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GIEC : un rapport qui rappelle l’urgence de l’action - Avril 2022

 

Lire le Plan climat

de la France des Jours heureux avec Fabien Roussel

 

Le rapport du 3e groupe de travail du GIEC associé au 6e rapport d’évaluation de cet organe lié à l’ONU a été publié aujourd’hui [lundi 4 avril] par approbation des 195 pays membres. [Je clique ici pour accéder à ce 3e rapport]

Après

ce dernier rapport est consacré à l’atténuation du changement climatique, c’est-à-dire sur les moyens de lutter à la racine contre la catastrophe planétaire qui nous menace si nous ne décarbonons pas rapidement nos économies.

 

La piste pour respecter les accords de Paris est désormais de plus en plus étroite et de plus en plus exigeante, car les émissions de gaz à effet de serre continue d’augmenter. Les émissions augmentent dans presque toutes les régions du monde, et dans tous les domaines. Contenir le réchauffement à 1,5 °C suppose d’atteindre le pic des émissions de gaz à effet de serre avant 2025 au plus tard, et de les réduire de plus de 40 % d’ici 2030, et être quasi nulles en 2050 ; pour rester sous les 2 °C, aux, il faut atteindre le pic d’émission avant 2025, les réduire d’un quart d’ici 2030, et être quasi nulles en 2070. Un accent particulier est à mettre sur la réduction des émissions de méthane, dont le pouvoir réchauffant est bien plus fort que celui du dioxyde de carbone, mais dont la durée de vie est aussi plus faible. L’atténuation du changement climatique passe donc par une baisse immédiate et généralisée des émissions de gaz à effet de serre, le cas échéant avec le développement de la capture et du stockage de carbone, qui accéléreront l’atteinte des objectifs climatiques. Il faut, en tout état de cause, réduire substantiellement le recours aux combustibles fossiles (pétrole, gaz), quel qu’en soit l’usage. Le risque est que des politiques d’aujourd’hui, en termes d’infrastructures énergétiques ou de transports, ou de politiques de l’urbanisme et de la construction, ne bloquent l’évolution socio-économique des décennies à venir dans un mode de fonctionnement qui rende impossible la nécessaire décarbonation.

L’heure est donc à une action urgente ; malheureusement, le rapport constate que les investissements sont trois à six fois inférieurs à ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif. Pire : les politiques climatiques actuelles continuent d’amener une hausse des émissions de gaz à effet de serre, qui nous conduisent à une désastreuse hausse de température de 3,2° C en moyenne en 2100, voire plus si le système climatique finit par ne plus pouvoir absorber ce que nos émissions de gaz à effet de serre lui imposent, alors que le rapport du 1er groupe de travail a montré qu’à de telles températures, certaines régions du monde deviendront invivables, et que le rapport du 2e groupe de travail a montré l’étendu catastrophique des conséquences du changement climatique à de tels niveaux de réchauffement. Chaque dixième de degré gagné compte ! Sinon ce sont les générations futures qui le paieront chers, non pas pour des décennies, mais pour les siècles à venir : la montée des océan et la température élevée seront en effet persistants pour des siècles, et ce sera impossible de revenir en arrière.

Le rapport rappelle que le coût de l’inaction sera à terme plus élevé que celui de l’action ; pourtant, les options disponibles pour diviser par deux les émissions d’ici 2030 existent, avec de nombreuses options dont le coût est inférieur à 100 dollars par tonne équivalente de CO2. Enfin, le rapport invite à lier les politiques d’atténuation et d’adaptation, en prenant appui sur les 17 Objectifs de développement durable adopté par l’ONU dans son Agenda 2030.

 

Fabien Roussel met l’action climatique au premier rang de ses priorités

Fabien Roussel réaffirme son objectif de s’appuyer sur l’expertise scientifique nationale et internationale pour répondre à l’enjeu climatique de décarbonation totale de la France en 2050. La stratégie qu’il préconise s’appuie sur les conclusions des précédents rapports du GIEC et confirmés par celui-ci : il faut augmenter l’électrification propre des usages finaux ; pour y parvenir, à court terme et sur le plan local, les efforts de décarbonation doivent être menés avec les énergies renouvelables (éolien et solaire notamment), dont les coûts sont désormais faibles et, à plus long terme et à plus grande échelle, par les solutions techniques comme l’électricité nucléaire et la capture et le stockage de carbone. Les moyens techniques et financiers pour laisser une Terre vivable à nos enfants existent ! Fabien Roussel propose en particulier un fonds de 140 milliards d’euros annuel pour le climat et l’emploi.

Pour ce qui est de la France, les émissions de gaz à effet de serre étant majoritairement le fait des transports (31 % des émissions, chiffre 2019 du Haut Conseil pour le climat), Fabien Roussel propose un vaste plan d’investissements dans les transports collectifs, notamment les trains du quotidien ; la gratuité des transports urbains est un objectif prioritaire pour diminuer l’usage de la voiture individuelle en ville. Concernant le fret, Fabien Roussel préconise la diminution du fret routier et, à l’inverse, le développement massif du fret ferroviaire et fluvial. Pour ce faire, le monopole national de la SNCF sera rétabli.

Le deuxième poste d’émission incombe à l’industrie. Les exigences de souveraineté, d’emploi et de réduction des émissions de carbone liées aux importation incitant à la relocalisation industrielle, il est nécessaire de produire plus d’électricité, et que celle-ci soit décarbonée. C’est pour cette raison que Fabien Roussel est favorable à un mix énergétique, nucléaire/renouvelable, renouvelables, pour que la France s’engage dans un scénario proche du scénario N3 de RTE, qui est plus économe en CO2, en matériaux et en artificialisation des sols ; cette relance est consubstantielle d’un service public de l’énergie intégralement public, qui suppose la nationalisation des grands acteurs du secteur. Pour que les prix de l’électricité demeurent régulés et que les Français bénéficient d’une l’électricité bon marché telle que le permet le nucléaire, la France exigera devant l’Union européenne la fin du marché actuel de l’électricité, afin que les pays membres redeviennent souverains en la matière. Fabien Roussel propose une puissante impulsion en faveur de la recherche pour actionner tous les leviers de décarbonation possibles, qu’ils soient immédiats ou de plus long terme, en particulier en faveur de l’hydrogène, de la fermeture du cycle du combustible nucléaire (avec le projet Astrid), et en faveur de la fusion nucléaire (avec ITER), l’enjeu étant de produire autant d’énergie que nécessaire pour la société française avec le moins de moyens requis.

Concernant l’agriculture qui est le troisième poste d’émissions de CO2, Fabien Roussel préconise l’encouragement à une transition agro-écologique compatible avec les objectifs de réduction des émissions de CO2, favorisant la qualité des produits, et plus résiliente aux aléas climatiques. Au regard de leur rôle dans la capture de carbone, la qualité des sols doit être préservée et restaurée, et leur artificialisation stoppée ; la politique forestière doit encourager la mixité des essences, qui a un impact climatique et biologique positif, tout en adaptant les plantation au changement climatique attendu pour les décennies à venir. La France portera une réforme de la PAC qui favorise les petits exploitants et les objectifs écologiques.

Concernant le bâtiment, qui est le quatrième poste d’émission, Fabien Roussel propose la création d’un service public de l’efficacité énergétique, et de consacrer 100 milliards par an à la rénovation énergétique des logements (avec un objectif de 700 000 logements rénovés par an) et des bâtiments publics.

Il est possible de vivre en bonne entente dans une planète comptant 9 milliards d'habitants en 2050, tout en préservant le climat, les ressources, mais il faut d'autres bases, un autre système économique sortant du critère du profit immédiat mais au service des peuples : de la coopération, moins de dépense d'armement, arrêt des armes nucléaire et réorientation des crédits, 1 000 milliards de dollars par an d'aide aux pays pauvres comme demandé à la COP26, une banque du climat pourrait jouer ce rôle de faire des prêts massifs dans ce sens, réorienter les accords commerciaux et de libre échange pour qu'ils intègrent les contraintes climatique, garantir  la diffusion des brevets des meilleurs technologie bas carbone existantes.

Comme la paix, le climat doit être une grande cause mondiale !

 

Lire l'intégralité du programme de la France des Jours heureux avec Fabien Roussel

sur les questions climatiques 

 

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GIEC : un rapport qui rappelle l’urgence de l’action - Avril 2022

le 06 April 2022

Le GIEC

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organe des Nations Unies chargé d’évaluer les travaux scientifiques consacrés aux changements climatiques. Créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il a pour mission de fournir aux décideurs, à intervalles réguliers, des évaluations scientifiques concernant les changements climatiques, leurs conséquences et leurs risques et de présenter des stratégies d’adaptation et d’atténuation. La même année, l’Assemblée générale des Nations Unies approuvait cette initiative de l’OMM et du PNUE. Le GIEC compte 195 États Membres.

Des milliers de personnes contribuent aux travaux du GIEC dans le monde entier. Pour rédiger les rapports d’évaluation, les scientifiques du GIEC étudient bénévolement les milliers d’articles scientifiques publiés chaque année afin de parvenir à une synthèse exhaustive de ce que l’on sait des facteurs du changement climatique, de ses impacts et des risques futurs, ainsi que de la manière dont l’adaptation et l’atténuation peuvent réduire ces risques.

Le GIEC compte trois groupes de travail :

  • le Groupe de travail I se charge des éléments scientifiques de l’évolution du climat,
  • le Groupe de travail II des conséquences, de l’adaptation et de la vulnérabilité,
  • et le Groupe de travail III de l’atténuation du changement climatique.

Il compte également une Équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre qui élabore des méthodes afin de mesurer les émissions et les éliminations de gaz à effet de serre. Au sein du GIEC, l’Équipe spéciale pour les données servant aux évaluations du changement climatique fournit au Centre de diffusion de données des indications sur la conservation, la traçabilité, la stabilité, la disponibilité et la transparence des données et des scénarios afférents aux rapports du GIEC.

Grâce aux évaluations du GIEC, les pouvoirs publics à tous les niveaux disposent d’informations scientifiques sur lesquelles asseoir leurs politiques climatiques. Ces évaluations occupent une place centrale dans les négociations internationales sur les mesures à prendre pour faire face au changement climatique. Dans un souci d’objectivité et de transparence, les rapports du GIEC sont rédigés et révisés en plusieurs étapes. Un rapport d’évaluation du GIEC comprend les contributions de chacun des trois groupes de travail, auxquelles s’ajoute un rapport de synthèse. Ce dernier rassemble les conclusions des rapports des trois groupes de travail et de tout rapport spécial préparé pendant le cycle d’évaluation correspondant.

 

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Le sixième cycle d’évaluation

À sa 41e session (février 2015), le GIEC est convenu de produire un sixième Rapport d’évaluation. À sa 42e session (octobre 2015), il a élu le nouveau Bureau chargé de superviser la rédaction de ce rapport et des rapports spéciaux qui devaient être publiés au cours du cycle d’évaluation.

En octobre 2018 est paru le rapport intitulé Réchauffement planétaire de 1,5 °C, Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et les trajectoires associées d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans le contexte du renforcement de la parade mondiale au changement climatique, du développement durable et de la lutte contre la pauvreté.

Le rapport Changement climatique et terres émergées, Rapport spécial du GIEC sur le changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres est paru en août 2019, suivi en septembre 2019 par le Rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique.

En mai 2019, le GIEC a publié la Révision 2019 des Lignes directrices 2016 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, qui met à jour les méthodes utilisées par les gouvernements pour estimer les émissions et les éliminations de ces gaz sur leur territoire.

Les contributions des Groupes de travail II et III au sixième Rapport d’évaluation seront prêtes en 2022 et le rapport de synthèse sera achevé dans le courant du deuxième semestre 2022.

A voir aussi



 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)