Du 3 au jeudi 10 décembre 2020 inclus, pendant la Semaine Rouge, à l'occasion du Centenaire du PCF - 100 ans d'avenir, nous vous proposons une sélection renouvelée d'ouvrages qui explorent l'histoire du Parti communiste en France, ses racines, ses influences sur notre société…
Notre bibliothèque virtuelle montre la richesse de l'activité éditoriale autour de notre Parti, avec une nouvelle génération de chercheurs et chercheuses qui apportent leur éclairage sur ces dernières décennies.
Bonne découverte !
Sous la direction de Guillaume Roubaud-Quashie, avec le concours de Valère Staraselski
Préface de Fabien Roussel, postface de Claude Mazauric
Le Cherche-Midi - 220 pages - 25,00 euros
Le Parti communiste français a 100 ans !
Aucun parti n'aura suscité autant de passions dans notre pays...
Force politique incontournable de l'histoire de France, qu'il a marquée de son empreinte, le PCF représente plus encore : une formation investie, tout au long de sa tumultueuse histoire, par des centaines de milliers de femmes, d'hommes, de Français et d'étrangers, d'ouvriers et d'intellectuels. Faisant largement participer les couches populaires aux responsabilités, de la mairie au gouvernement, ce parti deviendra un initiateur et un acteur sans équivalent de la vie sociale, économique et culturelle française.
Une trentaine de jeunes chercheurs, historiens pour la plupart, proposent un regard neuf sur ces cent années.
À distance des batailles idéologiques homériques et politiques partisanes, ils offrent une vue inédite de cette aventure à la fois mondiale et très française.
Richement illustré l'ouvrage parcourt moments cruciaux et aspects inattendus, comme une entrée dans l'histoire du siècle.
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Catalogue de l’exposition d’affiches organisée par la Fondation Gabriel-Péri
Préface d’Alain Obadia ; postface de Fabien Roussel
Éditions Helvétius - 196 pages
Il existe deux versions du catalogue de la grande exposition d’affiches communistes qui va se tenir à l’espace Niemeyer.
En décembre 2020 le PCF aura cent ans. Durant ce siècle le PCF a tenu les murs. Ce sont 85 affiches, qui ont servi de fil conducteur à une exposition, qui sont présentées dans ce livre tout en quadrichromie.
L’ouvrage est découpé en plusieurs temps forts à la fois chronologiques et thématiques. Un tour d’horizon sur une histoire pleinement ancrée dans le temps présent.
Guillaume Roubaud-Quashie et Corentin Lahu, qui coordonnent le projet, exposent dans une longue introduction les moments forts qui ont marqué l’histoire du PCF.
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Des images d’aujourd’hui pour les révolutions de demain
Éditions Au diable Vauvert - 128 pages - 20,00 euros
Avoir 100 ans c’est impulser, à partir de notre lecture d’hier et d’aujourd’hui, un futur porteur d’un nouveau souffle, toujours profondément enraciné dans notre combat pour l’émancipation humaine. Quels espoirs porterons-nous ensemble pour ce nouveau siècle ? Quelles luttes mènerons-nous ensemble ? Quel après souhaitons-nous construire, pour quelle société ? C’est dans cette perspective que graphistes et illustrateurs ont décidé de participer à l’exposition : Demain, la Révolution ! Ce recueil vous la présente.
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Yolande Rasle - Renaud Faroux
Préface de Pierre Laurent
Éditions de l’Atelier - 256 pages - 36,90 euros
Un magnifique livre d'art qui raconte cent ans d'histoire entre le PCF et les plus grands artistes plasticiens du siècle. Disponible dès septembre 2020, en prélude à l'exposition « Libres comme l'art, trésors donnés, trésors prêtés », qui sera présentée au printemps 2021 dans l'espace Niemeyer.
En cent ans d’existence, le Parti communiste français a toujours entretenu des liens étroits avec les avant-gardes artistiques et culturelles. Mais si certains peintres sont bien connus pour leur engagement avec le parti, tels Pablo Picasso ou Fernand Léger, d’autres, comme Giacometti, Henri Matisse, André Masson, etc., ont aussi cultivé des relations avec lui, à divers degrés, qu’ils aient été militants, sympathisants ou observateurs critiques. En témoignent les formidables collections d’œuvres offertes au parti et déposées depuis dans divers musées.
À l’occasion du centenaire du Parti communiste français, et pour annoncer l’exposition qui se tiendra au printemps 2021, ce livre d’art raconte cette histoire à la fois politique, sociale et artistique à travers la reproduction d’œuvres emblématiques et les éclairages de Yolande Rasle et Renaud Faroux. Il permet de redécouvrir des artistes majeurs que le marché minore ou dont l’histoire obère la part d’engagement sans laquelle leur œuvre perd une part de son sens. Avec plus de 150 œuvres ainsi rassemblées, cet ouvrage présente un parcours totalement inédit et incarne un message toujours actuel : d’un siècle à l’autre, l’art nous change et change le monde.
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Sous la direction de Véronique Fau-Vincenti, Frédérick Genevée et Éric Lafon
Musée de l'Histoire vivante - 184 pages - 19 euros
La direction d'ouvrage (Véronique Fau-Vincenti, Frédérick Genevée, Eric Lafon) a réuni une trentaine d'auteur·e·s pour un parcours d'histoire débutant le 31 juillet 1914 avec l'assassinat de Jean Jaurès et se terminant fin 1924 avec la tenue l'été du Ve congrès de l'Internationale communiste et en novembre avec la panthéonisation de Jaurès.
Ils ont souhaité replacer ce congrès de Tours, qui aboutit à la scission du Parti socialiste et à la fondation du Parti communiste, dans cette période décennale afin d'en considérer les origines, le déroulement et ses conséquences pour l'histoire des gauches en France. Enfin, il leur a semblé important d'apporter un éclairage sur la situation italienne et allemande mais aussi algérienne.
Ils ont reçu le soutien de la Fondation Jean Jaurès, de la Fondation Gabriel Péri et un partenariat du journal l'Humanité. De nombreux centres de documentation et d'archives, d'archives départementales, du Musée départemental Albert Kahn, de bibliothèques, français et européens, collectionneurs privées, ont apporté une riche et originale contribution iconographique pour les 184 pages.
Avec les contributions de : Eric Aunoble, Alain Bergounioux, Adeline Blaszkiewicz-Maison Annie Burger-Roussennac, Gilles Candar, Frédéric Cépède, Vincent Chambarlhac, Christian Chevandier, Julien Chuzeville, Alexandre Courban, Guillaume Davranche, Denis Denisov, Eloïse Dreure, Michel Dreyfus Jean-Numa Ducange, Romain Ducoulombier, Bernard Frédérick, Thierry Hohl, Benoît Kermoal, Nicolas Kssis-Martov, Marion Labeÿ, Elisa Marcobelli, Roger Martelli, Claire Marynower, Claude Pennetier, Jean-Louis Panné, Morgan Poggioli, Guillaume Roubaud-Quashie, Alain Ruscio, Stéphane Sirot, Gilles Vergnon, Jean Vigreux, Serge Wolikow.
Article paru dans L'Humanité du 10 septembre 2020 : « Tours, la décision historique »
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Roger Martelli - Jean Vigreux - Serge Wolikow
Armand Colin - 392 pages - 24,90 euros
Table des matières : Héritages de la Révolution française et du XIXe siècle - De l'Union Sacrée au Congrès de Tours - Parti d'un type nouveau ou d'un nouveau type (1921 - 1931) - La naissance d'un mot d'ordre : l’antifascisme - Le Front Populaire - 1939-1941 : un parti interdit et isolé - La Résistance communiste à la pointe de l'action patriotique - De la Libération au renvoi des ministres - S'inscrire dans la guerre froide à l’échelle internationale - Un parti incertain - Le PCF face au début gaullisme - Entre deux printemps - Du programme commun au départ du gouvernement (1972 - 1984) - Un parti affaibli entre disparition et repli identitaire (1984 - 1993) - A la recherche d'une nouvelle cohérence ? (1994 - 2018)
Il y a un siècle, naissait ce qui allait devenir le Parti communiste français. Ce parti fut longtemps l’un des plus populaires du champ politique français. Pendant plus de trois décennies, il fut aussi le premier parti de gauche, avant de connaître un recul continu qui l’a porté vers les rivages de la marginalité.
Cet ouvrage, qui insère les approches thématiques dans une trame chronologique rigoureuse, cherche à comprendre ce qui fit la force du PCF et ce qui a nourri son déclin. Il s’emploie à décrire la manière dont le communisme du xxe siècle s’est enraciné, à la charnière d’un communisme mondial dominé par le PC soviétique, dans un mouvement social structuré autour du monde ouvrier et urbain et une gauche politique traversée par les souvenirs des révolutions du passé, comme par les événements traumatisants des guerres mondiales et coloniales.
Avec la fin de la guerre froide, l’ouverture des archives et la multiplication des angles de recherche, il est aujourd’hui possible d’observer le PCF de façon plus sereine et plus sûrement documentée. On prend désormais la mesure de ce que le communisme politique ne fut pas seulement un parti, voire un appareil très centralisé, mais aussi une galaxie associant du politique, du syndical, de l’associatif et du symbolique. C’est cet objet « total » qui est ici présenté, analysé et interrogé.
Article paru dans L'Humanité du 10 septembre 2020 : « Les 100 ans du Parti communiste »
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Julian Mischi
Hors d'atteinte - 720 pages - 24,50 euros
Les significations attribuées au mot « communiste » sont plus diverses que jamais. Il renvoie à une histoire tragique pour les peuples et les communistes eux-mêmes, et est même associé, dans le cas de la Chine, à un acteur central de la mondialisation capitaliste. Mais il reste aussi, pour beaucoup de celles et ceux qui le revendiquent, lié à l’idée d’une alternative au capitalisme, visant à l’égalité sociale et à l’instauration d’un pouvoir politique effectivement exercé par le plus grand nombre, non monopolisé par les élites sociales.
Au-delà de ceux qui l’ont pensé ou dirigé et dont on a retenu les noms, le Parti communiste français est aussi le fruit de l’engagement de nombreux syndicalistes, militants associatifs, femmes se revendiquant ou non du féminisme ou encore travailleurs immigrés investis dans les luttes anticoloniales. Cette histoire, qui commence au congrès de Tours en 1920 et traverse un siècle en France, est aussi la leur. Retraçant d’immenses espoirs et de profonds découragements, Julian Mischi, sociologue et politiste, qui a notamment publié Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF (PUR, 2010) et Le Communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970 (Agone, 2014), relate ici une tentative unique de rendre justice aux classes populaires.
Né en 1974, Julian Mischi est sociologue et politiste, chercheur à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) à Dijon. Il a notamment publié Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF (PUR, 2010) et Le Communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970 (Éditions Agone, 2014).
Article de L'Humanité du 12 novembre 2020 : « cent ans d'histoire sous le prisme du communisme »
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Roger Martelli
La Dispute - 208 pages - 15,00 euros
Il n’était écrit ni que le PCF occuperait une telle place dans l’histoire française du XXe siècle ni qu’un déclin brutal le renverrait vers la marge au siècle suivant. Telle est la double énigme que l’histoire est tenue d’élucider. Au-delà du parcours d’une organisation, c’est l’histoire de tout un courant sociopolitique du mouvement ouvrier et de la gauche qui est interrogé. Hors de toute complaisance et de tout dénigrement, il s’agit pour Roger Martelli, historien et longtemps membre du PCF, de comprendre, sans chercher à simplifier ce qui ne l’est pas et, surtout, sans s’ériger en avocat ou en juge. Un bilan de cette double trajectoire, militante et historienne, est offert ici au lecteur.
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N° 14-15 de Cause commune, la revue d'action politique du PCF - 192 pages - 15,00 euros
Historiens de toutes générations mais aussi témoins sont rassemblés pour présenter « cent ans d’histoire » et même un peu davantage...
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Maurice Thorez
Journal édité sous la direction de Jean-Numa Ducange et Jean Vigreux
Fayard - 788 pages - 34,00 euros
Entre fidélité au grand frère soviétique et passion pour la culture et la langue française, le journal de Maurice Thorez, édité pour la première fois, éclaire une page essentielle de l’histoire politique.
Maurice Thorez fut le principal dirigeant du Parti communiste français alors que celui-ci occupait une place centrale dans l’échiquier politique. Tombé malade en 1950, il est soigné en URSS et revient en France en 1953. Au cours de cette période, afin de rééduquer son bras droit un temps paralysé, il tient un journal quotidien qu’il poursuit jusqu’à sa mort.
Le secrétaire général y évoque autant les rapports de forces internationaux que ses relations personnelles et familiales, le quotidien du petit peuple comme les soubresauts de la vie politique, notamment les débuts de la Ve République et la guerre d’Algérie. Il rend compte de ses nombreuses lectures, apprend le latin, entretient sa maîtrise du russe. Dans ce document de premier ordre pour comprendre la France des années 1950-1960, on croise aussi bien Aragon, Éluard, Mauriac que Khrouchtchev, le général de Gaulle ou Pierre Mendès France.
Entre fidélité au grand frère soviétique et passion pour la culture et la langue française, ce journal, édité pour la première fois, éclaire une page essentielle de l’histoire politique tout en offrant un regard singulier sur les évolutions de la société française.
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Léo Figuères
Nouvelle édition enrichie de textes inédits de l'auteur
Le Temps des Cerises - 288 pages - 14,00 euros
Léo Figuères fut un des principaux dirigeants du PCF (jeune communiste, dirigeant de la Résistance, en Zone sud, puis membre du secrétariat du PCF aux côtés de Maurice Thorez, et maire de Malakoff pendant de nombreuses années). Dans cet ouvrage il examine, avec une sympathie qui n’exclut pas la lucidité et un regard critique, les combats menés par les communistes français pendant un siècle. Ce livre, précis, documenté, synthétique est le livre d’un acteur de cette histoire, et d’un militant qui a consacré de nombreuses années à l’étude de l’histoire du mouvement ouvrier. C’est, comme l’écrit son auteur en introduction, un essai qui vise à fournir quelques repères intelligibles à ceux qu’intéresse la « longue marche » de ce parti.
Cette nouvelle édition paraît à l’occasion du centenaire du PCF. Elle est enrichie de textes inédits de l’auteur qui sont des chroniques et des réflexions politiques sur la vie du parti de la fin des années 1990 à la première décennie du XIXème siècle.
Né en 1918, typographe de formation, Léo Figuères commença très jeune son action de militant ouvrier. Il fut le porte-parole des organisations du Front populaire lors du rassemblement du 14 juillet 1935. Entré en résistance en Corse dès l'été 1940, il assura de 1941 à 1944, à Lyon, la direction des jeunesses communistes clandestines pour la zone sud de la France. Membre de l'Assemblée consultative provisoire au titre de la jeunesse résistante, puis député des Pyrénées Orientales aux Assemblées constituantes, il est secrétaire général de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France et directeur d’Avant-Garde. C’est à ce titre qu’il fait en 1950 un voyage dans le Vietnam en guerre dont il rapporte des reportages et un livre pour la paix qui lui valent poursuites et condamnation. Secrétaire du Comité Central PCF de 1959 à 1964, directeur des Cahiers du communisme jusqu’en 1976, il est maire de Malakoff et conseiller général jusqu’en 1996 et se consacre ensuite à la rédaction de différents ouvrages sur le mouvement ouvrier. Léo Figuères est décédé le 1er août 2011 à 93 ans.
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Nicolas Chevassus-au-Louis, Alexandre Courban
Les Éditions de l'Atelier - 260 pages - 18,00 euros
Qui n’a jamais lu, sur une plaque de rue ou au fronton d’une école, le nom de « Marcel Paul » ? Partout en France, édiles et élues ont depuis longtemps marqué l’espace public de ce patronyme. Pourtant, que sait-on aujourd’hui de l’homme que fut Marcel Paul et de sa vie ?
Né en 1900 à Paris, placé dès son plus jeune âge à l’Assistance publique, Marcel Paul devient pupille de la Nation après le premier conflit mondial. Ouvrier électricien, il adhère à la CGTU et au Parti communiste où il milite durant l’entre-deux-guerres, s’imposant comme un militant de premier plan.
Durant la Seconde Guerre mondiale, son engagement dans la Résistance lui vaut l’internement puis la déportation. Matricule 53057 à Buchenwald, Marcel Paul participe activement à la mise sur pied d’un réseau d’entraide parmi les prisonniers. À la Libération, cet ancien ouvrier et militant CGT des industries électriques et gazières intègre le gouvernement du général de Gaulle comme ministre de la Production industrielle. C’est alors qu’il mène le combat de sa vie, obtenant la nationalisation de l’énergie et créant ainsi EDF-GDF.
En retraçant l’itinéraire méconnu de celui qui a rendu possible l’un des fleurons de l’industrie française, les auteurs donnent tout son sens à l’action de Marcel Paul, à l’heure où les privatisations vont croissantes.
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Hors-série de L'Humanité - 82 pages - 7,00 euros
Dans un texte préparatoire à une initiative du Parti communiste, baptisée « Les États généraux de l'intelligence française », Paul Vaillant-Couturier commence ainsi : « Un désordre sans précédent préside au destin des choses et des hommes. (…) Ils étudient, ils cherchent, ils découvrent, ils retrouvent, ils perdent, ils résolvent, ils s'interrogent, ils se débattent, cherchant à sauvegarder l'esprit dans un monde asservi à la tyrannie du matérialisme de l'argent. » Il aurait pu être écrit ce matin. Quel beau message de combat et d'espoir ! Avec ce numéro spécial, découvrez un peu ce méconnu « au service de l'esprit » qu'est Paul Vaillant Couturier.
« Être jeune, c'est avoir la lutte pour le bonheur devant soi. » voilà une belle profession de foi de la part de celui qui perdra une part de sa jeunesse dans les tranchées boueuses et sanglantes de la terrible boucherie de la première guerre mondiale.
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Hors-série de L'Humanité - 122 pages - 8,90 euros
À la découverte d´une célèbre inconnue : Elsa Triolet.
À l´occasion du cinquantième anniversaire de sa disparition, L´Humanité consacre à la première écrivaine prix Goncourt en 1945 un beau hors-série documenté riche en photos avec son compagnon Louis Aragon et dans ses actions pour la paix et la culture.
On y découvrira de beaux textes de Erik Orsenna, Pierre Juquin, Alice Zeniter, Amos Gitai et un portrait de Ernest-Pignon-Ernest ...
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Hors-série de L'Humanité - 124 pages - 8,90 euros
Avec ce numéro spécial publié à l’occasion du 100e anniversaire du Parti communiste français, l’Humanité a voulu explorer l’idée et la pratique communistes, leur passé, leur présent et leur avenir, en donnant à saisir leurs ressorts, à voir et comprendre les expériences qui s’en réclament, tout en sondant, dans le mouvement réel, leur potentialités futures. Le communisme a de l’avenir. À chacune et chacun de nous de lui donner substance et consistance dans les combats présents et à venir. Ces pages vous y engagent. Format 20x26 - 124 pages - Dos carré collé
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Bernard Vasseur
Éditions de l'Atelier - 342 pages - 11,50 euros
Marx n’est pas qu’un penseur de l’anticapitalisme.
Mais le communisme tel qu’il l’a envisagé n’a jamais été essayé historiquement, alors que le changement de civilisation qu’il préconise et dont il indique les grandes lignes(l’après-capitalisme d’une société sans classes) n’a jamais été aussi actuel.
Telle est la grande thèse que soutient ce livre. Pour l’établir, il propose de lire Marx tel qu’on peut le faire aujourd’hui.
En le détricotant des traditions militantes de la social-démocratie allemande et du marxisme soviétisé.
En établissant par quelles ruses de l’histoire le communisme marxien a pu devenir le socialisme chez ses héritiers en titre.
En déconstruisant la confusion et la prétendue synonymie du socialisme et du communisme.
En montrant comment, loin de ce que nous en a montré l’histoire du XXe siècle, le communisme s’inscrit dans le combat pour l’émancipation humaine, celui de l’inventionet de la réalisation d’«une forme de société supérieuredont le principe fondamental est le plein et libre développement de chaque individu » (Le Capital, critiquede l’économie politique, livre I).
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Michel Limousin
Les éditions Arcane 17 - 340 pages - 24,00 euros
« Oui, les premières expériences du communisme au XXe siècle ont été des échecs... »
Mais doivent-elles hypothéquer le communisme lui-même ? C’est à cette question que le Dr Michel Limousin s’attaque avec « Vendanges tardives du communisme ».
Remontant d’abord la chaîne des causalités il dresse un état exhaustif des débats sur le communisme tant historique que philosophique et politique.
La seconde partie du récit cherche à établir les bases d’une nouvelle philosophie politique et sa praxis.
« L’ensemble des aliénations ne pouvant être traitées dans les cadres actuels du capitalisme mondialisé », l’auteur y ouvre les pistes pour une théorie de l’émancipation et avance la perspective d’une nouvelle civilisation.
La démonstration est faîte de l’actualité du communisme, encore renforcée par la crise du COVID 19 et les exigences de rupture de civilisation qu’elle appelle.
Avec ce livre, Michel Limousin signe un essai politique, documenté et abouti. Un témoignage exceptionnel et utile.
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Gérard Streiff
Éditions du Petit Pavé - 152 pages - 12,00 euros
Le Communisme est mort selon les médias. Pourtant, il existe encore des communistes. Gérard Streiff, en fait partie, il explique par cet abécédaire comment on devient communiste en 1968, et pourquoi cinquante plus tard il est toujours communiste. L’occasion pour certains de découvrir ce souvenir, pour d’autres la culture, les combats, les révoltes, la pensée de 50 ans de communisme.
Ce livre est un recueil d’images, d’anecdotes, de rencontres, de dates. Des souvenirs en vrac, avec des trous (de mémoire). Le communisme par le petit bout de ma lorgnette.
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Les éditions Arcane 17 - 280 pages - 21,00 euros
1920 - 2020, un siècle de vies, de tourmentes parfois, d’incertitudes, mais surtout de combats pour l’émancipation humaine. Un siècle, c’est l’âge du PCF.
Interpellés, une trentaine d’auteurs ont réagi à leur manière à la question : « Si je vous dis centenaire du PC, vous m’écrivez quoi ? »
Ils signent autant de nouvelles rouges constitutives de Rouge cent et évoquent des moments et des lieux clés de la mémoire communiste et des batailles du siècles ; ils savent aussi jouer les récits d’anticipation et imaginer le monde (noir) d’après.
D’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Les auteurs : Patrick Amand · Diego Arrabal · Alain Bellet Stéphanie Benson · Bernard Bloch · Antoine Blocier · Marion Chemin Didier Daeninckx · Pierre Dharréville · Gilles Del Pappas · Jeanne Desaubry Jean-Paul Delfino · Pierre Domengès · Roger Façon · Pierre Gauyat Maurice Gouiran · Moni Grego · Philippe Masselot · Jacques Mondoloni · Chantal Montellier, · Max Obione · Philippe Paternolli · Michèle Pedinielli Maïté Pinero, · Francis Pornon, · Christian Rauth · François Salvaing · Gérard Streiff · Marie-Pierre Vieu-Martin.
le 02 décembre 2020
L'Humanité du 27 juillet 2020
Le journal, au départ conçu comme exercice après son attaque d’hémiplégie, est devenu chez Maurice Thorez une pratique quotidienne qui va durer du 25 novembre 1952 au 10 juillet 1964. Au total, le secrétaire général du PCF a écrit sur plus de cinq cahiers. Une telle source livre beaucoup sur l’homme, sa famille, son intimité, son rapport à la culture, ses amis et ses rencontres. C’est cette matière exceptionnelle pour des historiens que son fils Pierre Thorez a bien voulu mettre à disposition d’un collectif de chercheurs dirigé par Jean Vigreux et Jean-Numa Ducange afin de la présenter au public d’aujourd’hui.
JEAN-NUMA DUCANGE ET JEAN VIGREUX Ces archives sont déposées comme l’ensemble du fonds Thorez-Vermeersch aux Archives nationales. Grâce à Pierre Thorez, nous avons eu accès à l’ensemble des éléments disponibles. Un premier projet d’édition de ce journal avait été envisagé il y a quelques années. Entre-temps, plusieurs travaux ont été réalisés à partir de ce riche fonds ; nous pensons entre autres aux thèses de Mathilde Regnaud-Nassar. Annette Wieviorka a également utilisé ce journal pour son ouvrage Maurice et Jean- nette. Biographie du couple Thorez (Fayard, 2010). Surtout, nous avons lu et relu ce journal, qui est apparu comme une source essentielle pour comprendre non seule- ment l’itinéraire d’un dirigeant communiste, son rapport à la culture et au marxisme, mais aussi à sa famille, ses amis, ses cercles d’intimes, son quotidien, ses loisirs, ses voyages... et en filigrane l’histoire du PCF et de la société française entre 1952 et 1964 (même s’il y a de nombreux retours sur des périodes antérieures comme le Front populaire), les audaces comme les impasses à propos du stalinisme. Un tel journal permet aussi de saisir l’unité d’un homme en soulignant des aspects méconnus sur ses goûts, ses loisirs.
JEAN-NUMA DUCANGE ET JEAN VIGREUX Plusieurs réunions de travail, sous forme d’ateliers, mais aussi de séminaires, ont participé à cette belle aventure. En premier lieu, il a fallu saisir le manuscrit, le retranscrire. Mêlant historiens confirmés du communisme ou jeunes doctorants, le travail s’est fait en étroite coopération avec les éditions Fayard et l’aide précieuse de Pierre Thorez et du journal l’Humanité, qui a soutenu ce projet dès le départ. Il s’agit d’un travail d’équipe, que nous avons eu l’honneur de coordonner avec Anthony Crezegut, Éloïse Dreure, Dimitri Manessis, Guillaume Roubaud-Quashie, Serge Wolikow. Nous n’oublions pas non plus l’aide précieuse des archivistes des Archives nationales, des archives du PCF (Corentin Lahu), mais aussi des archives départementales de Seine- Saint-Denis et surtout de la Maison des sciences de l’homme de Dijon (qui a mis en ligne la plupart des archives de direction du PCF, sans oublier les nombreuses revues ou journaux rendus accessibles par un travail de numérisation et d’indexation)... La première étape de ce travail a été de rendre lisible le journal : il a fallu entièrement le saisir informatiquement, puis vérifier avec l’original. La deuxième étape a consisté à préparer un appareil critique pour permettre une lecture plus facile, puis à rédiger des introductions par année avant de penser l’introduction générale.
JEAN-NUMA DUCANGE ET JEAN VIGREUX Plusieurs intérêts doivent être mentionnés ; c’est une source originale qui retrace dans un premier temps la convalescence et la ré-éducation de M. Thorez, qui a appris à écrire de la main gauche avant de pouvoir réécrire de la main droite. Son journal permet de mieux comprendre son double patriotisme : la France et l’URSS, les deux pays sont omniprésents. Surtout, le journal révèle la grande culture de Maurice Thorez : son goût pour l’art et la lecture, son amour pour la France et la langue française, ses rencontres avec Picasso et Aragon entre autres. Mais ce qui marque le lecteur du journal, c’est sa passion pour la lecture, comme en témoigne l’ampleur de sa bibliothèque aujourd’hui conservée à Ivry- sur-Seine, qui permet d’en mesurer tous les aspects (notes dans les livres, dédicaces, etc.). Il lit les classiques comme la littérature marxiste de l’époque.
JEAN-NUMA DUCANGE ET JEAN VIGREUX L’histoire sous forme de scoops ou sensationnelle n’est pas notre tasse de thé, mais il n’en demeure pas moins que plusieurs éléments peuvent être mentionnés. Le journal de Maurice Thorez, au départ conçu comme exercice de rééducation après son attaque d’hémiplégie en 1950 et ses soins en URSS, est devenu un exercice quotidien qui s’étend du 25 novembre 1952 au 10 juillet 1964. Comme tout journal, il révèle une part d’intime, de soi. Une telle source livre beaucoup sur l’homme, sa famille, sa culture, ses amis et ses rencontres.
JEAN-NUMA DUCANGE ET JEAN VIGREUX Une première anecdote concerne le fameux portrait publié par les Lettres françaises lors de la mort de Staline. Loin des soubresauts et de la crise suscitée en France, Thorez défend Aragon et Picasso. Il le fait savoir et le montre dès qu’il rentre en France (en avril 1953) : il rencontre Picasso le 22 avril... Une seconde information concerne la Chine et l’Albanie : les deux modèles communistes ont un temps « fasciné » Maurice Thorez face au modèle italien, bien plus que ce que l’on croyait. Mais une fois la rupture avec l’URSS consommée, ce fut terminé. Enfin, on peut aussi retrouver ses goûts culinaires et gastronomiques. Il aime la bonne cuisine et les bons vins. Surtout, ses voyages en voiture de la région parisienne jusque dans le Midi avant l’existence de l’autoroute du Soleil, avec l’importance des routes nationales et départementales, les villes-étapes, mais aussi le temps qu’il fait (la neige est plus abondante que de nos jours, cela participe du constat du réchauffement climatique...). Un homme qui aime la géographie, les paysages, les randonnées en famille, etc.
JEAN-NUMA DUCANGE ET JEAN VIGREUX Maurice Thorez a forgé pour plus de trente ans l’identité du PCF. Il occupe une place im- portante et singulière, celle du dirigeant du parti, sans oublier sa dimension d’homme d’État, il fut ministre au lendemain de la Libération. Mais ce qui importe surtout, c’est le soin qu’il apporte à dé- fendre son organisation, à la renforcer, à noter les résultats de toutes les élections, même municipales, surtout au début de la Ve République après la déroute de 1958. Au-delà du processus électoral, il mentionne avec précision les grèves et les luttes de la classe ouvrière.
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR PIERRE CHAILLAN
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