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6e rapport du GIEC : la paix et le climat doivent être les deux grands combats de l'Humanité - PCF, 2 mars 2022

 
 
Alors que l’élévation de la température a déjà atteint 1,1 °C, le seuil de 1,5 °C qui figure dans l’Accord de Paris de 2015 amènera déjà une hausse irréversible des catastrophes. Limiter la hausse des températures est indispensable pour contenir les catastrophes, même si certaines seront inévitables. La hausse du niveau de la mer est ainsi engagée pour des siècles, quels que soient les efforts réalisés pour contenir le réchauffement, mais elle sera d’autant plus faible et moins rapide que les efforts d’atténuation seront importants. Y adapter les littoraux (habitations, zones agricoles, infrastructures d’énergie et de transport, etc.) est donc un impératif à engager dès à présent. 
 
Le rapport nous alerte sur les risques climatiques et non-climatiques qui vont de plus en plus interagir, ceci de façon complexe, ce qui rendra les catastrophes de plus en plus difficiles à gérer. Si les effets de politiques d’adaptation sont déjà observés et donnent des résultats ils sont à accélérer, à partager, et à décliner selon les contextes locaux. Ainsi le rapport pointe le retard pris dans les mesures d’adaptation par rapport à la vitesse du changement climatique. 
 
Le rapport estime à près de 3,6 milliards d'êtres humains qui vont être particulièrement touchés par le changement climatique, dont 1 milliards directement par la montée des eaux. Vagues de chaleurs, pertes agricoles, perte de biodiversité sont plus graves qu’estimées dans les précédents rapports. Il pointe également les risques pour la santé et le bien être des populations que fait courir cette évolution.
  
Chaque dixième de degré de réchauffement évité compte si nous voulons que les sociétés humaines et les écosystème aient une chance de pouvoir s’adapter.
 
Pour être à la hauteur, au niveau mondial il faut mobiliser les banques et le système financier pour aider les pays du Sud à hauteur de 1 000 milliards de dollars par an, comme revendiqué à la COP26 de Glasgow.
 
En France, comme le préconise le GIEC, il s’agit de consacrer 6% du PIB soit 140 milliards d’euros par an pour atteindre la neutralité carbone en 2050. La politique climatique française doit s’appuyer systématiquement sur le couplage de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation à ses effets. A ce titre, elle doit encourager la réponse aux enjeux couplés de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de production énergétique et alimentaire, d’aménagement du territoire, de transports, de préservation des écosystèmes et de lutte contre l’artificialisation des sols. L’adaptation et l’atténuation sont les deux jambes d’une même politique
 
Il y a une urgence à consacrer toute notre énergie à financer des mesures d'adaptation au changement climatique pour les peuples qui vont en souffrir, tout en poursuivant les objectifs d’atténuation en baissant nos émissions de CO2. 
 
Face aux évènements dramatiques en Ukraine qui menace la paix mondiale, l’appel international de scientifiques (*) à signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires et à se consacrer à la lutte contre le réchauffement climatique, est plus que jamais prioritaire.
 
La paix et le climat doivent être les deux grands combats de l’humanité.
 
(*) https://revue-progressistes.org/2022/03/01/appel-international-de-scientifiques-aux-dirigeants-des-etats-detenant-des-armes-nucleaires/
 

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6e rapport du GIEC : la paix et le climat doivent être les deux grands combats de l'Humanité - PCF, 2 mars 2022

le 03 mars 2022

    Appel international de scientifiques aux dirigeants des États détenant des armes nucléaires

    Lancé à l'occasion de la Journée internationale de la science au service de la paix et du développement le 10 novembre 2020

     

    Deux dangers mortels guettent l’humanité, le réchauffement anthropique du climat et l’apocalypse nucléaire.

    Le second est immédiat et peut survenir d’une minute à l’autre, les fausses alertes aux missiles en Russie ou les pertes de bombe H par les États-Unis en témoignent. En ce qui concerne les armes nucléaires, les actions des États-Unis visant à sortir de la plupart des traités d’élimination des armements nucléaires, la riposte russe, le développement chinois, la force nucléaire israélienne relancent la course à l’armement nucléaire.

    Pendant ce temps-là, tornades et typhons surpuissants balaient des régions entières, Bangkok et le Bangladesh sont menacés par la montée des eaux, le trait de côte européen recule.

    Des millions de réfugiés climatiques seront bientôt jetés sur les routes du désespoir, déstabilisant ainsi des communautés humaines et générant des situations pouvant dégénérer en affrontements armés, si on ne fait rien.

    On peut conjurer ces fléaux.

    Faire face aux conséquences du dérèglement climatique nécessite des moyens immenses, tant monétaires, industriels, que scientifiques. Ces moyens existent mais sont aujourd’hui partiellement stérilisés dans les budgets consacrés à la course aux armements nucléaires et à la militarisation de l’espace.

    Signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires adopté à l’ONU le 7 juillet 2017 par 122 États, signé par 86, ratifié par 51 et entrant en vigueur le 22 janvier 2021[1] est un enjeu majeur qui permettrait de libérer des moyens importants nécessaires à la sauvegarde de l’humanité.

    Nous, scientifiques signataires du présent appel, conscients de notre responsabilité vis-à-vis de l’avenir, rappelons par la présente tous les pays possesseurs ou détenteurs de l’arme nucléaire à prendre le double engagement de ratifier le traité dit TIAN, pour Traité d’interdiction des armes nucléaires, et de consacrer les moyens ainsi libérés à la lutte contre les conséquences du dérèglement climatique.

     

     Références

    [1] Chiffres actualisés au 1er janvier 2021.

    A voir aussi



     
    « Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)