Fédération de l'Oise

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La littérature et le pouls chaviré du monde, Gérard Streiff

le 18 November 2012

La littérature et le pouls chaviré du monde, Gérard Streiff

Où en est la littérature ? Assisterait-on à un retour du réalisme ? Peut-on parler du monde sans perdre son âme ? Plus de réel, est-ce moins d'imaginaire ? Deux thèmes reviennent fort en cette rentrée 2012 : l'entreprise et la science. Entre commentaires et polémiques, échos d'un débat qui n'en finit pas de rebondir.

    Au printemps dernier, ce fut une mini-campagne au beau milieu de la campagne électorale elle-même. Dans les colonnes du journal Le Monde, le 19 mars, l'écrivain Charles Dantzig (dernier ouvrage paru, Dans un avion pour Caracas, Grasset, 2011) signait un article polémique intitulé « Du populisme en littérature ». Le surtitre était martial : « La fiction et la création littéraire sont aujourd'hui dominées par des romans en forme de reportage où triomphe un réalisme d'origine célinienne, aussi vulgaire que malsain ». Populisme, vulgarité, le ton était donné. Ce n'était pas tout à fait un hasard si ce papier tombait à ce moment-là, avec ces mots-là. Dantzig entamait son pamphlet ainsi : la politique barbote dans le populisme, la littérature aussi. Il y fustigeait le réalisme : « illusion », « utilitaire, remplaçable et remplacé », à la forme « plaintive et menaçante ». Il notait : « Le réel fluctue suivant l'état de puissance politique de tel ou tel parti. Dans les années 1950, c'était toute la littérature du « réalisme socialiste » […]. Dans les années 1990, dirais-je, le réel est passé à la réaction. » Du réalisme socialiste au réalisme réactionnaire ? Pour Dantzig, la littérature va mal, obligée qu'elle serait de décrire le monde, de s'engluer dans le réalisme, de traiter d'histoires vraies. Il s'offusquait que les romans d'aujourd'hui parlent de guerre, de faits divers, de nazis (Jonathan Littell et Les bienveillantes), de colonisation (on devine une pique contre Alexis Jenni et L'art français de la guerre, Goncourt 2011). Depuis le 11 septembre 2001 (sic), « la brutalité est lâchée dans les arts », elle est « soudain estampillée littérature ». La fiction serait « asservie au reportage ». Une sorte de tyrannie journalistique contrôlerait l'édition, l'actualité parasiterait le romanesque. Les réalistes-populistes auraient placé leurs hommes partout, imposeraient leur esthétique et leur « style épais, vaseux, déprimant ». D'ordinaire, ce genre d'amabilités visait la littérature « noire », voici la blanche concernée. L'autre nom d'auteur populiste cité dans l'article, catégorie Essais cette fois, était Stéphane Hessel, taxé de « faux gentil et vrai cabot ».

Une envie du monde

Tout le monde n'est pas de cet avis, heureusement. Frédéric Beigbeder (dernier ouvrage paru, Premier bilan après l'apocalypse, Grasset, 2011), par exemple, cite Oscar Wilde : « Un livre n'est pas moral ou immoral, il est bien ou mal écrit. » Il ajoute que l'envie de raconter des histoires vraies est aussi vieille que la littérature, voir Flaubert ou Stendhal. Ce qui importe, c'est le talent. Autre question : pourquoi la force persistante du roman réaliste ? Pour Beigbeder, « nous assistons à une double réaction (au sens chimique mais aussi au sens littéraire et politique) ; c'est un retour au classicisme, un recul pour se rassurer. Le roman français fait une pause car il est fatigué par le surréalisme, Les gommes, l'Oulipo, les expériences de toutes sortes, une litanie de belles révolutions manquées ».
Notons, en passant, que c'est une problématique proche qui a, en partie, traversé le festival d'Avignon, dont un critique pouvait dire : « L'avenir de la planète et les enjeux écologiques, la crise financière et ses conséquences, l'ultralibéralisme et les violences sociales... À Avignon cet été, plus que jamais, on entendra battre le pouls chaviré du monde. »

La rentrée littéraire a confirmé ce retour du réel, cette envie du monde. « Une rentrée littéraire politique » titre, en Une, le magazine Transfuge, dont l'éditorialiste écrit « […] je veux vous parler d'artistes émergents et frondeurs qui s'escriment, dans l'anonymat ou presque, à mettre en question le conformisme du monde, son conservatisme naturel. D'artistes, anonymes ou presque, énervés contre la falsification étouffante de notre société, son marketing triomphant, en art comme partout ailleurs. D'artistes, anonymes ou presque, répondant à l'injonction de Milan Kundera, de réintroduire du « brouillard » dans le réel. D'artistes, anonymes ou presque, qui vomissent sur l'académisme ambiant, cet embourgeoisement de l'art qui ressemble tant à la mort. »
Le journal Le Monde parle d'une « rentrée riche et mouvementée » et note : « Si la crise économique mondiale s'est frayé un chemin en littérature depuis trois ans, sa présence se fait particulièrement sentir cette année ». On retiendra ici deux thèmes importants, l'entreprise et la science. Le supplément littéraire du Monde du 7 septembre consacre par exemple un fort dossier au thème de la vie professionnelle dans les romans de l'automne 2012 ; une vie qui serait aujourd'hui synonyme d'angoisse, de solitude, de perte de sens : « Adieu élans collectifs, fraternité et luttes communes […] ; il s'agit de rendre d'autant plus sensible l'individualité des stratégies de survie au milieu d'un sauve-qui-peut généralisé. De la même manière qu'avec le développement des nouvelles technologies le travail empiète de plus en plus sur la sphère privée, la fiction, quand elle s'empare du travail, le fait en considérant ses acteurs comme des êtres laissés seuls avec leurs souffrances et leurs interrogations – et aucun horizon collectif pour soulager les premières ou répondre aux secondes. » Trois ouvrages sont particulièrement valorisés : Ils désertent de Thierry Beinstingel (Fayard), L'inconscience de Thierry Hesse (L'Olivier) et Branda bernicla de Pascal Guillet (Verticales). La science est particulièrement à l'honneur avec un excellent Patrick Deville qui raconte, dans Peste et choléra, l'histoire du savant pasteurien Alexandre Yersin (Seuil) ; Yannick Grannec est absolument bouleversante avec La déesse des petites victoires qui ressuscite Kurt Gödel, mathématicien génial, proche d'Einstein, belle fiction sur amour et intelligence, création et politique ; Tom Bulloughs (Calmann-Lévy) fait de Tsiokovski, le père de l'astronautique moderne, le héros de Mécaniques du ciel ; Cédric Villani, « matheux d'exception » comme dit Sylvestre Huet dans Libération, signe son entrée dans la littérature avec un brillant roman, Théorème vivant. Pourquoi cette thématique aujourd'hui ? Est-ce un retour de l'idéologie du progrès ? Une nostalgie du progrès ? Ou l'envie, via le romanesque, d'une approche plus réfléchie, plus distancée, d'un monde en crise ? De toute façon, on retrouve là un « tricotage de faits objectifs et de probabilités subjectives » comme le dit l'auteure Yannick Granec et de superbes histoires où réel et imaginaire font bon ménage.n

Écrire sur la réalité sociale
« Quand Charles Dantzig écrit que la fiction est aujourd'hui « asservie au reportage », il dit quelque chose de vrai et quelque chose de faux. La chose vraie, c'est que les romans réalistes ont beaucoup de lecteurs en France depuis Honoré de Balzac et Emile Zola. Du coup, beaucoup d'auteurs, un jour ou l'autre, sont tentés de s'y essayer. La chose fausse, c'est le terme « asservie ». La fiction n'est asservie nulle part, jamais, par personne, et certainement pas par une dictature imaginaire du journalisme. Aucun éditeur ne contraint les auteurs à rédiger sous la torture des aventures sordides, ni même des histoires crédibles. Victor Hugo n'a pas été victime du totalitarisme de la pauvreté quand il rédigea Les Misérables. Mais était-il si inadmissible, si obscène, si absurde, de désirer écrire sur la réalité sociale, la souffrance des déclassés, l'injustice et le malheur de l'humanité, après Dickens et avant Dostoïevski ? Certes, le succès du réalisme est agaçant. Le roman réaliste continue de rencontrer un large écho critique et public cent cinquante ans après son invention. […] Dantzig pense que les romanciers réalistes sont motivés par « un amour sournois du mal », c'est bien généreux de sa part. Je pense qu'ils font ce qu'ils veulent ou (quand ils sont géniaux) ce qu'ils peuvent. Il n'est pas non plus interdit de supposer qu'écrire sur la laideur soit (peut-être) (parfois) (si on travaille beaucoup) un moyen d'accéder à une certaine forme de beauté ».
L'humanisme du réalisme, Frédéric Beigbeder, Le Monde, 15 avril 2012
La Revue du projet, n° 21, novembre 2011
 

Presstalis. La Ministre interpellée

le 17 November 2012

Presstalis. La Ministre interpellée

Les salariés du groupe de distribution coopérative de la presse se sont rassemblés hier pour demander la tenue d'une table ronde. 1.200 emplois sur 2.500 sont menacés.

« Bonjour, bonjour. » De façon un peu inattendue, Aurélie Filippetti, est venue saluer elle-même les salariés de Presstalis rassemblés hier pour l'interpeller sur le plan de redistribution du Groupe de distribution coopérative de la presse. Au cours d'un bref échange, les représentants CGT et CFE-CGC lui font part de leurs revendications : retrait du plan de la direction et convocation d'une table ronde réunissant syndicats, État et éditeurs.

« Dans toutes les entreprises en difficulté, l'État propose des tables rondes, on ne comprend pas pourquoi ce ne serait pas possible dans le secteur, avec toutes les aides publiques qui sont versées », indique Maxime Picard (CGT) à la Ministre de la Culture. « On veut garder la totalité de l'activité, c'est très important », insiste Marie-France Cael (CFE-CGC). « La presse, on ne peut pas la traiter comme des boites de petits-pois. En défendant notre métier on défend la démocratie, le Gouvernement doit nous entendre », complète François Le Vern (CGT).

Pour une messagerie unique de presse

En réponse, la Ministre explique qu'elle est attentive au dossier et, avant de réintégrer son programme officiel, elle précise : « On a mis des millions sur la table quand même. »

Une fois le contact du conseiller social de la Ministre pris, les syndicalistes font le point. Maxime Picard espère que l'action contribuera à faire évoluer la position de l'État.

« On souhaite que le Gouvernement se penche sur Presstalis mais dans une autre optique qu'il le fait actuellement. Pour l'heure, c'est vrai que des millions ont été mobilisés mais c'est pour financer une partie du plan de restructuration qui met à la porte 1.200 salariés sur 2.500. C'est bien sûr inacceptable pour nous », affirme l'ouvrier du livre CGT De son côté, Marie-France Cael estime que les transferts de pans entiers de l'activité vers des sociétés concurrentes qui pratiquent les bas salaires et fonctionnent sur la précarité, tels que prévus par le plan de restructuration, vont en réalité accentuer les difficultés de Presstalis. « Cette fois, c'est trop. Il y a quelques années nous avons consenti des efforts considérables y compris sur le niveau des salaires. Je trouve d'autant plus insupportable qu'on nous pointe aujourd'hui comme des nantis », martèle la cadre CFE-CGC.

Au côté des salariés mobilisés, la Sénatrice communiste des Bouches-du-Rhône, Isabelle Pasquet, affiche sa solidarité : « La lutte des Presstalis est centrale pour garantir le pluralisme de la presse essentiel à notre démocratie. J'ai écrit à la Ministre pour relayer leur demande de table ronde. Je serai particulièrement attentive à la suite des événenients », assure-t-elle.

Un soutien bienvenu pour les salariés. « Nous avons reçu la visite de Marie-George Buffet qui est ensuite intervenue à l'Assemblée Nationale pour trouver des solutions durables. L'ensemble des parlementaires communistes soutient par exemple notre revendication de messagerie unique de presse, pour garantir une distribution de tous les titres partout en France en sortant des logiques de concurrence qui mène le secteur dans le mur. On se félicite que Jean Françaix, le rapporteur socialiste du budget des affaires culturelles, se soit aussi prononcé en ce sens. Maintenant, il faut des actes de l'État », résume Maxime Picard.

« Le Gouvernement nous dit que sa priorité c'est de préserver les diffuseurs. Mais aujourd'hui c'est la recherche de rentabilité à tout prix qui conduit Presstalis à ne plus livrer des points de diffusion d'appoint, pourtant essentiels dans la vie d'un quartier ou d'un village. On ne peut pas maintenir un système d'aides à la presse et en même temps ne pas s'inquiéter de l'avenir du système de distribution », argumente le cégétiste avant de préciser que les salariés sont décidés à tout mettre en oeuvre pour faire entendre leur voix.

Léo Purguette (La Marseillaise, le 17 novembre 2012)

Aragon, aujourd'hui. Carte blanche à Roland Leroy et Jean d'Ormesson

le 16 November 2012

Aragon, aujourd'hui. Carte blanche à Roland Leroy et Jean d'Ormesson

Première carte blanche à Jean d'Ormesson et Roland Leroy dans le cadre du cycle "Aragon, aujourd'hui" au siège du PCF.

Il faut sauver l'Ecole d'architecture de Nanterre

le 16 November 2012

Il faut sauver l'Ecole d'architecture de Nanterre

 

« Véritable manifeste architectural du 20e siècle », «…Bâtiment de haute qualité (qui) fait partie de l’identité patrimoniale de la Ville de Nanterre », c’est en ces termes que la délégation permanente de la commission régionale du patrimoine et des sites d’Ile-de-France, interpellée par les Amis de l’École d’architecture de Nanterre, s’exprimait le 5 juillet 2005. Pourtant l’école d’architecture de Nanterre, une construction remarquable due à Jacques Kalisz (1971), est fermée et désaffectée depuis 2004.

Si chacun s’accorde — professionnels de l’architecture, historiens, élus, presse et pouvoirs publics — pour plébisciter cette construction exemplaire, elle est néanmoins laissée à l’abandon depuis sa fermeture. Certaines vitres et panneaux de façade sont brisés ; les cloisons intérieures sont dégradées ; les faux plafonds effondrés jonchent le sol de ce bâtiment qui n’est plus entretenu ni gardienné depuis des années… Les précédents gouvernements, bien qu’alertés par les associations DOCOMOMO France et Les Amis de l’école d’architecture de Nanterre sont restés sourds aux mises en garde des professionnels et des élus, et n’ont strictement rien fait pour protéger l’édifice d’une inéluctable dégradation, ni pour imaginer de le réaffecter utilement. Mieux encore : le Service des Domaines procède actuellement à sa mise en vente ! Ce ne sont pourtant pas les propositions de réaffectation qui manquent, recensées par l’association des Amis de l’école ou par les élus nanterriens, comme par exemple le regroupement sur le site des archives et activités de l’Institut français d’Architecture, le fonds du FRAC Ile-de-France, la réimplantation d’une nouvelle école d’architecture (tant sont grands les besoins), la réalisation d’ateliers d’artistes ou d’espaces culturels associatifs, un centre de recherche d’agriculture urbaine…, sans que cette liste soit limitative.

Le Parti communiste français demande instamment au Ministère de la Culture :

  • qu’il exige des services concernés de l’État l’arrêt de tout projet d’aliénation-privatisation du site ;

  • qu’il prenne immédiatement les mesures urgentes indispensables à la préservation du bâtiment afin d’empêcher que les dégradations subies ne deviennent irréversibles ;

  • qu’il réunisse l’ensemble des acteurs concernés — services de l’État, collectivités locales (Commune et Région), professionnels de l’architecture et de l’urbanisme, et l’association Les amis de l’école d’architecture de Nanterre — en vue d’analyser la totalité des hypothèses de reconversion actuellement recensées.

Le Parti communiste français considère que l’État faillirait à toutes ses missions s’il laissait à l’abandon cet édifice, éminemment représentatif de l’architecture française de la fin du 20e siècle tant par les innovations techniques et formelles qu’il mettait en œuvre que par cet « autre regard » qu’il portait sur la place de l’architecture dans la cité.

On peut s’associer à la pétition pour la sauvegarde de l’école en suivant ce lien :

http://www.mesopinions.com/Pour-la-sauvegarde-de-l-ecole-d-architecture-de-Nanterre--La-Defense---Paris--petition-petitions-270c2eef9432a599e87aeaa9cf8e40cb.html

Association des Ami(e)s de l’Humanité d’Aubagne. Assemblée Générale annuelle

le 15 November 2012

Association des Ami(e)s de l’Humanité d’Aubagne. Assemblée Générale annuelle
Au Cercle de l’Harmonie
12 cours Beaumond
Aubagne

Mardi 4 décembre à 18h

Ordre du jour :

18h à 19h30 : Assemblée Générale statutaire

  • Rapport moral.
  • Rapport financier.
  • Élection du bureau (vous pouvez faire acte de candidature dès maintenant en vous adressant à un membre du bureau sortant).
  • Projets pour 2013.
  • Diffusion de l'Humanité Dimanche.
  • Mise à jour des cotisations 2013.
  • Questions diverses.

De 19h30 à 20h : sucré/salé apporté par vos soins, verre offert par l'association

A partir de 20h : Projection du film de Gilles Perret : "Ma mondialisation", suivie d'un débat

Fonds de pensions, délocalisation, mondialisation font désormais partie de notre langage quotidien, mais demeurent des notions abstraites, souvent angoissantes.

A travers le regard plutôt "atypique" d'un chef d'entreprise de la vallée de la mécanique de précision en Haute-Savoie, Ma Mondialisation raconte cette phase récente du capitalisme dominée par des mécanismes financiers "globaux" et implacables. Victimes de leur succès, toutes les plus grosses entreprises de la vallée ont déjà été rachetées par des sociétés financières dont l'unique souci est la rentabilité maximale dans des temps records. Une illustration parfois drôle, et le plus souvent cruelle, du choc des cultures entre l'industrie et l'univers de la finance.

Commentaires de Frédéric Lordon, économiste :

"A elle seule, l'histoire de cette vallée raconte toute l'histoire récente du capitalisme".

"La mondialisation, c'est pas un truc qui choit de la planète Mars (...), la libéralisation financière ce sont des politiques publiques, ce sont des États qui l'ont mise en œuvre. En France, c'est une loi de dérèglementation financière votée en 1985".

A l'issue du débat, vous pourrez retrouver les livres de la Librairie Diderot ainsi que les DVD des films de Gilles Perret.

Henri Krasucki 1924-2003. Visage du Mouvement Ouvrier

le 15 November 2012

Henri Krasucki 1924-2003. Visage du Mouvement Ouvrier
Bibliothèque de l’Alcazar
Salle de conférence
58, Cours Belsunce
13001 - Marseille

Vendredi 30 Novembre à 18h

Cette rencontre prend le parti d’évoquer l’enracinement du mouvement ouvrier en partant à la recherche de la diversité des trajectoires de vie syndicale, politique, associative...Ce voyage dans l’histoire des militants aborde une  Provence méconnue, « industrielle ». Il  permet de réfléchir sur le Maitron comme « lieu de mémoire » et sur la place des acteurs dans le mouvement social. C’est aussi une réflexion et un hommage sur le militant et dirigeant que fut Henri Krasucki, Résistant, homme de culture qui incarna comme bien d’autres l’idée selon laquelle dans le mouvement ouvrier « il n’est de richesse que d’hommes et de femmes… »

Rencontre-débat avec :

  • Christian Langeois, Auteur de la biographie de Henri Krasucki
  • Robert Menchérini, Historien Président de Promemo

Présentation du Tome 8 du Maitron (Dictionnaire du mouvement ouvrier - mouvement social 1940-1968)

Aragon, aujourd'hui - Inauguration - Discours de Pierre Laurent

le 14 November 2012

Aragon, aujourd'hui - Inauguration - Discours de Pierre Laurent

Le PCF lance un hommage à Louis Aragon

le 13 November 2012

Le PCF lance un hommage à Louis Aragon

Anniversaire. Soirées, expositions, lectures, concerts trente ans après la mort du poète et écrivain.

Pour le trentième anniversaire du décès de Louis Aragon, le PCF inaugure mercredi un mois d'hommage au poète et écrivain avec des soirées carte blanche, des expositions, des lectures, des concerts jusqu'au 19 décembre à son siège parisien de la place du Colonel Fabien.

Louis Aragon, né en 1897, adhère au Parti Communiste Français en 1927, il lui restera fidèle jusqu'à sa mort le 24 décembre 1982.

Quand la réalité du stalinisme éclate aux yeux des communistes, Aragon traverse une crise existentielle mais il continuera d'être solidaire envers et contre tout.

« Aragon n'appartient pas au Parti Communiste Français, il appartient à tous », annonce d'emblée Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, qui inaugurera mercredi le mois Aragon lors du vernissage d'une exposition d'art contemporain « Des vies à écrire » en partenariat avec le Mac/Val, le musée d'art contemporain du Val-de-Marne.

67 thèses de doctorat tenues sur Aragon

« Toutes les initiatives pour faire découvrir l'œuvre d'Aragon rencontrent un franc succès », souligne l'ancien Ministre communiste, Jack Ralite proche de Louis Aragon dès les années 60.

« C'est le bonheur du partage d'une grande œuvre », ajoute ce grand défenseur de la culture et qui se dit « frappé » de cet engouement pour Aragon.

« Il est accroché dans l'air de ce pays », dit en souriant Jack Ralite qui ajoute fièrement « qu'il y a 67 thèses de doctorat tenues sur Aragon. Il est le premier de tous les écrivains décédés ».

Les poèmes de l'animateur du dadaïsme et du surréalisme ont aussi été chantés par Jean Ferrat, Georges Brassens… ou encore Léo Ferré qui disait « le vers d'Aragon est, en dehors de tout évocation, branché sur la musique ».

« Trente ans plus tard le poète, le romancier et le combattant politique continue à nous parler, échappant au fil du temps et à l'oubli », écrit le PCF dans un communiqué.

Lors de cet hommage, une exposition de photographies, le « 56, rue de Varenne » reconstituera à partir du 5 décembre les murs de l'appartement parisien d'Aragon qui étaient décorés d'une multitude de documents punaisés comme un collage.

Plusieurs soirées sont également programmées : carte blanche à Jean d'Ormesson de l'Académie française et Roland Leroy, ancien directeur de L'Humanité le 16 novembre, à l'écrivain Valère Staraselski le 21 novembre, Olivier Barbarant, poète et directeur de l'œuvre poétique d'Aragon dans la Bibliothèque de la Pléiade et Josyane Savigneau, écrivain et journaliste au Monde le 28 novembre.

Le 5 décembre ce sera carte blanche avec Bernard Vasseur, directeur de la Maison Elsa Triolet-Aragon et Pierre Juquin auteur de « Aragon, un destin français », le 7 décembre carte blanche à La Jeunesse communiste.

Le 14 décembre c'est Jean Ristat, poète, romancier, directeur des Lettres françaises et exécuteur testamentaire de l'écrivain et Olivier Barbarant, poète, qui auront à leur tour carte blanche. Ils feront lecture et mise en espace du Voyage d'Italie d'Aragon et de poèmes de Marceline Desbordes-Valmore.

Le 19 décembre l'hommage se terminera par une carte blanche sur la culture et l'art face aux défis d'aujourd'hui avec Alain Hayot, délégué national à la culture du PCF et ses invités.

A cette occasion, les édition Arcane 17 publient un livre « Aragon d'hier à aujourd'hui ».

Par ailleurs, le dernier volume de l'intégrale de son oeuvre romanesque vient de paraître dans La Pléiade (Gallimard), ainsi que « Aragon, la confusion des genres » de Daniel Bougnoux, chez le même éditeur. Un chapitre de cet essai, qui contenait une scène de drague homosexuelle, a été supprimé à la demande de l'exécuteur testamentaire d'Aragon.

La Marseillaise, le 13 novembre 2012

L'univers du fric contre « L'Univers du Livre » - Beauvais, 10 novembre 2012

le 13 November 2012

L'univers du fric contre « L'Univers du Livre » - Beauvais, 10 novembre 2012

 

Émotion à Beauvais à l'annonce de la fermeture de l'Univers du Livre, la seule grande librairie de la ville (qui appartenait à une filiale du groupe Gibert).

Les élus et militants du Front de gauche ont diffusé samedi une déclaration à ce sujet devant la librairie où de nombreux Beauvaisiens sont venus signer le livre d'or ouvert par les dix-huit salariés qui se retrouvent licenciés.

L'éditrice beauvaisienne LIROLI est venue aussi lire des poèmes et haïku malgré la pluie battante. Et des centaines de personnes étaient là à 19 heures au moment de la fermeture (qu'on ne souhaite pas définitive) de ce lieu de rayonnement culturel.

Impossible de se résigner à ce que l'univers du fric soit plus fort que l'Univers du Livre !

 

20121113-Libération-L'œuvre de Marc Bloch dévoyée

le 13 November 2012

20121113-Libération-L'œuvre de Marc Bloch dévoyée
 
 
 
 
 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)