Creil, le 22 janvier 2019
Monsieur le Directeur,
Nous avons pris bonne note de votre volonté de fermer la maternité de Creil et de votre injonction à nous former à l’accouchement inopiné.
Votre choix n’est pas le nôtre ; nous le considérons dangereux, nous nous en sommes déjà expliqués.
La formation de 2 à 3 heures que vous nous proposez ne pourra en aucun cas nous donner les compétences pour gérer une éventuelle urgence obstétricale.
Elle révèle par ailleurs une méconnaissance du niveau de compétence attendu des sages- femmes et des obstétriciens.
Néanmoins, même si cette formation ne nous semble être qu’un alibi à une situation dangereuse, nous la suivrons. Encore faudrait-il multiplier les sessions de formation, notre activité actuelle et notre effectif rendent en effet difficile la participation de tous.
Nous avons compris qu’il y avait une sage-femme de garde et un obstétricien d’astreinte le premier mois de fermeture de la maternité..., très bien.
Au-delà de cette période, nous souhaitons que vous organisiez un accueil des accouchements inopinés ailleurs qu’au SAU. Nous ne souhaitons en effet pas être impliqués dans la prise en charge des urgences obstétricales qui ne relèvent pas de notre compétence.
Vous pourriez voir à aménager une prise en charge de l’accouchement inopiné par le service de réanimation dans une salle dédiée en REA ou aux urgences pédiatriques, où par ailleurs le nouveau-né pourrait également être pris en charge.
Nous ne comprendrions pas que vous rajoutiez une charge de travail, pour laquelle de plus nous ne sommes pas compétents, au SAU qui est déjà le service le plus débordé du GHPSO.
Les urgentistes ne sont pas bons à tout faire.
