Le 8 janvier 2019, la Directrice de l'Agence Régionale de Santé (ARS) Hauts-de-France a signé l’arrêté « portant autorisation de transfert géographique des activités de soins de néonatologie avec soins intensifs et de réanimation néonatale, du site de Creil vers le site de Senlis du Groupe Hospitalier Public du Sud de l’Oise (GHPSO), avec regroupement des activités de gynécologie-obstétrique et de néonatologie sans soins intensifs sur le site de Senlis du Groupe Hospitalier Public du Sud de l’Oise ».
Après plus d'une année de lutte, retour sur les différents événements qui se sont accélérés depuis ce 8 janvier 2019, date de la décision de l'occupation de l'hôpital à l'empêchement du déménagement vers le site de Senlis de matériels médicaux et à la grève des personnels des urgences et des urgences pédiatriques.
La volonté des défenseurs de la maternité reste inébranlable : la maternité de Creil vivra !
Lors de cette assemblée générale le vendredi 18 janvier, sont notamment décidés l'occupation de l'hôpital la semaine suivante ; la signature de la pétition et la possibilité d'écrire son opposition à la fermeture de la maternité dans des cahiers de doléances avec une action le dimanche suivant à la Faïencerie à Creil à la sortie d'un concert ; la participation du Comité aux vœux des personnels à Creil le mardi et à Senlis à mercredi, avec une opération escargot entre les deux villes.
Comme prévu, à l’occasion d’un concert symphonique donné à la Faïencerie de Creil, le Comité de défense a invité les spectatrices et les spectateurs à signer la pétition contre la fermetur de la maternité de Creil.
Les élu-e-s de Creil ont mis à disposition les cahiers de doléances pour ouvrir le débat sur le maintien de la maternité et plus globalement exiger un vrai service public hospitalier avec tous les moyens nécessaires.
La veille mardi 22 janvier, Paul Cesbron, animateur du Comité de défense, est empêché par la sécurité de rejoindre la réunion, à défaut de vœux, de la Direction de l'hôpital avec les personnels. Le lendemain, après une opération escargot entre Creil et Senlis où se tenait le même type de réunion, retour à Creil où les médias sont présents pour l'occupation la fin d'après-midi et le soir du hall d'accueil de l'hôpital - occupation phase 2 après la première occupation le 5 janvier. Les « occupant-e-s », dont la conseillère départementale PCF Catherine Dailly et le maire Jean-Pierre Bosino ou encore le vice-président de l'agglomération ACSO Karim Boukhacha, se trouvent empêchés de sortir en fin se soirée, les différentes portes étant barrées. Le groupe peut finalement sortir.
L'occupation phase 3 est lancée, avec une présence tous les jours dans le hall d'entrée de l'hôpital de celles et ceux qui se battent pour le maintien de la maternité de Creil, tellement nécessaire à la population du Bassin creillois.
L'occupation se poursuit, toujours mobilisé-e-s pour le maintien de la maternité de Creil.
Cette présence continue permet d'engager la discussion avec les usagers de l'hôpital, pour les informer de la volonté de la Direction de fermer la maternité et pour recueillir leurs sentiments.
Certain-e-s habitant-e-s se sentent abandonnés par la République, avec une dégradation des conditions d'accès à la santé de nos quartiers populaires.
De façon générale, ils se sentent victimes de la politique économique du gouvernement inégaux devant le service public. Ils nous ont réaffirmé leur attachement à l'hopital public et au service public en général.
L'occupation se poursuit, toujours mobilisé-e-s pour le maintien de la maternité de Creil.
Cette présence continue permet d'engager la discussion avec les usagers de l'hôpital, pour les informer de la volonté de la Direction de fermer la maternité et pour recueillir leurs sentiments.
Certain-e-s habitant-e-s se sentent abandonnés par la République, avec une dégradation des conditions d'accès à la santé de nos quartiers populaires.
De façon générale, ils se sentent victimes de la politique économique du gouvernement inégaux devant le service public. Ils nous ont réaffirmé leur attachement à l'hopital public et au service public en général.
La veille 29 janvier, le préfet de l’Oise impose un moratoire sur le déménagement de la maternité de l’hôpital de Creil vers Senlis jusqu’au 19 février, date de la décision du Tribunal administratif saisi par les élus pour contester cette fermeture.
L'occupation se poursuit, avec une Direction de l'hôpital revancharde : lettre interdisant toute présence du Comité de défense sur les sites de Creil et de Senlis ; constat par un huisser de l'occupation le 29, demande des noms des personnes présentes le 30 ; coupure du chauffage dans le hall d'entrée…
Le choix de la lutte et de l’occupation permet de premiers résultats. Une maternité à Creil, une à Senlis le respect des besoins essentiels pour les populations et la qualité des naissances.
le 29 January 2019
Sénat - Questions au gouvernement - 22 janvier 2019
Laurence Cohen : « Fermeture de maternités à Creil et ailleurs... Agnès Buzyn, arrêtez de faire des économies sur le dos des hôpitaux en prenant comme excuse la sécurité ! C'est sûr, c'est beaucoup plus secure d'accoucher dans une voiture ou un camion de pompier ! »
Loïc Pen : « La réponse de Buzin est scandaleuse : j'ai été appelé aujourd'hui par une collègue anesthésiste qui manifestait sa colère devant de tels mensonges. Prétendre que la communauté médicale est unie derrière ce projet alors que les anesthésistes les urgentistes, des gynécologues, les sages-femmes, les pédiatres ont protesté contre cette logique délirante, c'est juste un déni de réalité ou un mensonge éhonté. »
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