Fédération de l'Oise

Sommaire

• p. 2 - Édito de Thierry Aury « Et maintenant ? »

• p. 3 - Mouvement contre la réforme des retraites

• p. 4 - Fête de la Paix

• p. 6 - Échos de l'Oise : Sénatoriales 2023 ; Solidarité avec avec les personnes à la rue ; Pont AGCO à Beauvais

• p. 7 - 80e anniversaire du CNR ; Hommage à Jean-Pierre Besse ; La Révolution française

• p. 8 - Agenda ; Fête de l'Humanité ; Brocante de la section PCF de Mouy ; Espace Marx60

Encarts

• 4 pages de la FNME-CGT « Les tarifs réglementés du gaz disparaissent au 1er juillet ! Vous avez le pouvoir d'agir ! »

• Souscription du PCF Oise « 29e Journée à la mer pour le droit aux vacances »

• Souscription de l'Humanité « 1 million d'euros pour la révolution numérique » 

Édito • Et maintenant ?

La situation est totalement inédite : une loi, aux conséquences lourdes pour des millions de femmes et d’hommes, va être appliquée sans jamais avoir été votée par l’Assemblée nationale ! Par la décision autoritaire d’un homme et son clan, malgré l’opposition ultra-majoritaire du peuple, avec 14 journées massives à l’appel de tous les syndicats. Il s’agit d’une atteinte aux pouvoirs (déjà limités) du Parlement, par l’utilisation d’une disposition jamais utilisée. L’article 2 de la Constitution qui pose comme principe de la République d’être « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » et l’article 3 qui indique que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses repré- sentants et par la voie du référendum » sont piétinés par le pouvoir macroniste : ni les député·e·s, ni le peuple par un référendum n’ont pu voter sur les 64 ans. C’est un véritable coup de force contre la démocratie, une dérive autoritaire grave. La démocratisation de la République, avec la revalorisation du rôle du Parlement mais aussi des pouvoirs et droits nouveaux aux citoyen·ne·s et aux salarié·e·s dans les entreprises, devient une dimension incontournable de la construction d’une alternative progressiste.

Ce mur d’intransigeance et de mépris de classe génère des sentiments contradictoires : colère pour beaucoup, détermination et prise de conscience pour une partie de la population (la possibilité d’autres choix pour les retraites a grandi), avec des luttes diverses, mais aussi sentiment d’impuissance et écœurement pour d’autres, avec le risque d’alimenter abstention ou vote RN. D’autant que le pouvoir — aiguillonné par LR et le RN — n’hésite pas à tenter de nourrir les divisions dans le peuple : en proposant une nouvelle loi sur l’immigration (qui serait la 22e en 32 ans !) ou en désignant du doigt les chômeur·euse·s, les bénéficiaires du RSA comme des « assisté·e·s », des « fraudeur·euse·s » alors que rien n’est fait pour combattre la gigantesque fraude fiscale des ul- trariches (80 à 100 milliards par an !).

Dans ce contexte, il nous faut être attentif·ive·s à toutes les préoccupations, beaucoup discuter autour de nous, avec celles et ceux qui luttent, avec celles et ceux qui s’interrogent, en valorisant les points d’appui issus du mouvement unitaire porté par l’intersyndicale (voir les mots de Sophie Binet en page 3), en nourrissant le débat de propositions alternatives, en démasquant les opérations de haine et de divisions, en travaillant aux rassemblements les plus larges.

C’est dans cet état d’esprit que nous avons réussi la Fête de la Paix, et que nous devons préparer et animer toutes les initiatives populaires de l’été : brocantes, pétanques et évidemment journées à la mer pour le droit aux vacances.

Et nous devons lancer en grand la popularisation de la Fête de l’Humanité qui va être le grand rassemblement de rentrée, de toute la gauche sociale et politique, un lieu exceptionnel de ren- contres, de débats : proposons à toutes celles et tous ceux qui participent depuis six mois au mouvement social de s’y retrouver ! La Fête de l’Humanité, ce nom qui porte si bien notre idéal, sera aussi le lieu du refus de toutes les guerres et de la folle course aux armements relancée en France et partout, et d’affirmation de la nécessité du désarmement et de la Paix, d’un Monde de coopération permettant de relever les défis sociaux et environnementaux gigantesques auxquels notre époque est confrontée. Alors, sans attendre, achetez votre bon de soutien donnant droit à l’entrée sur la Fête de l’Humanité !

Thierry Aury