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Fraude et évasion fiscales : un crime contre les peuples - Nogent-sur-Oise, 4 juin 2016

Les communistes du Bassin creillois, dont les élus Alain Blanchard, conseiller départemental du canton de Montataire, Nellie Rochex, vice-présidente à l'Agglo creilloise et Claude Courtin, ces deux derniers conseillers municipaux de Nogent-sur-Oise, se sont retrouvés le samedi 4 juin pour participer à l'action d'Attac Oise « Occupons la Société Générale » à l'agence située place des Trois-Rois à Nogent. Action qui s'inscrit dans une démarche nationale d'Attac :

LuxLeaks, SwissLeaks, Panama Papers… Alors que les scandales se multiplient et que le gouvernement n’agit qu’en parole, nous posons des actes.
 
La Société générale a été prise la main dans le sac pour avoir créé 979 société offshore via Mossack Fonseca. Elle possède 103 agences de « banque privée » en France. Ces agences dédiées à la « gestion de patrimoine d’une clientèle d’entrepreneurs et de particuliers fortunés » sont un des points de départ de l’évasion fiscale qu’elle organise. 
C’est pour cette raison que jeudi 7 avril 30 militant-e-s d’Attac ont occupé et bloqué pendant 6 heures l’agence de banque privée Société générale de Paris Bourse.
 
Nous appelons à mener des actions similaires dans les 103 agences de banques privée de Société générale de France.
 

Allant à la rencontre de la population, les participant-e-s ont distribué des (faux) billets expliquant qu'en France, « ce sont 60 à 80 milliards d’euros qui échappent chaque année au budget de l’État à cause de la fraude et de l’évasion fiscale. Des sommes qui permettraient de créer des centaines de milliers d’emplois pour répondre aux urgences sociales et écologiques. » Cet argent qui manque tellement à nos services publics, à nos communes, pour la réponse aux besoins de la population en France et encore plus dans le monde, ce sont les sommes monstrueuses détournées par les 1 % les plus riches.

Thierry Patinet, un des responsables d'Attac Oise, a également présenté la démarche et le sens des actions d'Attac.

Alain Blanchard est intervenu sur le thème de l'impôt républicain : une fiscalité juste est nécessaire pour que vive le système démocratique et politique, avec des moyens pour les services publics. Nellie a rappelé qu'à ce titre, la TVA était des plus injustes !

(À (re)voir : la page « La fiscalité, un des leviers pour s'opposer et dépasser la logique du capital » ou bien juste la vidéo qui en est extraite « La dimension politique de la bataille de la fiscalité », en bas de la colonne droite de cette page)

Paul Cesbron, au nom du Comité de défense des hôpitaux de Creil et de Senlis, a pris la parole pour présenter la situation actuelle dans nos hôpitaux publics, avec la dégration des conditions de travail des personnels et de l'accueil des usagers. La mise en place des Groupements hospitaliers de terrtoire (GHT) en cours est une nouvelle étape de fusion des hôpitaux, avec encore une pressurisation des personnels et des services à la population.

Un temps musical dans cette action, avec une version modifiée de la chanson de Renaud « C'est pas l'homme qui prend la dette, c'est la dette qui prend l'homme » reprise en chœur par les présent-e-s.

À bientôt pour une prochaine action dans l'Oise !

 

 

 

L'évasion fiscale pour eux, l'austérité pour nous

 

Fraude et évasion fiscales : un crime contre les peuples - Nogent-sur-Oise, 4 juin 2016

L'après-midi, Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord, a fait une très forte intervention sur le thème de la fraude fiscale au 37e Congrès du PCF (voir la vidéo ci-dessous). Il mène un combat sans relâche pour démasquer l'ampleur de cette fraude fiscale des ultra-riches et des grandes sociétés et pour qu'une lutte réelle soit enfin menée par notre pays contre ce fléau, ce crime contre les peuples. Éric et son frère Alain Bocquet, député du Nord, sortent un livre sur cette question le 8 septembre : « Sans Domicile Fisc ».

Partie 5/5 - La dimension politique de la bataille de la fiscalité

 

La bataille sur la fiscalité ne doit pas s’enfermer dans le débat fiscal si on veut en faire une bataille populaire et non technique : il faut lui donner une dimension politique qui est véritablement la sienne. Il faut en avoir une vision systémique.

Nous devons travailler notre bataille sur la fiscalité pour en faire un levier d’intervention inscrit dans une logique d’ensemble visant à s’opposer et à dépasser la logique du capital, et notamment ses logiques financières. Elle doit être mise au service de la dynamique productive pour une autre efficacité économique et sociale, qui permette alors une véritable justice fiscale - et non pas comme on a un peu trop tendance à le faire à commencer d’abord par la justice fiscale.

Il n’y aura de justice fiscale que si on est en mesure de créer les conditions d’une autre efficacité économique et sociale. C’est pourquoi nous devons appréhender les enjeux fiscaux en dynamique, et non pas de manière statique et comptable. Pour le dire autrement et plus abruptement, s’il s’agit certes de restaurer la justice fiscale, cette dernière ne peut être appréhender efficacement par la question du partage riches-pauvres, sur le mode « je prends aux riches pour donner aux pauvres », ce qu’on a tendance à faire et qui serait foncièrement social-démocrate. Il faut modifier les conditions qui font qu’il existe un clivage riches-pauvres, c’est-à-dire les logiques mêmes du capital et de sa reproduction : on se place donc dans une perspective révolutionnaire de transformation sociale, notamment via la fiscalité.

Oise Hebdo du 1er juin 2016

20160601-OH-Nogent-sur-Oise-Attac cible la Société générale

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)