade Brunet.

Comité de la IIIe Internationale

Réunion de la Commission Exécutive, aujourd'hui, à 20h30, 49, rue de Bretagne. Présence indispensable.

-

Résultats

Le vote des Fédérations

Côte-d'Or

Cachin–Frossard : unanimité.

Loire-Inférieure

Cachin-Frossard : 20 mandats ; Blum-Paoli, 13 ; Longuet-Faure, 4.

Meuse

Cachin-Frossard : 2 mandats ; Longuet-Faure : 1.

Oise

Cachin-Frossard, 78 mandats ; Longuet-Faure, 40 ; Blum-Paoli, 1.

Pas-de-Calais

Cachin-Frossard, 267 mandats ; Longuet-Faure, 145 ; Blum-Paoli, 67.

Rhône

Cachin-Frossard, 80 mandats ; Blum-Paoli, 14. ; Longuet-Faure : 7.

Somme

Cachin-Frossard, 14 mandats ; Longuet-Faure, 9 ; Mailly (reconstruction), 8 ; Blum-Paoli, 1.

Vaucluse

Cachin-Frossard, 42 mandats ; Longuet-Faure, 3 ; Blum-Paoli, 1.

Var

Nous avons reçu la dépêche suivante :

Hyères, 20 décembre, 9h40. - Les résultats que je vous ai télégraphiés sur les votes émis par le Congrès fédéral du Var, à Toulon, sont erronés par suite de mauvaise transmission. Rectifiez ainsi : Longuet, 38 ; Cachin, 36 ; Renaudel, 20. Trois motions pour conserver ou construire l'Unité du Parti seront présentées à Tours par les délégués varois selon leurs tendances. - Jean Perrin.

Vienne

Cachin-Frossard, 38 mandats ; contre la IIIe (sans préciser la motion), 9 ; Blum-Paoli, 11 ; Longuet-Faure, 6 ; Haute-Vienne, 3.

 

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Vient de paraître :

Le deuxième Congrès de l'Internationale Communiste

Compte-rendu des débats par André Pierre

Dans cette forte brochure de soixante-sept pages, André Pierre donne un compte rendu analytique des débats du 2e congrès de l'Internationale communiste.

L'auteur a puisé dans le Bulletin officiel de la Pravda et dans les Isvestia de Petrograd des renseignements certains sur les débats du dernier Congrès de la IIIe Internationale.

En toute impartialité, avec une objectivité parfaite, il a analysé les différentes interventions des leaders du mouvement communiste international.

On trouvera dans ces pages honnêtes et sereines les renseignements les plus exacts sur la façon dont furent présentées, discutées et acceptées les thèses de l'Internationale communiste.

C'est une brochure entre toutes utile que tous les militants ont le devoir d'étudier et que ceux qui s'intéressent au mouvement politique international ont intérêt à lire.

En vente à la librairie de l’Humanité, rue Montmartre, 142.

 

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Comment a pris fin le mouvement com​muniste de Bohême

L'agence d'information communiste, dirigée par Anna Geyer, a donné le 16 décembre sur la cessation de la grève en Tchéco-Slovaquie les renseignements suivants :

À Reichenberg et à Komotau la grève générale a cessé ; par contre, on a continué à se battre à Prague et à Kladno, bien que, là aussi, les militaires semblent être maîtres de la situation. On annonce de Kladno que les leaders de grève ont été arrêtés. Les imprimeries et les journaux ont été occupés par les gendarmes. À Kladno et à Prague on négocie sur la fin de la grève.

On envoie de Reichenberg l'information suivante, sur les causes de la cessation de la grève à Reichenberb et à Komotau :

« Comme le Comité directeur du Parti des socialistes majoritaire allemand avait donné aux ouvriers allemands l'ordre de tirer dans le dos des ouvriers tchèques, l'unité d'action n'était plus possible. Il fut dit clairement à l'assemblée des délégués ouvriers que le prolétariat n'était pas de taille à livrer un pareil combat, tant qu'il ne disposerait pas de toutes les forces communistes du pays réunies : condition sine qua non de toute lutte révolutionnaire. La direction des grèves donna l'ordre aux ouvriers de travailler dans ce sens à la fois dans le Parti et au sein des syndicats et d'entreprendre la lutte contre les leaders réformistes. »

Les grévistes du textile de Reichenberg ont forcé les fonctionnaires des syndicats à donner leur démission à cause de l'attitude qu'ils avaient prise pendant la guerre. Les bureaux syndicaux furent obligés de fermer, les secrétaires ayant choisi d'autres locaux, par crainte des ouvriers.

La commission syndicale tchèque s'est déclarée en faveur des grévistes et de leurs revendications et a promis de les soutenir, mais elle a décidé en même temps la reprise du travail.

Ceci prouve que c'est le chauvinisme national des majoritaires allemands de Bohême qui a brisé l'élan de la révolte communiste en Bohême. Cela a servi du moins à éclaircir les rapports à l'intérieur du Parti.

 

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Le procès des socialistes roum​ains

L’Humanité a déjà informé l'opinion publique des causes de la grève générale déclarée en Roumanie, il y a deux mois, ainsi que de ses suites :

Généralisation de l'état de siège et de la censure, arrestations en masse de socialistes et syndicalistes, saisie des caisses syndicales, assassinats policiers, expulsions arbitraires.

Après de longs et vains pourparlers avec le gouvernement Averesco, le prolétariat roumain a dû déclarer la grève générale qui était une protestation contre l'illégalité de l'état de siège, l'arbitraire gouvernementale et le régime des cours martiales dans les territoires « libérés ».

Les chefs du mouvement ont été déférés à la cour martiale de Bucarest sous l'inculpation de crime contre l'État.

Or, pour le même délit de grève, nombre de militants de la province ont été jugés par les tribunaux civils - la justice militaire étant réservée aux leaders du parti et des syndicats. Le procès des socialistes prouvent une fois de plus que les gouvernements bourgeois font fi de la législation dont ils se proclament les défenseurs, quand par le jeu des forces sociales, cette pauvre législation devient impuissante à protéger les privilèges de la bourgeoisie.

Les débats du procès ont amené à la barre des témoins, entre autres, le président du conseil, le général Averesco qui a été forcé de reconnaître qu'il a demandé lui-même le concours du Parti socialiste, il y a quelques temps, pour combattre par la grève politique le gouvernement précédent.

Une fois arrivé au pouvoir, le général Averesco a poursuivi la même politique de violence contre le prolétariat que les gouvernements Bratiano et Vaitoianu.

Pour mieux réussir, le général Averesco tenta le coup classique en offrant à maintes reprises, aux chefs socialistes, des ministères, et notamment au camarade Moscovici qui l'a forcé de reconnaître le fait devant la Cour martiale.

La manœuvre ayant échoué, le gouvernement a inauguré la politique de la violence pure et simple ; le procès qui vient de se terminer par la condamnation à cinq ans de travaux forcés de Ilie Moscovici, député ; Socor, Opresco, Calu, Marc, Petresco, Gheupet et Patrutesco n'est que le prologue !

Le recours intenté par les condamnés a été repoussé par la cour supérieur de justice militaire après dix minutes de délibération.

L'état de siège et la censure continuent dans le pays entier. Enfin le prolétariat connait les délices de la liberté !

X. V.

 

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Solidar​ité

Pour commémorer la mémoire de nos camarades Vergeat, Lepetit et R. Lefebvre et au bénéfice des familles des disparus, le comité des C.S.R. de la Seine organise vendredi 24 décembre, à 20h30 du soir, 33, rue de la Grange-aux-Belles, un grand meeting public.

La Commission exécutive fait un pressant appel à tous, pour que la vaste salle soit trop petite pour contenir les camarades qui viendront y apporter, par leur présence, le témoignage de leur affection et de leur solidarité.

Prix d'entrée : Un franc.

On trouve des cartes d'avance : À l’Humanité, 142, rue Montmartre ; au Journal du Peuple, 17, rue de la Grange-Batelière ; à la Vie Ouvrière, 76, quai Jemmapes ; chez Bire (impasse Chausson), 33, rue de la Grange-aux-Belles. - Le secrétaire : E. Dondicol.

 

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Le rôle social de la ​femme

Ce soir, à 20h30, dans la grande salle de l'Union des Syndicats, 33, rue de la Grange-aux-Belles, 6e conférence publique et contradictoire de Sébastien Faure.

Participation au frais : 1 fr. 50.

 

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À l'Hôtel-de-Ville

[…]

Une visite à l'Institut du Radium

On sait que le citoyen Le Troquer a déposé sur le bureau du Conseil municipal, au nom de la 5e commission qui l'a adoptée, une proposition qui a pour but de mettre à la disposition de l'Assistance publique un crédit de 2 millions et demi pour l'achat de deux grammes de radium qui seraient confiés à l'Institut du Radium de l'Université de Paris.

Le Troquer demande aussi dans une deuxième proposition, que l'emplacement nécessaire à la construction d'un dispensaire–hôpital modèle, avec laboratoire et centre d'études soit cédé, à titre gratuit, à l'Institut du Radium dans la partie sud des terrains des fortifications.

La commission municipale s'est rendue hier matin rue Pierre–Curie à l'Institut du Radium. Elle a fait part officiellement à Mme Curie des propositions qu'elle a adoptées et lui a posé un certain nombre de questions sur les moyens de les réaliser. Elle a appris qu'à l'heure présente la France est en retard sur les autres nations dans cette question de la radiumthérapie, qu'elle ne possède que le seul gramme de radium de l'Institut, mais que ce mode de thérapeutique contre certaines maladies et contre le cancer particulièrement est en voie de progrès.

Le malheur est que si la Ville donne en cette question le bon exemple, on n'en peut dire autant de l'État qui, sous prétexte d'embarras financiers, semble de plus en plus enclin à laisser l'Institut du Radium en détresse.

La commission municipale a visité avant de prendre congé les deux laboratoires de l'Institut.

 

 

- « sur la Défense nationale », par Daniel Renoult [En adhérant à la IIIe Internationale, le socialisme français sait à quoi il s'engage. Il sait, en particulier, que, par cette adhésion, il entre dans la grande organisation internationale qui, quoi qu'il arrive, ne pactisera pas avec la guerre, mais, au contraire, fera implacablement la guerre à la guerre, même et surtout si, de nouveau, la tourmente de mort est déchaînée.]

- « Renaud Jean est élu [député] dans le Lot-et-Garonne : le gouvernement interpellé sur les menées bolchevistes » [trouver une occasion providentielle de manifester un antibolchevisme de bon ton]

- « Avant le Congrès national » : indemnité et logement des délégués de la Fédération de la Seine ; réunion de la CE du Comité de la IIIe Internationale le soir-même

- vote des Fédérations : Côte-d’Or ; Loire-Inférieure ; Meuse ; Oise ; Pas-de-Calais ; Rhône ; Somme ; Vaucluse ; Var (correctif) ; Vienne

- « vient de paraître : brochure ‘le deuxième Congrès de l’Internationale Communiste’ », compte-rendu des débats par André Pierre [C'est une brochure entre toutes utile que tous les militants ont le devoir d'étudier et que ceux qui s'intéressent au mouvement politique international ont intérêt à lire.]

- « comment a pris fin le mouvement communiste de Bohême » [Ceci prouve que c'est le chauvinisme national des majoritaires allemands de Bohême qui a brisé l'élan de la révolte communiste en Bohême. Cela a servi du moins à éclaircir les rapports à l'intérieur du Parti.]

- « le procès de socialistes roumains », dont un ancêtre de Pierre Moscovici

- « solidarité » avec un meeting organisé le 24 décembre par le comité des CSR de la Seine en hommage à Vergeat, Lepetit et Lefebvre

- annonce d’une conférence le soir-même sur « le rôle social de la femme »

- « à l’Hôtel-de-Ville : une visite à l’Institut du Radium », avec Marie Curie

 

le 19 December 2020

 
 

Il y a cent ans : L'Humanité au jour le jour

 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)