Fédération de l'Oise

Sommaire

• p. 2 - Édito de Thierry Aury « Gabriel Thatcher ! »

• p. 3 - Soutien à la mobilisation des agriculteurs 

• p. 4 - Solidarité avec le peuple palestinien

• p. 5 - Rassemblement contre la loi immigation ; Mobilisations pour l'école publique

• p. 6 - Vœux du PCF Oise

• p. 7 - Hommage à Jean Sylla

• p. 8 - Agenda ; Échos des sections ; Espace Marx60 ; Hors-séries de l'Humanité « Lénine » et « Manouchian »

Encarts

• Flyer « Opération vérité sur les salaires »

Édito • Gabriel Thatcher !

Le député communiste André Chassaigne a comparé le nouveau Premier ministre à l’ancienne dirigeante britannique des années 1980, réactionnaire et ultralibérale.

Loin d’un « coup de jeune » comme le dit la com’ présidentielle, la nomination de ce petit marquis des beaux quartiers qui n’a d’autre expérience que les écoles huppées et les cabinets ministériels, confirme surtout l’orientation clairement de droite du macronisme, avec des figures du sarkozysme comme Dati et le recyclage des recettes les plus éculées, 

Triste symbole de ce gouvernement au service des riches, la ministre Oudéa-Castéra, ancienne dirigeante d'Axa et Carrefour puis de la Fédération de tennis s’estimant « mal payée » avec 500 000 € par an (!), épouse d’un ex-PDG de la Société générale puis de Sanofi, tenant des propos méprisants et mensongers sur l’école publique pour mieux porter au pinacle l’école privée catholique intégriste Stanislas, réservée aux enfants de l’oligarchie.

Autres symboles, ce gouvernement ne comporte pas de ministre du Logement, de la Santé, du Travail ou des Outre-mer malgré la gravité de la situation sur tous ces sujets !

La feuille de route d'Attal c’est la poursuite de la casse de notre modèle social : « laisser respirer » les entreprises en supprimant des normes et étouffer les chômeurs en supprimant des droits, refuser toute contribution des grandes fortunes mais augmenter le prix de l’électricité et les franchises médicales. Il dit regretter la « smicardisation de la France » mais ne prend aucune mesure en faveur d’une hausse des salaires et de leur indexation sur l’inflation.

Adepte du coup de com’, Attal se met en scène entre des ballots de paille pour répondre à la colère paysanne, mais ses annonces sont loin du compte ; et surtout, le pouvoir n’a aucune volonté d’imposer un autre partage de la valeur entre producteurs et grands groupes de l’agroalimentaire et de la distribution, pas plus que de remettre en cause les traités de libre-échange, préférant plutôt s’en prendre aux normes environnementales.

La grande majorité souffre de ces choix qu'Attal veut encore aggraver : l’hôpital public se meurt et 6,7 millions de personnes sont sans médecin traitant ; le nombre de travailleurs pauvres et d’emplois précaires explose, le nombre de « sans domicile » a doublé en dix ans, 3 000 enfants dorment dans la rue, 18 % de la population vit dans un logement insalubre, l’école publique connaît une crise sans précédent, près de 10 000 enseignants ont disparu depuis 2017, l’inflation atteint 20 % en deux ans...

Cette dégradation de la République nourrit mal-vie, mal-être et un terreau fertile pour l’extrême droite qui attise les divisions, les ressentiments contre des boucs émissaires.

C’est pourquoi, avec la campagne « Vérité sur les salaires », les communistes veulent remettre au cœur du débat public, les questions sociales et mener une bataille rassembleuse de tout le monde du travail, du livreur au chercheur, français comme immigrés. 

C’est pourquoi aussi nous affirmons notre soutien au monde paysan en révolte en portant des propositions qui garantissent revenu digne, alimentation de qualité et protection de l’environnement.

Face à une classe des riches plus arrogante et accrochée à ses privilèges que jamais, les rassemblements les plus larges sont incontournables pour imposer les changements nécessaires.  « Là où il y a une volonté, il y a un chemin » disait Lénine.

Thierry Aury