Fédération de l'Oise

• p. 1 - Édito

• pp. 2, 3 & 4 - 38e Congrès du PCF ; Municipales 2020

• p. 5 - Maternités de Clermont et de Creil

• p. 6 - Froneri-Nestlé à Beauvais

• p. 7 - Échos des luttes ; Carnaval des Possibles

• p. 8 - Agenda ; Adhésions ; Archives

 

Édito • « Être le lobby des gens contre le lobby de l'argent » - Ian Brossat

Ian Brossat, chef de file communiste pour l’élection européenne du 26 mai 2019, a eu cette formule, en évoquant les axes de sa campagne lors du Conseil national du PCF des 13 et 14 octobre. Au même moment, une étude révélait que les mesures du gouvernement profitaient essentiellement au 1 % les plus riches tandis que les 20 % les plus pauvres en étaient les grands perdants. Et le groupe Froneri, détenu à 49 % par le géant Nestlé (5 milliards de bénéfices nets, en hausse de 19 % au 1er semestre 2018) annonçait la liquidation de son usine de Beauvais, laissant 500 personnes sur le carreau pour accroitre encore les dividendes des actionnaires. À Creil, le combat se poursuit, avec de nouveaux soutiens, pour sauver la maternité, victime d’une meurtrière logique comptable dans laquelle la réduction des dépenses publiques compte plus que la vie des bébés et des familles. Le 9 octobre, une première journée d’action intersyndicale, CGT-FO-Solidaires-UNEF-UNL a permis un regain encourageant de mobilisation du monde du travail pour la défense des services publics, de la protection sociale et des retraites, pour de meilleurs salaires alors qu’on apprenait un nouveau record de 100 milliards de fraude fiscale des riches, un argent qui manque cruellement au pays ; par exemple, pour redévelopper massivement le service public du rail ou financer un grand plan d’isolation thermique des logements afin de lutter efficacement contre les gaz à effet de serre, responsables du dramatique réchauffement climatique. On pourrait multiplier les exemples, en France et dans le Monde, de cette opposition absolue entre les intérêts de classe d’une poignée de privilégiés et l’intérêt général. Le capitalisme montre chaque jour son incapacité à résoudre les grands enjeux so- ciaux et environnementaux de notre époque. Pire, il nourrit des dérives autoritaires lourdes de danger pour la démocratie et la paix comme on le voit un peu partout avec la montées des extrêmes droites nationalistes, racistes, xénophobes, agressives contre les droits des femmes, avec l’indigne traitement des migrants et réfugiés, et avec les multiples foyers de guerre nourris par les marchands d’armes. Dans les discussions du Congrès du PCF, s’exprime, de manières diverses mais avec force, l’exigence d’une transformation radicale de la société, ce que nous appelons le communisme. Les débats qui se poursuivent,doivent approfondir et préciser le contenu de ce projet transformateur, mais surtout travailler le « comment », à partir de l’analyse du réel : comment nourrir le débat, comment contribuer à toutes les luttes émancipatrices, comment rassembler, comment s’organiser, pour être le plus utile et efficace, dans les conditions d’aujourd’hui, pour remporter des victoires face à ce capitalisme destructeur d’humanité. Pour rendre possible un autre monde.

Thierry Aury