le 18 mars 2012
Discours de Jean-Luc Mélenchon à l'arrivée de la marche pour une 6e République, dimanche 18 mars place de la Bastille.
Devant plus de 100 000 personnes, le candidat du Front de gauche a appelé à faire des élections présidentielle et législatives prochaines, le point de départ d'une insurrection civique pour une révolution citoyenne.
"Vive l'Humanité universelle, vive la France, vive la République, vive la Sociale"
le 18 mars 2012
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai 2012, était l'invité d'Olivier Mazerolle sur BFMTV dimanche 18 mars 2012.
le 15 mars 2012
Intervention d'André Chassaigne, député PCF, lors du meeting du Front de gauche à Clermont Ferrand le 14 mars 2012.
le 14 mars 2012
Meeting du Front de gauche au Zénith d’Auvergne de Clermont-Ferrand, le 14 mars 2012. Discours de Jean-Luc Mélenchon candidat à l’élection présidentielle.
le 13 mars 2012
Interviewé par Jean pierre Elkabbach sur Europe 1, Jean-Luc Mélenchon réagit au souhait de Nicolas Sarkozy de réformer les accords de Schengen.
Emission du 12 mars 2012
le 12 mars 2012
Neuf cents usines ont fermé dans les dernières années, toutes les promesses ont été jetées à la rigole et voilà qu’avant vote, des sursis à liquidation sont prononcés sur des sites emblématiques, Petroplus, Lejaby, Albany, Florange… La liste n’est pas si longue, l’avenir reste précaire, mais les entreprises concernées sont celles où les salariés font du bruit, agglomèrent à leur cause les populations voisines et les élus locaux, ne se laissent pas endormir par la monnaie de singe des compassions ministérielles. Face à eux, à cinquante jours de l’élection, Sarkozy ne peut se contenter du laisser-faire libéral qui est son credo quotidien. Il est obligé de faire quelque chose, d’abandonner les champs de l’immigration, de l’insécurité ou du chaos international dont il avait fait ses terrains d’élection pour s’aventurer sur les sujets sociaux. Là, il ne joue plus à domicile… Voilà la vraie nouveauté des annonces en cascade et des coups de téléphone de Xavier Bertrand aux amis de la droite qui plastronnent au CAC 40. Pour la première fois depuis 1981, la question de l’emploi industriel est au premier plan. La revendication de la justice sociale résonne dans des grands médias qui préfèrent la commisération sociale. La classe ouvrière n’est plus dans la seule posture de victime ; elle secoue la donne politique. C’est une chance pour la gauche et une contrainte pour ceux qui voudraient la convertir à la religion des marchés. « L’austérité juste », dont se réclamait François Hollande à l’orée de sa campagne, répond mal à ce climat. Voilà donc le candidat socialiste éprouvant ses adducteurs dans un grand écart au-dessus de la Manche, improvisant à Paris l’instauration d’une taxe à 75 % pour les très, très hauts revenus et se précipitant à Londres pour rassurer la City. A-t-il suffisamment mesuré le basculement qui s’est opéré dans l’opinion avec la mobilisation sur les retraites ? Dès lors, les sujets sociaux sont passés de très loin en tête des préoccupations dans toutes les enquêtes d’opinion et un socle jusqu’à présent inébranlable des deux tiers des Français a continué à refuser une réforme que les gouvernants européens et le patronat ont décrété obligatoire. N’y a-t-il pas comme un parfum suranné, des relents de Tapie mâtinés de blairisme, dans cette écoute inquiète des marchés ? La question sociale perturbe aussi la campagne du Front national, qui croit pouvoir détourner la colère contre les immigrés surexploités. La sauce prend moins bien et Le Pen père revient aux fourneaux avec les vieilles recettes de l’extrême droite. Il a tout de suite désigné l’ennemi, le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon qui pourrissent la vie de Le Pen fille. Quand on parle fiscalité, les masques tombent et le FN proteste qu’on s’en prenne aux très, très riches. Quand les syndicalistes sont en pleine lumière, les gros bras de l’extrême droite abonnés aux commandos patronaux sont rejetés dans l’ombre. Quand la revendication de l’égalité est proclamée, elle bat en brèche l’idéologie de l’inégalité naturelle qui fonde l’ordre capitaliste. La gauche peut aujourd’hui marquer des points non d’abord pour grossir un pécule électoral mais pour donner plus de force et plus d’espérance à ceux qui en manquent, plus de garanties sociales à ceux qui en sont dépourvus. « Il y a toujours un rêve qui veille », écrit Aragon
le 12 mars 2012
Sur cette île qu’ont battue les vents et les ressacs libéraux, une parcelle de démocratie survit à la vague autoritaire lancée contre les Européens. Le nouveau traité faisant primer la discipline budgétaire sur tous les autres droits dans l’Union sera soumis à un référendum. Cette décision, rendue publique par le Premier ministre Enda Kenny, jette une lumière crue sur le refus de Sarkozy de donner la parole au peuple sur un texte qui ampute les souverainetés nationales au profit d’une règle édictée par les marchés financiers. Échaudé par le précédent de 2005 sur le traité constitutionnel, le favori du Fouquet’s n’admet de consultation que pipée. Malgré l’adoption du mécanisme européen de stabilité (MES) par un Parlement honteux, l’exigence d’un débat au grand jour va hanter la vie politique nationale et ses campagnes électorales. Le Parti socialiste n’en sera pas quitte non plus. La posture de Ponce Pilate, ici s’abstenant et laissant faire les élus ultralibéraux, n’emporte ni la foi ni la conviction. « Il faut refuser les mécanismes de sanction, de punition des peuples européens et exiger une maîtrise publique des banques » disent des responsables grecs, portugais, allemands et moldaves du Parti de la gauche européenne, réunis autour de son président, Pierre Laurent. Celui-ci s’est gaussé de l’argument du président français sur la trop grande complexité d’une interrogation du peuple : « La question tient en quelques mots : “Approuvez-vous le traité qui vient d’être négocié ? Oui ou non ?” » Les salariés de l’ensemble des pays de notre continent, mobilisés par la CES, commencent à voter par leurs luttes, leurs grèves ou leurs défilés. Une telle unanimité de syndicats aux histoires et cultures différentes devrait sonner comme une alarme pour les dirigeants européens. Les peuples ne se laisseront pas mettre en coupe réglée. Les secousses seront brutales. Il n’est pas fréquent non plus d’assister, en France, à des actions intersyndicales à l’échelle nationale, à la veille d’élections présidentielle et législatives. Elles constituent des interpellations vives aux candidats. Les sondages confirment le puissant rejet du président sortant et, à cette heure, le choix de François Hollande comme un moindre mal. Mais ni l’un ni l’autre ne suscitent l’adhésion à des projets dont on distingue trop mal les différences. On sent bien que la dynamique enregistrée par le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon fait bouger certaines lignes, à enregistrer les cris d’orfraie poussés à droite devant la nouvelle tranche d’imposition à 75 % à laquelle s’est rallié le candidat socialiste. Voilà que le spectre des immigrés de Coblence est à nouveau agité par leurs amis UMP devant une proposition somme toute timide. Mais on est loin du compte. À choisir le surplace, à ne parier que sur l’effet de rejet suscité par ce quinquennat, le candidat socialiste risque l’enlisement. Michel Foucault écrivait : « Le malheur des hommes ne doit jamais être un reste muet de la politique... »