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Oise Avenir n° 1386 du 13 juillet 2023

 

Sommaire

  • p. 2 - Édito de Thierry Aury « 100 jours d'apaisement... »

  • p. 3 - Violences : besoin de réponses publiques urgentes et fortes ! 

  • p. 4 - Aéroport de Beauvais-Tillé ; Péniches à hydrogène décarboné pour le futur canal Seine-Nord Europe
  • p. 5 - Fête de l'Humanité

  • p. 6 - Liste rassemblant la gauche aux sénatoriales 2023 dans l'Oise ; Feuille de route pour la nouvelle direction départementale du PCF Oise

  • p. 7 - Hommage à Jean Pitkevicht

  • p. 8 - Agenda ; Initiatives des sections ; Confé- rence-débat d'Espace Marx60 ; Révolution française ; Décès

 

Encarts

  • Lettre aux Français·es de Fabien Roussel

  • 15 mesures prioritaires issues du « Plan de réconciliation nationale par l'égalité républicaine »

  • Texte d'orientation sur l'Europe adopté par le Conseil national du PCF des 1er et 2 juillet 2023

  • Flyer « 29e Journée à la mer du PCF Oise pour le droit aux vacances »

  • Souscription « 29e Journée à la mer du PCF Oise pour le droit aux vacances »

 

Édito • 100 jours d'apaisement…

 

Le 17 avril, espérant tourner la page de la contestation de sa loi des 64 ans, E. Macron s’était donné l’objectif de « 100 jours d’apaisement et d’unité », avec « trois chantiers prioritaires, travail, justice, progrès pour vivre mieux ». Une fois encore, la réalité est aux antipodes du discours. Jamais, depuis longtemps, la France n’est apparue aussi abîmée, par des décennies de politiques libérales, de remodelage au service du capital. Après six mois de violences antidémocratiques pour imposer les 64 ans, sans vote de l’Assemblée et contre 90 % du monde du travail, ce début d’été est marqué par des émeutes dans les quartiers populaires faisant suite à une nouvelle mort d’un jeune tué par un policier. Rien ne peut justifier de dégrader des bâtiments et services utiles à la population. Mais il est indispensable de s’attaquer aux causes de cette explosion de violences et tous les discours martiaux des dirigeant·e·s des droites, leur surenchère sécuritaire désormais mélangée à une mise en cause des étranger·ère·s, ne feront qu’attiser une escalade dans les violences. Que n’a-t-on écouté les maires qui tiraient la sonnette d’alarme et avaient protesté contre la mise à la poubelle du « plan Borloo » qui sans être un remède miracle, se donnait l’objectif de faire reculer les injustices frappant les quartiers populaires ? Et puis quand va-t-on remettre à plat la question du rôle et de la doctrine de la police, s’attaquer sérieusement à sa gangrène par le racisme et l’extrême droite ? C’est le Défenseur des droits, Toubon, ancien ministre de Chirac, qui dénonçait en 2017, le fait que « les jeunes hommes "perçus comme noirs ou arabes" ont une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d'être contrôlés » : n’est-ce pas l’aliment d’un formidable ressentiment de centaines de milliers de jeunes, encore aggravé par des morts ou des violences provoquées par des policiers ? La France est désormais mise en accusation par la Cour européenne des droits de l’homme et les instances de l’ONU. Comme l’a dit Mbappé « j’ai mal à ma France ! » Il est temps que la police ne soit plus une « garde prétorienne » pour protéger des intérêts de classe ou « une armée coloniale » en territoire ennemi dans les quartiers populaires, mais soit une police républicaine et de proximité, « gardienne de la paix ». Ce pouvoir alimente par ailleurs les fractures sociales, les divisions : comme sa mise en accusation des bénéficiaires du RSA alors qu’on laisse filer l’énorme fraude fiscale des riches. Ce climat mauvais est pain bénit pour l’extrême droite dont désormais une partie de la droite reprend les mots, et qui se présente comme l’alternative « pas encore essayée ». Dans ce contexte de « montée des périls », avec l’essor des forces nationalistes et néo-fascistes partout, mais aussi les risques d’extension de la guerre, et alors que la priorité devrait être la réponse aux vitaux enjeux écologiques, il est indispensable de travailler, dans l’action, aux rassemblements les plus larges de celles et ceux qui ne se résignent pas à cet état de fait. L’intersyndicale a montré la voie d’une union autour d’objectifs concrets par-delà les différences. Les forces de gauche et écologistes ont mené de nombreux combats communs depuis un an, dans la rue comme au Parlement malgré des divergences réelles sur d’autres questions. Donnons rendez-vous à celles et ceux avec qui nous avons manifesté, agi, tous ces derniers mois, à la Fête de l’Humanité dont nous devons faire un immense moment de « respiration démocratique » !

Thierry Aury

 

 

L'envoi de ce numéro de Oise Avenir a été possible grâce à la participation de Christiane, Françoise, Guy et Odette, Isabelle, Jean-Claude et Josiane, Marie et Mathis, Mercedes et Yvette.

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)