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Oise Avenir n° 1380 du 28 octobre 2022

Sommaire

  • p. 2 - Édito : La question des salaires s'impose comme une priorité !

  • p. 3 - Conférence-débat d'Espace Marx60 avec Patrick Le Hyaric

  • p. 4 - Solidarité avec les travailleur·euse·s en lutte pour les salaires ; Contre les « factures folles de l'énergie »

  • p. 6 - Quel sens au travail ? ; La maternité de Creil doit rouvrir ! ; Aux urnes, locataires !

  • p. 7 - Avortement : les femmes décident ! ; Le scandale des enfants à la rue

  • p. 8 - Agenda ; Brocante du PCF Mouy ; Fête de l'Humanité : cap sur 2023 ; Bibliothèque Viviane-Claux ; Décès

 

Encarts

  • Flyer « Salaires, emploi, retraites : ensemble, restons mobilisés pour gagner ! »

  • Pétition « Non à l'explosion des tarifs du gaz et de l'électricité »

  • Tract du Comité de défense et de promotion de la Santé et des Hôpitaux publics de Creil et de Senlis

  • Souscription pour l'Humanité « La bataille populaire est engagée »

 

Édito • La question des salaires s'impose comme une priorité !

Pour la première fois depuis quarante ans, c’est la question des salaires qui revient au cœur des luttes sociales dans de plus en plus d’entreprises. Et resurgit au premier plan, une vieille revendication de la CGT comme du PCF, l’échelle mobile des salaires, indexant a minima l’évolution des salaires sur celle des prix.

Cette échelle mobile existait en France entre 1952 et 1982, avant d’être supprimée par J. Delors, dans le « tournant de la rigueur » qui annonçait le début des renoncements et de la dérive sociale-libérale des dirigeant·e·s d’alors du PS.

Cette « désindexation » allait provoquer un décrochage des salaires dont la part dans la valeur ajoutée chuta globalement de 8 à 10 points, soit un énorme transfert de richesses au profit du capital, d’au moins 150 milliards par an !

Le résultat on le voit dans les rémunérations stratosphériques des PDG du CAC 40 comme celui de Total qui pleurniche sur ces 6 millions par an tandis que celui de Stellantis émarge à 19,5 millions. Ou dans les records de versements de dividendes aux actionnaires même en pleine crise Covid.

Mais comme le pointait justement V. Hugo : « C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches ». Et la hausse générale des prix, notamment ceux de l’énergie et de l’alimentation plonge de plus en plus de familles, de jeunes dans les difficultés voire dans la misère.

Dans cette affaire, E. Macron et son gouvernement ont clairement montré leur camp : celui des riches, celui des grandes sociétés, refusant la revalorisation du SMIC et une conférence sur les salaires, et toute contribution supplémentaire sur les profits et les dividendes (même la taxation minime votée par une majorité de député·e·s sur les « superdividendes ») et pire même, créant un nouveau cadeau de 8 milliards aux sociétés avec la fin de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) au détriment des budgets publics et annonçant de nouvelles attaques sur l’indemnisation du chômage et l’âge de la retraite.

C’est donc un véritable affrontement de classes qui se joue.

Avec le besoin pour le monde du travail, de créer un rapport de forces social et politique pour imposer aux capitalistes, un autre partage des richesses, une autre utilisation de l’argent pour répondre aux besoins humains.

Pour cela, deux choses sont nécessaires :

  1. une grande bataille d’idées pour montrer concrètement au plus grand nombre la possibilité d’autres choix radicalement différents ; la brutale aggravation des conditions de vie de millions de personnes peut créer les conditions d’une prise de conscience, par exemple autour de la question des factures folles d’énergie, résultat de vingt ans de privatisation et de démantèlement du service public. Le PCF met à disposition des pétitions et veut multiplier les rencontres, les débats partout.
  1. une volonté de construire les rassemblements les plus larges, dans l’action autour de propositions alternatives et en déjouant tous les pièges et les divisions. Le PCF est de toutes les initiatives syndicales ou/et politiques allant dans ce sens, afin d’ouvrir une perspective d’espoir et la possibilité de victoires.

Thierry Aury 

 

le 28 octobre 2022

Ce numéro de Oise Avenir a été déposé in extremis à la Poste grâce à l'aide apportée par Christiane, Françoise et Yvette : merci à elles !

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)