Comme nous l'indiquions dans un de nos tracts en décembre dernier, « la fermeture de la maternité est depuis le début présentée comme un projet du corps médical : la Direction de l'hôpital et l’ARS s’appuient sur cet argument d’expertise professionnelle. Eh bien tout a changé ! Maintenant, tous les spécialistes médicaux concernés s’y opposent : les pédiatres, les urgentistes, les anesthésistes et une partie des gynécologues de Creil.
Tous pointent des risques, que ce soit la division du service de pédiatrie sur deux sites alors qu'il manque de médecins, ou bien le risque d'accouchement inopiné aux urgences sans professionnels formés à l’accouchement. Pire, les anesthésistes concluent au risque de retard de prise en charge de la mère et de l'enfant si la maternité est transférée sur le site de Senlis.
Désormais, l'expertise médicale est clairement contre le projet.
Devant une telle opposition des professionnels et des habitants, le projet devrait naturellement s’arrêter. »
Ce constat a entraîné la démission de son poste de chef des services des urgences le Dr Loïc Pen le 24 décembre dernier, comme nous l'annoncions en exclusivité dans un numéro spécial de notre journal Oise Avenir.
Le 22 janvier, est émise une lettre ouverte de tous les médecins urgentistes à l'attention du Directeur de l'hôpital, par laquelle ils refusent de gérer les conséquences graves de la fermeture.
Deux jours plus tard, le 24 janvier 2019, la grève est votée par le personnel paramédical aux urgence de Creil. Les raisons : conditions de travail actuelles (manque d'effectifs, locaux, matériels) et la fermeture de la maternité avec des accouchements impossibles aux urgences. Le 25 janvier, ce sont 2 préavis de grève qui sont déposés ; pour les urgences adultes et pour les urgences pédiatriques de l'hôpital de Creil.
Les urgences et les urgences pédiatriques sont en grève illimitée depuis le 31 janvier 2019.