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Disparition de Jean Sylla, ancien maire de Mouy, ancien conseiller départemental et régional - Mouy, 13 janvier 2024

Nous avons reçu avec une profonde tristesse l'annonce de la disparition de Jean Sylla, notre camarade de Mouy, le 13 janvier dernier à l'âge de 94 ans.

Maire de Mouy durant 25 ans, de 1983 à 2008, conseiller général de l'Oise sur le canton de Mouy de 1973 à 2004 et conseiller régional de Picardie de 1979 à 1982, c'est une figure politique de notre département qui vient de nous quitter. Nous mettons en ligne sur cette page internet quelques articles parus dans la Page de l'Oise et ensuite Oise Avenir, le magazine édité par la fédération de l'Oise du Parti communiste français.

La municipalité de Mouy et son maire (PCF) Philippe Mauger ont mis en place un registre de condoléances dans le hall de la mairie, et un hommage était rendu le 24 janvier dans la salle municipale Alain-Bashung. Les textes des interventions de Loïc Pen, actuel élu municipal de Nogent-sur-Oise, conseiller régional et membre du conseil national du PCF, et d'Alain Blanchard, ancien secrétaire départemental du PCF et ancien conseiller général du canton de Montataire.

 

Nous reproduisons ci-après le texte de l'intervention de Loïc Pen, conseiller régional des Hauts-de-France, membre du Conseil national du Parti communiste français, lors de l'hommage rendu le 24 janvier 2024 à Mouy à notre regretté camarade Jean Sylla.

 

C’est un grand honneur pour moi de rendre hommage à Jean Sylla qui fut un camarade, un militant et aussi une figure de la vie sociale et politique de l’Oise, une des personnalités communistes les plus connues du département durant plusieurs décennies.

Je veux tout d’abord adresser mes plus sincères condoléances et toute ma sympathie et celle des communistes de l’Oise à Jean-Pascal, son fils et son épouse Josiane, à leurs enfants et petits-enfants qui perdent un père, un grand-père, un arrière grand-père.

Jean Sylla, c’est d’abord la fidélité de toute une vie aux intérêts du monde du travail, des classes populaires dont il était issu et auxquels il consacra toute son action publique.

Fils d’un cheminot du quartier de Voisinlieu à Beauvais, après son certificat d'études puis l'école professionnelle, il rentre à 17 ans, en 1946, à l'usine La Brosse et Dupont où il demeurera jusqu’à son licenciement économique en 1952. 

Il avait connu concrètement cette précarité de la situation ouvrière même si à cette époque, le chômage ne durait pas bien longtemps, et que, passant le concours de la Caisse primaire d'assurances maladie, il put devenir employé de la Sécurité sociale où il exerça le reste de sa vie professionnelle.

Mais, dès cette époque, Jean est révolté par l'injustice sociale et décide de s’engager activement.

Dans cette après-guerre, où l’influence des communistes est très grande, auréolée de leur rôle dans la Résistance et dans la mise en œuvre par les ministres Ambroise Croizat, Marcel Paul et Maurice Thorez du programme du Conseil national de la Résistance, il adhère en 1946, à l'UJRF, l’Union de la jeunesse républicaine de France qui regroupe, à l’initiative des jeunes communistes, de nombreux jeunes imprégnés des idéaux de la Résistance.

Très vite, il devient le secrétaire du cercle de Beauvais puis l’un des responsables départementaux de l’UJRF. 

La même année, il adhère à la CGT sur son lieu de travail, participe activement aux grandes grèves de 1947 et 1948, et va devenir progressivement, durant plus de 25 ans, l’un des militants syndicaux les plus actifs du département : secrétaire du syndicat à la Brosse et Dupont puis à la Sécurité sociale, puis membre de la Commission exécutive et du bureau de l’Union départementale CGT Oise dès le début des années 1960.

Sans relâche, il défend les intérêts de ses collègues et plus largement des salariés, pour l’amélioration de leurs conditions de travail, de leur salaire, de leurs droits.

Il contribue à de multiples luttes, petites ou grandes, pour faire respecter la dignité du monde du travail, et va s’impliquer tout particulièrement dans les grandes grèves de 1968, le plus grand mouvement social de notre histoire qui imposa au patronat hausse des salaires, baisse du temps de travail et droits nouveaux pour les salariés avec la reconnaissance du syndicat dans l’entreprise.

Bel exemple de ce que la mobilisation massive et unie du salariat peut imposer !

Jean conservera toute sa vie, cette âme de syndicaliste, soutenant, même quand il était devenu maire, de multiples luttes des travailleurs, pour leurs revendications et pour préserver leur emploi.

Lors d’une grève des travailleurs d’Allinquant, en 1987, il leur dit : « Face aux mauvais coups, vous n’acceptez plus la résignation. Vous avez pris le chemin de la lutte et quelle que soit sa forme, vous entendez faire aboutir vos revendications. Nous sommes à vos côtés dans votre lutte pour la défense du pouvoir d’achat. »

Je me souviens aussi de cette image de Jean Sylla, ceint de son écharpe de maire, en 2006, aux côtés des salariés de l’usine de papiers peints ESSEF de Balagny qui s’opposaient au bradage aux enchères de leur outil de travail. 

Toujours ce combat contre les injustices, contre la violence de classe faite par les puissants aux petites gens, par les requins de la finance contre ceux qui produisent les richesses et sont méprisés.

Il batailla ainsi contre les licenciements, les fermetures d’entreprises qui frappèrent la Vallée du Thérain, contre cette désindustrialisation, ces délocalisations qui laissèrent des milliers d’ouvriers et leur famille sur le carreau et dont on mesure aujourd’hui combien elles ont affaibli notre pays.

Oui, les combats de Jean Sylla ne furent pas d’arrière-garde mais au contraire marqués par une lucidité qui manqua alors beaucoup à ceux qui dirigeaient le pays.

À partir de 1973, cet engagement pour le monde du travail, Jean le fait entrer au conseil général de l’Oise : en effet, à l’issue d’une campagne menée « tambour battant », dans tout le canton, dans la dynamique du Programme commun d’union de la gauche signée l’année précédente, il bat le sortant, le sénateur de droite Dubois. 

Coup de tonnerre départemental ! Il est alors le seul élu communiste au Conseil général et doit batailler ferme face à une majorité très réactionnaire : lors de la première session, le président du Conseil général, Bénard, celui qui avait fait voter des motions de confiance pour Pétain sous l’occupation, veut même l’empêcher de prendre la parole.

Fort de son expérience syndicale, Jean ne s’en laisse pas compter et impose sa présence. Il rappelle aux autres élus : «  je ne me considère nullement isolé dans cette Assemblée. J’y suis le représentant des dizaines de milliers de travailleurs, de démocrates qui font confiance au Parti communiste français ». Ajoutant : « pour autant, je ne serai pas un opposant stérile mais toujours constructif, avec le souci d’être efficace pour le canton de Mouy ».

Devenu vice-président du Conseil général, de 1982 à 1985, en charge des affaires sanitaires et sociales, la plus grosse compétence de cette collectivité, lorsque la gauche y était majoritaire, avec Henri Bonan comme président, Jean Sylla aura à cœur de mettre en œuvre des mesures qui améliorent concrètement la vie de ses concitoyens.

Ce sera toujours sa boussole : celle de l’intérêt général, celle de conquérir toutes les avancées possibles, même modestes, en faveur du plus grand nombre. Et celle de s’opposer à tout ce qui dégrade la vie des familles populaires : dans nombre de ses interventions, il dénonce, par exemple, les impôts injustes qui frappent les petites gens alors qu’ils ne mettent pas à contribution les grandes fortunes.

Un combat plus que jamais d’actualité !

Réélu constamment comme représentant du canton de Mouy, durant 31 ans, Jean Sylla sera aussi candidat aux élections législatives : en 1973, il met en ballotage le député sortant UDR, Bénard, président du Conseil général. 

Et surtout, en 1978, dans un scrutin regardé nationalement – les plus anciens peuvent se souvenir d’un débat vif et passionné, à Europe 1, animé par Catherine Nay, dans lequel Jean Sylla défend avec brio les propositions de changement portées par le parti communiste face à Jean-François Mancel – il arrive en tête du 1er tour, gagnant 4 000 voix sur 1973, et talonnera de près celui-ci au 2nd tour.

Jean, ce fut toute une vie de luttes pour la justice, la liberté et la paix, pour une vie meilleure pour le peuple de son pays mais aussi pour tous les êtres humains.

Adhérent du Mouvement de la paix, dès sa création en 1949, il fut de toutes les luttes contre les guerres coloniales, contre le surarmement, pour faire reculer tous les foyers de guerre. 

Il était d’ailleurs un fidèle lecteur du journal l’Humanité, le journal de Jaurès et continua de suivre de près, jusqu’à ses derniers mois, l’actualité autant locale que nationale et internationale, faisant sienne la maxime du Secours populaire français : « tout ce qui est humain est nôtre ».

Il fut aussi un homme intègre que pas un scandale n’éclaboussa durant des décennies de mandats publics, et il se faisait un devoir, comme élu communiste, de reverser à son parti, ses indemnités d’élu, déduction faite des frais liés à son mandat - je me souviens des notes calculées au centime près ! -  ; et il continua, durant sa retraite, de reverser une part de sa retraite d’élu pour financer les activités de la fédération de l’Oise du PCF.

Pour toutes celles et tous ceux qui l’ont connu, pour ses camarades proches comme pour ses opposants politiques, les mots qui reviennent sont toujours les mêmes : sa simplicité, son courage, sa fidélité à ses idéaux humains et de transformation sociale, son honnêteté.

Nous n’oublierons pas son sourire malicieux et bienveillant qui pouvait aussi se transformer en moue très expressive quand les choses ne lui convenaient pas car Jean avait du caractère et savait ce qu’il voulait ou ne voulait pas.

Il fut un homme libre et au service des autres, pour construire des Jours heureux pour toutes et tous.

Merci Jean !

 

Lors de l'hommage à Jean Sylla le 24 janvier 2024 à Mouy, le maire (PCF) de la ville, Philippe Mauger, a bien entendu pris la parole : 

Jean Sylla est né le 26 décembre 1929. Il est le fils aîné d'une famille de cinq enfants, son papa, André est conducteur de trains, il grandit dans le quartier de Voisinlieu à Beauvais, fréquente l'école primaire jusqu'à l'obtention du certificat d'études puis ce sera l’école professionnelle.

Mais c’est aussi un enfant de la Seconde Guerre mondiale, jeune témoin malgré lui de l’occupation allemande, cette période le marquera tout au long de sa vie et explique très largement ces engagements à venir.

Évoquer la vie publique de Jean Sylla c’est embrasser plus d’un demi-siècle d’engagements militants au service des autres, avec un idéal de paix et de justice sociale chevillé au corps.

Loïc Pen, membre du conseil national du PCF et élu régional a rappelé le parcours du dirigeant syndical, puis de l’homme politique hors norme, pur produit de la classe ouvrière éduquée, formé comme le Parti communiste français est capable d’en produire. 

Pour ma part, je voudrais évoquer ses engagements locaux qui sont encore tellement prégnants dans notre vie quotidienne.

En 1973 les habitants du canton l’élisent conseiller général (aujourd’hui élargi et devenu conseil départemental). C’est un peu une surprise puisqu’il bat un conseiller général sortant solidement implanté et qui cumule des mandats importants, il est notamment sénateur de l’Oise. Cette victoire va indéniablement faciliter un accord des forces de gauche pour les municipales à venir.

C’est donc au mois de mars 1977, sur une liste d’union de la gauche qu’il devient 1er adjoint du maire Guy Comeau-Montasse. Il devient quelques mois plus tard, sur la base de l’accord électoral, président du district urbain de Mouy (ancêtre de la communauté de communes). Sous son impulsion le district va connaître d’importants développements  : création de la salle des sports boulevard Surville, éclairage du stade principale, club house du stade Roland-Boulanger. D’importantes tranches de réseaux d’assainissement, mise à disposions de locaux pour la MJC.

Jean Sylla sera encore un acteur déterminant dans la conduite de vastes travaux du SIVT qu’il présidera pour une meilleure gestion de notre cours d’eau principal le Thérain. On l’aurait presque oublié aujourd’hui mais en janvier 2001 une crue majeure va affecter la vie économique et causer de nombreux dégâts chez des particuliers : habitations et usines inondées, routes coupées, c'est au total 48 arrêtés de catastrophes naturelles qui ont été pris sur les 22 communes du SIVT. Avant cette épisode, de nombreuses crues perturbaient régulièrement la vie des communes sur l’ensemble du cours d’eau. Mais cette crue de 2001 va permettre à Jean Sylla de mettre tout le monde autour d’une table pour décider d’importants travaux. 

Toujours dans le cadre de l’union de la gauche, Jean Sylla devient maire de Mouy en 1983, il le restera jusqu’en 2008. Ces quatre mandats vont transformer notre ville après une multitude de travaux, mais aussi par une action forte dans le domaine social et de la culture.

Il y aura la réhabilitation et les aménagements des berges du Thérain avec la création du parc Georges-Sand puis le parc Jean-Moulin. Il y aura dans le prolongement le réaménagement de l’avenue du 8 mai puis celle du 11 novembre et la création du parking du stade qu’il ne fallait surtout pas appeler le parking Allinquant devant lui. C’était l’entreprise voisine qui avait refusé toute participation financière pour son aménagement alors que ce parking servait essentiellement aux salariés. Jean n’aura jamais digéré ce refus.

Son action auprès des bailleurs sociaux pour la réalisation de logements visant à satisfaire la demande locale est également impressionnante. Toutes les actions pour un nouvel habitat accessible donneront lieu conjointement à de nouveaux aménagement urbains.

Il y aura la création et l’aménagement du quartier Jean-Jaurès, la réhabilitation et la création de logements dans l’ancienne gendarmerie rue Cayeux, la réhabilitation complète du centre-ville par la destruction du bâti ancien, l’aménagement de la rue Gambetta, la  création de la résidence de la Fontaine d’une place du même nom. Nous pouvons encore citer la résidence Elsa-Triolet rue du Général-Leclerc avec un aménagement piétonnier pour rejoindre la rue Cayeux. Il y a encore la démolition d’habitats anciens rue Frédérique-Guillaume, puis son réaménagement après un long bail emphytéotique, la création de la rue et du quartier Guy-Môquet, la transformation du bâtiment administratif de l’ancienne entreprise J.-M. Paillard en logements sociaux devenu la tour Cousteau. 

Je n’oublierai pas d’ajouter la création de la rue Holcombe, de la rue de Nœud de nombreuses créations de places de parking, de rénovation et d’aménagement de nombreuses voiries.

Cet inventaire non exhaustif montre à quel point l’aménagement urbain de Mouy s’est transformé sous l’impulsion de Jean Sylla et pourtant, il est loin de tout décrire. Comment ne pas évoquer la création de l’annexe scolaire P. et M. Curie qui accueille aujourd’hui le pôle enfance, la construction d’une nouvelle école maternelle, l’école Louise-Michel et le réaménagement de tout le quartier alentour qui aura permis d’accueillir dans des locaux neufs les services sociaux du Département. 

Il y aura encore la création de la maison de l’enfance Françoise-Dolto et son offre nouvelle de places de crèche. On y voit là le souci constant de Jean Sylla de pouvoir répondre aux besoins socio-éducatifs des familles. Ces investissements seront complétés par de nouveaux services périscolaires, par la création de classes découvertes notamment les classes de neige.

Le besoin d’offrir une offre culturelle sera aussi partie des préoccupations de son action de maire. Ainsi sera t-il l’artisan de la réalisation d’une médiathèque qui conserve encore aujourd’hui sa capacité de répondre aux nouveaux défis posés par les outils numériques et permet d’envisager de nouvelles fonctions.

Sans doute n’aurais-je ici devant vous pas évoqué l’entièreté de l’œuvre de Jean Sylla. Il était encore par exemple à l’initiative de la construction du nouvel Ehpad rue du Général-Leclerc en ayant proposé la cession d’un terrain municipal. Comment ne pas ajouter le souci qu’il avait également des conditions de travail et du confort pour les agents plus particulièrement des agents des services techniques. Ainsi les locaux seront-ils largement agrandis. Il se démènera encore sans compter pour voir la réalisation de la nouvelle gendarmerie. 

Mesdames Messieurs il est impossible pour moi d’’évoquer sans émotion le souvenir de mon ami et fidèle compagnons de route que j’ai accompagné comme adjoint durant ses quatre mandats de maire. 

De lui j’ai appris que l’action publique ne peut être que désintéressée, qu’elle n’a pour seul raison d’être que l’intérêt général. Être proche de Jean Sylla ne laissait jamais espérer un quelconque avantage bien au contraire, nombreux étaient ceux qui étaient avertis sans ménagement que pour toute demande, même légitime comme un logement qu’il y avait une liste d’attente et qu’il n’était pas question de la modifier et que chacun doit attendre son tour.

J’ai encore appris la difficulté d’un exécutif, fusse t-il municipal qui tend vers l’idéal mais qui se confronte en permanence aux contraintes du réel : de ce que nous voudrions à ce que nous pouvons.

Je me souviens aussi une fois d’avoir disserté avec lui sur un texte extrait du Discours sur l'origine de l'inégalité de Jean-Jacques Rousseau, Nous avions entendu cet extrait lors des obsèques d’une autre figure tutélaire du parti communiste dans l’Oise, Gilles Masure. Ce texte de 1754 préfigurait la Révolution française, mais il dit aussi tout sur les misères du monde et les chemins à emprunter pour un monde meilleur. Ce texte dit ceci : 

« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne. » 

La portée de ce message reste intact et soit assuré Jean qu’il y aura après nous des hommes et des femmes qui transmettront l’espoir que suscite de telles pensées. Car au fond nous sommes avant tout des passeurs d’histoires et d’expériences pour être toujours plus utiles aux générations qui viennent. Repose en paix mon ami et camarade.

À sa famille, son fils et son épouse, à ses petits-enfants, son arrière-petite-fille, au nom du conseil municipal je présente mes plus sincères condoléances. 

 

Alain Blanchard, conseiller général de 1994 à 2017, était lui aussi présent le 24 janvier 2024 à Mouy où l'on rendait hommage à notre regretté camarade Jean Sylla. Voici le texte de son intervention.

 

Monsieur le Maire

Mesdames, Messieurs les élus

Mesdames, Messieurs

J’ai eu la chance de siéger dix ans aux côtés de Jean Sylla, au conseil départemental, j’ai pu ainsi apprécier les grandes qualités humaines et politiques de cet homme, de cet élu local et territorial.

Élu en 1974 au département, lorsque je suis arrivé vingt années plus tard en 1994, il m’a accueilli amicalement au sein du groupe communiste et de l’assemblée et fait bénéficier de ses connaissances et de son expérience.

Jean était un homme tolérant, fidèle aux valeurs de gauche et de progrès. À ses cotés avec Patrice Carvalho et le regretté Gilles Masure nous formions un groupe d’élus combatifs, défendant activement les besoins des habitants du département et du territoire. Dans l’opposition comme dans la majorité et avec son expérience, nous formions un groupe actif, respecté et porteur de propositions utiles, au sein duquel son engagement comptait.

Jean était je crois un homme modeste, posé et dévoué. Ainsi il a consacré trente années de sa vie au département de l’Oise, qui lui doit reconnaissance. Sans oublier ces vingt-cinq années à sa ville de Mouy où encore ses années au conseil régional de Picardie. Des années consacrées aux concitoyens.

Ainsi, il était de ces élus qui font honneur à notre République. Je veux dire à son fils, à toute sa famille, à ses amis, notre tristesse et leur témoigner en cette période difficile de la solidarité des élus communistes et républicains de l’Oise et au-delà.

Nous garderons sa mémoire au cœur, celle d’un homme de bien.

Adieu Jean.

 

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)