Nous encourageons tous les élus communistes et apparentés du département à faire adopter des motions s'opposant à la fusion autoritaire de la Picardie et à la disparition des départements et demandant une consultation des élus et des populations concernées.
Les conseils municipaux de Breuil-le-Sec et de Clermont ont adopté une telle motion. Suit le texte de la motion adoptée à Clermont, à l'initiative du groupe communiste.
Motion adoptée par le Conseil municipal de Clermont à l'initiative du groupe communiste • 12 juin 2014 |
Le président de la République François Hollande l’a confirmé très récemment : les départements vont disparaitre et les régions fusionner entre elles. Cela signifie concrètement, que le Conseil général de l’Oise disparaitra « à l’horizon 2020 », et que la Picardie devra fusionner avec la région Champagne-Ardenne.
Il s’agit d’une véritable monstruosité technocratique qui, comme l’a dénoncé André Vantomme, « s’attaque à des pans entiers de l’efficacité territoriale ».
Il n’y aura aucun bénéfice à ces décisions unilatérales et autoritaires prises à Paris. Aucune économie ne résultera de la suppression du département et de la fusion de notre région, pas plus que cela ne fera baisser le chômage.
La réalité objective l’indique : plus la dépense publique baisse et plus l’endettement s’accroit, sans que l’activité ne redémarre. C’est pourquoi il est contre-productif de saper les collectivités qui assument près de 70 % de l’investissement public. Il est également très dangereux de saper des espaces d’expérimentation et de résistance locales servant bien souvent de soupapes, au moment où la défiance envers le pouvoir national est si forte.
Clermont a bénéficié de partenariats intelligents et fructueux avec des collectivités locales qui connaissent et aiment notre commune, ce qui a eu pour effet de contribuer à notre développement. Nous mesurons donc concrètement l’importance d’une action locale de proximité, à l’appui d’élus qui connaissent notre territoire.
À cet égard, il est impossible de croire que notre commune bénéficiera d’une écoute équivalente à celle d’aujourd’hui, dans une nouvelle région dont la taille dépasse celle de pays comme la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas ou la Suisse.
C’est pourquoi le Conseil municipal de Clermont de l'Oise :
Motion adoptée le 4 juillet 2014 à l'unanimité par le Conseil municipal de Saint-Maximin contre les orientations de la nouvelle réforme territoriale du gouvernement |
Considérant que les mesures préconisées dans le cadre de la réforme territoriale sont de nature à remettre en cause les fondements même de notre République, notamment en matière de cohésion et de solidarité nationale,
Considérant que les mesures gouvernementales mettent en cause l'existence même des collectivités territoriales et tournent le dos à des décades de décentralisation, ce que confirme l'étouffement financier actuellement en cours, notamment par le vote de ce plan d'économie de 50 milliards d'euros dont 11 milliards seront ponctionnés sur les collectivités locales.
Après en avoir délibéré, le Conseil municipal, à l'unanimité :
Sur ces questions de la plus haute importance, la France a besoin d'un grand débat national qui permettra, aussi, de retrouver notre proximité avec notre peuple. Il est urgent de redonner du sens et un souffle populaire à notre démocratie !
Motion déposée au Conseil municipal de Saint-Leu-d'Esserent le 23 juin 2014 |
Considérant qu'à Saint-Leu-d'Esserent, les différentes équipes communales ont su de longue date répondre à de nombreux besoins des habitantes et habitantes.
Considérant que cette ville du Sud de l'Oise, est reconnue et appréciée pour le niveau de ses équipements et aménagements, ses politiques sociales, éducatives, culturelles, sportives, ses services aux Lupoviciens.
Considérant que ces résultats sont ceux, de la démocratie locale, de la proximité, de l'autonomie financière, valeurs qui transcendent les options propres à chaque équipe municipale.
Considérant également que ces bilans sont ceux d'un partenariat efficace, avec les autres collectivités territoriales principalement le conseil général de l'Oise et la région Picardie.
Considérant que la baisse des dotations de l'État à la commune dès 2015, annoncée dans le cadre de la réduction de 10 milliards de la dépense publique pour les collectivités, va réduire ses investissements et la qualité de sa réponse aux besoins des Lupoviciens.
Le conseil municipal de Saint-Leu-d'Esserent refuse la réforme territoriale telle qu'annoncée par le gouvernement, en constatant qu'elle vise à réduire les collectivités territoriales à douze métropoles, 14 grandes régions, à de vastes intercommunalités, inversant ainsi le mouvement de décentralisation engagé depuis les années 1980 et éloignant les pouvoirs de décisions des territoires locaux et de nos concitoyens.
Ainsi :
Le Conseil général de l'Oise a adopté le 19 juin une motion, portée notamment par les communistes, relative au rôle essentiel du département auprès des populations.
Motion adoptée le 19 juin 2014 par le Conseil général de l'Oise relative à l'efficacité et l'utilité du service public départemental de proximité proposée par le groupe communiste, le groupe Oise à gauche, et le groupe PRG • 19 juin 2014 |
Considérant le projet de carte redécoupant les régions de France présentée par le président de la République le 2 juin dernier, accompagnant cette réforme, et regroupant, sans autre forme de justification, la Picardie avec Champagne-Ardenne,
Considérant le rôle déterminant, depuis plus de 200 ans qu’elle a été instituée, joué par l’institution départementale dans l’édification de la France moderne, et le partenariat indéfectible construit autour du couple département-commune, socle de notre République,
Considérant le rôle décisif du Département en tant que garant des solidarités sociales et territoriales, véritable bouclier social et amortisseur de crise, échelon pertinent de la péréquation, dispensateur de service public de proximité efficace et plébiscité, cœur de l’innovation des politiques locales, nourri du dévouement de ses agents territoriaux,
Considérant la nécessité de financements croisés pour concrétiser les grands projets d’infrastructures de demain, comme la mise à très haut débit des territoires,
Considérant que le projet de réforme territoriale, en s’acheminant vers la suppression de l’échelon départemental et de sa capacité à agir, portera un coup fatal à l’économie locale, quand l’on sait que 70 % de l’investissement public en France est porté par les collectivités locales,
Considérant que le projet de réforme territoriale, par l’éloignement des citoyens des centres de décision qu’il sous-tend, affaiblira immanquablement le service public de proximité, alors que le département a su prouver l’efficacité de son action en modernisant le réseau routier, en assurant le fonctionnement et l’entretien des collèges, en accompagnant les jeunes enfants et nos ainés, en soutenant la construction de logements, en développant l’ingéniérie locale, en animant le tissu associatif... bref tout ce qui fait le sel de la vie et des territoires !
Considérant que le projet de réforme territoriale, en recentralisant à terme un certain nombre de compétences et en renforçant le rôle des préfets, conduira à mettre un coup d’arrêt au processus de décentralisation initié par Gaston Deferre et poursuivi par l’acte II du gouvernement Raffarin, qui ont libéré les énergies locales,
Considérant que le projet de réforme territoriale, avec le relèvement des seuils de l’intercommunalité et l’extension de son bloc de compétences, emporte le risque à terme d’une évaporation des communes, qui seraient diluées dans une intercommunalité élargie, éloignée elle aussi du terrain,
Considérant que la France, pays de la diversité, tirant sa force de l’alchimie entre une ruralité vivante et un fait urbain affirmé, ne saurait laisser tout pouvoir à la métropolisation au seul motif d’une prétendue modernité-rentabilité,
le 24 June 2014
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