Fédération de l'Oise

Sommaire

• p. 2 - Édito de Thierry Aury « C'est au peuple de décider ! »

• p. 3 - La mobilisation des élu·e·s communistes et apparenté·e·s

• p. 4 - Un mouvement social exceptionnel

• p. 6 - Grèves pour les salaires dans les entreprises de l'Oise ; 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes

• p. 7 - Fermeture de classes à Beauvais ; Gestion de l'eau dans le Beauvaisis ; Élection municipale à Auneuil ; Aéroport de Beauvais-Tillé

• p. 8 - Agenda ; 39e congrès du PCF ; Échos des sections ; Livre de Fabien Roussel ; Hors-série de l'Humanité ; Décès

Encarts

• Déclaration de Fabien Roussel « Retraites : le combat continue ! Construisons une autre majorité politique » - 20 mars 2023

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Édito • Cest au peuple de décider !

J'écris ces lignes alors que la motion de censure « transpartisane » déposée à l’initiative du groupe LIOT avec le soutien des groupes de gauche et écologistes, n’a été repoussée que de 9 voix. Certes, il est rageant de passer aussi près de la mise à la poubelle du projet de loi Macron, et l’on saura se souvenir de la responsabilité des parlementaires qui n’ont pas voté cette motion : nous publions les noms des députés et sénateurs LR et macronistes qui soutiennent cette régression sociale.

Mais il faut surtout valoriser cette nouvelle défaite politique de Macron : il n’avait pas de majorité dans le pays comme le montre l’ampleur du mouvement social depuis 2 mois et les enquêtes d’opinion, mais il a acté, en dégainant le 49.3, qu’il n’avait pas de majorité pour voter son texte à l’Assemblée nationale ; et aujourd’hui, il a senti le vent du boulet très près.

Et la bataille n’est pas terminée.

D’abord, l’intersyndicale rassemblant tous les syndicats de manière inédite depuis des décennies, appelle à une nouvelle journée d’action le 23 mars, et il faut tout faire pour que cela soit un temps très fort de la mobilisation par les grèves et les manifestations.

D’autres actions sont décidées chaque jour pour entretenir cette mobilisation mais il faut veiller à faire vivre cette unité, ce large rassemblement, à respecter les mots d’ordre et initiatives de l’intersyndicale, gages de succès pour le monde du travail : soulignons que c’est cette démarche large, pacifique, déterminée qui a fait descendre dans la rue des millions de personnes et fait flancher une part des députés LR par peur de leurs électeurs.

Et, par delà la question des retraites, ce mouvement social est nourri des autres préoccupations populaires : l’explosion des prix notamment de l’énergie et de l’alimentation, qui rend la vie de plus en plus dure, le démantèlement des services publics, en premier lieu la Santé et l’Éducation ; et puis l’inquiétude sur la guerre et la relance folle de la course aux armements pour laquelle on trouve des centaines de milliards.

La bataille politique va se poursuivre aussi : par des recours devant le Conseil constitutionnel pour tenter de faire annuler divers aspects de cette loi qui a bafoué la démocratie parlementaire ; mais surtout, par le lancement par 252 parlementaires d’une procédure de RIP, le Référendum d’Initiative Partagée, prévu par la Constitution, une procédure déjà utilisée, il y a 4 ans, pour obtenir un référendum sur la privatisation des Aéroports de Paris. Pour obtenir ce RIP, il faudra recueillir les signatures de 10 % du corps électoral, soit 4,87 millions de personnes, en 9 mois ; durant cette période, la promulgation de la loi sur les retraites sera gelée.

Nourrie par les mobilisations sociales, relayée par les syndicats et par des milliers d’élus, cette bataille pour un référendum peut être un moment fort de débats politiques associant des millions de citoyens comme cela avait le cas lors de la campagne pour le référendum sur le TCE en 2005.

Et ce moment intense de discussions politiques, partout dans le pays, doit être un moment fort de la construction indispensable d’une alternative de progrès. On ne lâche rien !