Oise Avenir n° 1371 du 17 décembre 2021

Les abonné·e·s ont reçu ce numéro de Oise Avenir grâce à l'implication d'Alain, Catherine, Christophe et son invitée, Isabelle, Jean-Claude et Josiane, Jean-Michel, Lina, Mady, Marie, Nellie, Suleyman, Yvette : merci à elles et eux !

Sommaire

p. 2 - Édito

p. 3 - Échos des luttes

p. 4 - Élections présidentielle et législatives

p. 6 - Réflexion : habitat participatif ; travail au futur

p. 7 - Rétrospective 2021 avec Oise Avenir

p. 8 - Agenda ; Vie des sections ; Lucienne Boubennec ; Film « Debout les femmes ! » ; Décès

Encarts

Résolution du Conseil national du PCF des 11 et 12 décembre 2021 « Élections présidentielle et législatives »

Dépliant « Mon pacte pour l'emploi et les salaires »

Le Lien fraternel des Vétérans du 60 - Décembre 2021

Appel à souscription

Édito • « Le bonheur est une idée neuve » - Saint-Just

Il pleuvait sur la place de Stalingrad le 21 novembre mais les visages étaient souriants. Souriants d’avoir réussi cette étape de la campagne du candidat communiste, malgré toutes les difficultés de la situation, souriants de se retrouver dans le discours déterminé, argumenté, cohérent de Fabien Roussel. « Il dégage de la sincérité et de l’optimisme, et il en faut dans cette période sombre et dans laquelle on ne sait plus à qui faire confiance » me disait un ami. Certes, cela n’efface pas la gravité et la complexité de la période, cela n’ouvre pas instantanément des perspectives qui paraissent bouchées pour beaucoup, avec toute la désespérance que cela peut nourrir, mais cela peut redonner une boussole, un espoir que tout n’est pas perdu. Les circonstances n’étaient pas plus faciles, il y a 80 ans, quand au plus noir de la nuit nazie, se levaient les premier·ère·s résistant·e·s comme notre camarade Gabriel Péri, fusillé le 15 décembre 1941, écrivant qu’il « préparait des lendemains qui chantent » : quatre ans plus tard, des ministres communistes mettront en œuvre le programme des « Jours heureux » du Conseil national de la Résistance. Nous savons que le seul fait de présenter un candidat communiste à la présidentielle ne résout pas par miracle toutes les contradictions de la situation, mais convenons qu’il n’y a pas de solution miracle face à ce piège infernal qu’est la présidentielle, devenue une caricature de démocratie où l’on incite, à coups de sondages et d’opérations médiatiques, à « choisir » le « moins pire » pour éliminer le pire du pire. Oui, nous mesurons tous les risques de la période, dérives autoritaires voire fascisantes, régressions sociales, menaces sur le climat et la biodiversité et nous voulons travailler à tous les rassemblements possibles pour faire avancer des alternatives progressistes ! Mais nous savons aussi que le rassemblement ne peut se résumer à se ranger derrière un hypothétique candidat unique idéal, choisi d’après sa bonne mine ou des sondages. Nous voulons remettre au cœur du débat public, les idées, les propositions, le projet, avec de véritables confrontations sur le fond, et un vrai choix de société : nous voulons regagner des millions de personnes qui ne croient plus en la politique, à reprendre espoir, à discuter, à agir ensemble et à faire un choix positif, pour des réformes heureuses le 10 avril 2022. Car nous savons qu’une autre société, qu’un autre monde est possible. Ce qui bloque, ce sont les trahisons, les renoncements de gouvernements se réclamant de la gauche et dont le souvenir pèse dans les têtes. Et la candidature de Fabien Roussel, porteur de la sincérité, de l’engagement, de la cohérence des communistes peut être un atout pour changer cela. Pour contribuer à ce que des millions de femmes et d’hommes relèvent la tête, reprennent les choses en main, par leurs luttes et par leur vote, bousculent les scénarios établis à l’avance. Déjà la question des salaires revient au cœur de l’actualité sociale, mais aussi celle des services publics en premier lieu celui de la Santé, les enjeux majeurs de la réindustrialisation du pays ou de la re- construction d’un grand pôle public de l’énergie avec l’atout écologique du nucléaire. Et puis aussi la nécessité d’une lutte déterminée contre l’évasion fiscale des riches. À nous de parler de tous ces sujets, de toutes ces propositions communistes, partout où nous sommes, avec celles et ceux que nous côtoyons, à partir des problèmes concrets qui se posent, avec un esprit ouvert et une dé- marche rassembleuse. Pour construire une bonne année 2022 !

Thierry Aury