Nouvelle journée de grève au Conseil départemental de l'Oise où se discutait le jeudi 17 décembre les orientations d'un futur budget départemental marqué par une austérité sans précédent, avec 80 millions de réduction des dépenses sur 2 ans. Et des réductions massives du nombre des personnels : déjà 200 contrats non reconduits et 400 autres sur la sellette !
Les quatre élus du groupe Communiste et Républicain du Conseil départemental de l'Oise, Hélène Balitout, Alain Blanchard, Catherine Dailly et Sébastien Nancel, des militants communistes et leur secrétaire départemental Thierry Aury sont allés rencontrer les personnels rassemblés le matin devant le siège du Conseil départemental. L'occasion de leur rappeler notre opposition résolue aux politiques d'austérité imposées par le gouvernement aux collectivités locales. Ainsi pour le Conseil départemental de l'Oise acceptant une réduction de 29 millions des dotations en 2016 et 41 millions en 2017, alors que les besoins des habitants augmentent et notamment le nombre d'allocataires de l'APA, de la prestation handicap et du RSA dont les prestations sont décidées par l'État mais payées par les départementaux.
Mais l'occasion aussi de souligner le double langage de l'ex-UMP qui porte la proposition nationale d'un plan d'austérité encore plus terrible, de 110 milliards au lieu de 50 miliards pour le plan Valls-Macron.
Et de rappeler aussi que les richesses existent dans notre pays pour financer les services publics à condition d'aller chercher l'argent là où il est.
Les quatre élus sont intervenus lors du DOB. Vous trouverez ci-contre l'intervention de Hélène Balitout. Pour Alain Blanchard, son intervention visait à montrer que la majorité départementale était de fait d'accord avec la politique d'austérité de Hollande et Valls et que la droite et ses dirigeants nationaux demandaient plus encore de réduction de la dépense publique. En même temps la droite départementale considère que ces choix nationaux et ceux des institutions européennes sont pour elle une aubaine, lui permettant de démanteler le service public départemental, de réduire les effectifs de personnel et de réduire les dépenses utiles à la population. Les dépenses d'action sociale, d'éducation, de culture, pour la vie associative… rien n'est épargné alors qu'il faudrait dans le contexte dépenser plus pour ces valeurs. Enfin il a appelé à lutter pour un meilleur partage des richesses en dénonçant les profits du CAC40, l'abondance des dividendes et l'accumulation des grandes fortunes…
Débat d'orientation budgétaire (DOB) au Conseil départemental de l'Oise : « Il faut expliquer aux Français que le temps des sacrifices est venu » déclare l'élu FN Michel Guiniot, justifiant lui aussi les plans d'austérité nationaux et départementaux.
Pas un mot évidemment sur la nécessaire contribution aux budgets publics des grandes sociétés et grandes fortunes qui échappent trop largement à l'impôt. Cadeaux aux plus riches, sacrifices pour le peuple, ça suffit !
