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Retraites : non à la régression ! - Compiègne, 15 octobre 2013

400 personnes ont participé à la manifestation départementale pour nos salaires, nos emplois et notre protection sociale, dont la retraite, à Compiègne le mardi 15 octobre 2013, à l'appel de CGT, FO, FSU et Solidaires. C'est la seconde manifestation contre la réforme des retraites, après celle du 10 septembre dernier, telle qu'elle est définie par le projet de loi du gouvernement Ayrault.

Ce projet de loi est une terrible régression, dans la ligne idéologique de la réforme Sarkozy-Fillon (UMP) en 2010 qui instaurait une durée de cotisation portée à 41,5 annuités et l'âge légal de départ à la retraite repoussé 62 ans. Trois ans plus tard, même « solution » inefficace sous prétexte d'allongement de la durée de vie : durée de cotisation fixée à 43 ans, ce qui repoussera mécaniquement l'âge de départ à la retraite pour avoir une pension à taux plein.

Même réflexion antisociale à l'œuvre donc, mais avec cette fois un gouvernement socialiste. En 1981, la gauche de gouvernement avait fait passer l'âge de la retraite de 65 ans à 60 ans. Depuis, les gouvernements de droite ont détricoté cette avancée sociale, en commençant par le gouvernement Balladur en 1993 allongeant la durée de cotisation de 37,5 ans à 40 ans. Le gouvernement actuel poursuit ce funeste travail : les petites avancées qu'elle met dans la balance (pénibilité - voir l'article de Santé & Travail ci-contre -, prise en compte des stages en entreprises, le tiers temps) ne font pas le poids !

Des solutions alternatives existent pourtant, propositions portées au débat par les députés PCF-Front de gauche à l'Assemblée nationale depuis le lundi 7 octobre, pour assurer une retraite à 60 ans à taux plein pour tous !

Les communistes du département participent à cette bataille : discussions avec la population, distributions de tracts, pétitions (voir la page internet sur les 2 500 pétitions déposées en préfecture le 11 octobre)… Et à chaque fois, le même constat : une colère contre la politique à l'œuvre, par une majorité élue pour mener une politique de gauche !

Ce mardi 15 octobre se déroulait le vote solennel des députés sur le projet de loi portant sur la réforme des retraites, après 5 jours et 42 h 30 de débat seulement. Les députés ont adopté le texte dans l'après-midi par 270 votes pour et 249 contre, avec le seul vote des socialistes. EE-LV, les radicaux de gauche et 17 socialistes se sont abstenus tandis que le PCF-Front de gauche, l'UMP et l'UDI ont voté contre (les députés PCF-Front de gauche pour des raisons différentes de celles de la droite, il va sans dire !).

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)