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Retour sur la COP26 avec la délégation du PCF : mobilisons-nous pour une justice sociale et écologique ! - Novembre 2021
 
 

Retour sur la COP26 avec la délégation du PCF : mobilisons-nous pour une justice sociale et écologique ! - Novembre 2021

Le PCF a participé à la COP26* à Glasgow,

  • d'une part avec une délégation composée de Charlotte Balavoine, co-responsable des questions internationales pour la campagne de Fabien Roussel et membre du collectif Europe du PCF, Amar Bellal, directeur de la revue Progressistes,Charlotte Blandiot-Faride, maire de Mitry-Mory - notamment engagée pour les trains du quotidien contre le CDG Express, le train des riches - Hervé Bramy et Alain Pagano, responsable de la commission Écologie du PCF ;
  • d'autre part par ses parlementaires Marie-Claude Varaillas, sénatrice de la Dordogne, vice-présidente de la commission aménagement du territoire et développement durable et Hubert Wulfranc, député de Seine-Maritime, membre de la commission du développement durable, en visite avec les délégations officielles du Sénat et de l' Assemblée nationale. 

Les communistes s'y sont rendu·e·s pour faire entendre leurs revendications parmi lesquelles :

  • respect des engagements financiers de la COP21
  • création d'un pôle public de l'énergie
  • 100% d'énergie décarbonée et pilotable 
  • rénovation thermique de 500 000 logements par an
  • gratuité des transports en commun
  • protection de la biodiversité et promotion de l'agroécologie

 

* COP26 : La Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques, ou COP26, est une conférence internationale organisée par l'Organisation des Nations Unies qui se déroule du 1er au 12 novembre 2021. Elle est la 26e Conférence des parties (d'où son acronyme) et réunit les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

 

Voici le retour que nous fait la délégation PCF :

La COP26 qui a lieu à Glasgow est centrale pour le respect des accords de Paris et pour tenir l’objectif de neutralité carbone au niveau mondial pour la seconde moitié du siècle. Avant la COP, les engagements étaient nettement insuffisants. Une baisse des émissions de 7 % au lieu des 30 à 50 % d’ici à 2030 est pourtant nécessaire pour contenir le réchauffement de 1,5 à 2 degrés pour continuer à vivre dans des conditions tolérables.

Durant cette COP, plusieurs engagements émanant d’une centaine de pays, comme les objectifs de neutralité carbone venant d’Inde et de Chine, nous permettent d’espérer atteindre jusqu’à 30 % de baisse d’émissions. Cela reste nettement insuffisant pour l’objectif 1,5 degré, mais c’est une avancée. Preuve que grâce à la pression des peuples, les COP peuvent servir et poussent les États à honorer leurs engagements. Les manifestations un peu partout dans le monde, comme la mobilisation de l’opinion publique, jouent aussi un rôle central pour construire le rapport de force au niveau mondial.

Bien sûr ce ne sont que des engagements, et il faudra veiller à ce qu’ils soient tenus année après année durant la décennie jusqu’en 2030. Par exemple, les 100 milliards par an d’aide promis par les pays riches en 2009 pour aider les pays pauvres à lutter contre le dérèglement climatique tardent à se concrétiser. C’est une bataille immédiate qu’il faut mener, et porter progressivement à près de 1 000 milliards à partir de 2030. C’est possible en réorientant des financements consacrés au militaire par exemple (près de 2 000 milliards de dollars par an dans le monde), en particulier en mettant fin aux armes atomiques. Ce sujet est pourtant encore tabou dans les discussions des COP. La lutte contre l’évasion fiscale comme moyen de financer les enjeux climatiques n’y est pas non plus abordée. Il faudrait aussi redéfinir le rôle des grandes banques centrales, comme la BCE, qui doivent utiliser la création monétaire pour des investissements bas carbone.

Pour contribuer à cette pression populaire et faire monter ces batailles politiques, le PCF a envoyé une délégation pour participer à la belle manifestation sur le climat de Glasgow, mais aussi pour rencontrer des forces politiques, associatives et syndicales progressistes internationales. Ainsi, la délégation a porté le point de vue du PCF en intervenant lors des débats organisés par le PGE sur le financement des mesures climatiques ou du rôle de la démocratie sur les politiques énergétiques, s’est enrichie du bouillonnement d’idées lors des ateliers du sommet mondial pour le climat qui débattent d’alternatives au capitalisme vert.

La bataille, mondiale, est aussi européenne. En effet, nous ne pourrons relever le défi climatique qu’en sortant du dogme de la concurrence libre et non faussée. Que ce soit le marché carbone qui donne un droit de polluer aux multinationales ou le marché de l’énergie, les politiques européennes sont inefficaces écologiquement et dramatiques socialement. Ce n’est qu’en rompant avec les traités européens et en nous engageant dans une Europe de la coopération entre des pays et des peuples libres, souverains et associés que nous pourrons atteindre nos objectifs. « Ce n’est pas le climat qu’il faut changer, mais le système » était d’ailleurs le mot d’ordre de notre délégation à cette COP26.

Ainsi, nos échanges avec les syndicalistes de la Fédération Internationales des transports (ITF) ont souligné la convergence de luttes et de propositions pour un développement de l’usage du train et donc un investissement massif dans des transports publics et écologiques (transports urbains, fret ou transport passager). C’est une proposition forte pour réduire nos émissions de CO2 et garantir l’accès aux transports comme un droit fondamental.

Enfin, la bataille pour le climat peut aussi se mener localement, nationalement. Pour accentuer la pression populaire et faire changer le système, il faut rendre majoritaires des propositions concrètes et gagner leur application. Des propositions pour une écologie sociale et populaire pour aller vers une empreinte carbone nulle le plus rapidement possible.

Ainsi, Fabien Roussel propose un pacte inédit pour le climat et l’emploi de 140 milliards d’€, en suivant les recommandations du GIEC. Il permettra, entre autres, de mettre en place la gratuité des transports en commun et de faire baisser le prix du billet SNCF, de rénover énergétiquement 500 000 logements par an, pour vivre plus confortablement en réduisant sa facture énergétique.

Voilà quelques exemples de propositions concrètes alliant bataille pour le pouvoir d’achat, pour l’écologie et favorable à l’emploi que nous voulons faire progresser jusqu’à les rendre incontournables. En poursuivant les mobilisations autour de la COP 26 par le vote Fabien Roussel et par le développement de luttes autour de ces propositions.

La délégation PCF

 

 

 

Retour en vidéo de la délégation du PCF à l'occasion de la COP26 à Glasgow

Déclaration du PCF après la COP26

Déclaration du Parti communiste français - le 14 novembre 2021

COP26 : Un bilan en demi-teinte !

La COP26 aura démontré que l’irruption toujours plus forte des opinions publiques contribue à faire bouger les choses dans le bon sens : un grand nombre de gouvernements n’iraient pas aussi loin dans leurs engagements sans cette pression. Nous saluons ainsi  un certain nombre d’avancées qui qui vont dans le sens d’une  limitation  des gaz à effet et qui permettront, si les engagements sont tenus, de réduire un peu l’ampleur du réchauffement climatique.

Cependant les mesures prises ne vont pas assez loin car les plus gros contributeurs à la pollution par gaz à effet de serre rechignent à s’engager sur une réduction de leurs émissions à court terme d’ici 2030 de façon ambitieuse et se contentent d’afficher des objectifs carbone à plus long terme ce qui est une forme de procrastination politique  : c’est le cas de l’Inde pour 2070 , de la Chine Pour 2060 ainsi que des USA et de l’Europe pour 2050. Notons que pour l’Inde et la Chine, la difficulté est plus importante car ils n’ont pas achevé leur développement, contrairement aux pays développés : leurs engagements ne sont donc pas à considérer avec condescendance mais à encourager et saluer. 

On est ainsi loin d’un scenario qui limiterait le réchauffement à 1,5 °, objectif pourtant incontournable comme le démontre le rapport spécial 1.5 du GIEC de 2018 : chaque demi-degré de gagné est crucial ! Chaque année compte : 2020-2030 sera ainsi la décennie décisive !

Fort de ce constat, le PCF agira à l’échelle nationale pour :

  1. Faire pression pour que les engagements de la France soient suivis d’effets
  1. Intensifier la pression populaire, pour obtenir de nouvelles mesures concrètes favorables au climat (favoriser la production d’énergie bas carbone, développement des transports en commun et de marchandises propres, rénovation des logements, relocalisation industrielle, des mesures d’efficacité énergétiques …).
  1. Il s’engage à travers la candidature de Fabien Roussel à l’élection présidentielle, pour un plan « climat et emploi » qui permette de changer le braquet de la politique climatique en l’abondant de 140 milliards d’€, soit 6 % du PIB comme suggéré par les experts du GIEC

Il agira également à l’échelon européen, et international pour que se mettent en œuvre des actions communes autour de solutions concrètes afin d’aider les peuples à les imposer à leurs gouvernants. Nous proposons également que l’aide promise de 100 milliards de dollars par an depuis 2009 qui tarde à se concrétiser soit vraiment effective et qu’elle soit décuplée et progressivement porté à 1 000 milliards à partir de 2030 comme le préconise une étude commandée par un groupe de pays africains : un tel montant est vraiment  à la hauteur des nécessaires mesures d’adaptation et d’atténuation au réchauffement climatique au niveau mondial. 

Là où il y a la volonté populaire, il y a un chemin pour gagner des mesures plus ambitieuses pour le climat. Nous faisons notre la phrase de Nelson Mandela « cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse ».

Paris, le 14-11-2021

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)