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10 ans de campagne BDS : face à l'impunité d'Israël, on continue !

 

Campagne BDS France • Boycott, désinvestissement, sanctions

La réponse citoyenne et non violente à l'impunité d'israël

Pour qu'Israël reconnaisse le droit des Palestiniens à l'autodétermination

 

Parmi les différents types de boycott, le boycott économique est le plus facile à comprendre et le plus adapté aux consommateurs que nous sommes tous : il consiste à ne pas acheter de produits manufacturés en Israël, et à convaincre ses amis de faire de même. 

L'objectif est ainsi de faire pression sur le gouvernement israélien, jusqu'à ce qu'il entre en conformité avec le droit international et qu'il respecte le droit à l'autodétermination du peuple palestinien. 

La pression peut également s'exercer à l'encontre d'entreprises françaises qui collaborent avec le régime israélien, pour que cessent de telles collaborations (exemple d'Orange).

Les comités locaux choisissent généralement un nombre réduit de cibles et organisent des campagnes de sensibilisation devant les commerces pour étendre la portée du message qui accompagne ces actions. Ces actions peuvent ensuite être relayées médiatiquement pour montrer qu'elles ont lieu fréquemment et sur tout le territoire français...

 

Les principales entreprises israéliennes à boycotter en France sont

  • les fruits et légumes Mehadrin (dont Jaffa, Carmel, Top, Kedem...)
  • les dattes israéliennes (attention aux usurpations de provenance)
  • les lingettes israéliennes
  • les produits Sodastream (gazéificateurs...)
  • les produits de beauté Ahava
  • les articles ménagers et de jardinage en plastique Keter
  • les médicaments génériques Teva
  • l'épilateur Epilady
  • Netafim et Elgo, produits d'arrosage

...et tous les produits identifés en provenance d'Israël (dont les codes barres commençant par 729)

 

 

L'Humanité du 23 juillet 2015 • BDS, cette campagne de boycott qui effraie Tel Aviv

Faire pression économiquement sur Israël pour le forcer à mettre fin à sa politique de colonisation et d’occupation des territoires palestiniens : 
tel était l’objectif de l’initiative lancée en 2005. Dix ans après, le résultat de Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) est plutôt positif.

Environ 42 milliards de shekels, soit plus de 10 milliards d’euros : c’est ce que pourrait bientôt coûter chaque année à Israël la campagne « Boycott, désinvestissement, sanctions » (BDS), qui fête son dixième anniversaire. En 2005, face aux violations du droit international par Israël, la société civile palestinienne appelait « à imposer de larges boycotts, à mettre en application des initiatives de retrait d’investissement contre Israël » et à « faire pression sur nos États respectifs afin qu’ils appliquent des embargos et des sanctions contre Israël », jusqu’à ce que celui-ci respecte le droit international. Avec trois revendications : la fin de l’occupation, de la colonisation et le démantèlement du mur ; une égalité de droits pour les citoyens arabes d’Israël ; le retour des réfugiés palestiniens.

Depuis, la campagne s’est développée un peu partout. Début juin, c’est le plus important syndicat étudiant du Royaume-Uni qui votait une résolution en faveur de BDS, déclenchant l’ire de Benyamin Netanyahou. Il faut dire que la campagne inquiète le gouvernement israélien, à tel point qu’il l’a récemment élevée au rang de « menace stratégique », au même titre que le Hamas ou l’Iran.

 

Les procès contre des militant-e-s BDS ont presque tous été remportés par ces derniers

Car le boycott fonctionne. C’est ce dont s’est félicité Ali Abunimah, journaliste états-unien d’origine palestinienne, fondateur du site de référence The Electronic Intifada, qui était en tournée en France au début du mois. En conférence à Paris le 7 juillet, il a souligné l’importance du rôle de la France dans plusieurs désinvestissements d’entreprises, à commencer par Orange : « C’est grâce à la pression de BDS en France et en Égypte que (le PDG) Stéphane Richard a affirmé qu’il quitterait Israël dès demain s’il le pouvait. Et la seule manière pour qu’Orange quitte définitivement Israël c’est de continuer à faire pression. » Car l’accord signé entre Orange et son partenaire en Israël leur donne encore deux ans pour mettre fin à leur partenariat.

Mais le groupe français visé de longue date par BDS est l’entreprise Veolia, présente en Israël et dans les colonies illégales à travers ses activités de transport, de gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie. Et là aussi, le boycott commence à coûter cher : « Un dirigeant de Veolia a reconnu que BDS avait fait perdre des milliards à la compagnie en contrats », explique Ali Abunimah. Sous la pression de campagnes locales, de nombreuses villes à travers le monde ont en effet renoncé à des partenariats avec le groupe.

Taoufiq Tahani, président de l’association France-Palestine Solidarité, explique qu’« en France, la campagne se fait dans des conditions difficiles, en raison des restrictions de la liberté d’expression ». Une circulaire de 2010, voulue par Michèle Alliot-Marie, demandait en effet d’engager des poursuites contre les personnes appelant ou participant au boycott des produits israéliens. Plusieurs militants ont ainsi été mis en examen, généralement accusés d’incitation à la haine et à la violence en raison de l’orientation religieuse ou de l’appartenance ethnique. Au sujet de l’accusation d’antisémitisme, un vieux refrain que les militants n’ont de cesse de dénoncer, Ali Abunimah l’a une nouvelle fois répété, « le mouvement de solidarité avec la Palestine est un mouvement antiraciste, qui rejette évidemment tout racisme contre les juifs ». Et les tribunaux semblent du même avis : les procès contre des militant-e-s BDS ont presque tous été remportés par ces derniers. Mais Jeanne Rousseau, l’une de ces militantes, relaxée, n’est pas satisfaite pour autant : « Cette circulaire (…) est grave pour la démocratie : elle reflète une volonté de museler les voix contraires à la politique israélienne, d’isoler le mouvement de contestation et la critique de la politique du gouvernement français. »

Ce dernier est en effet très critiqué pour sa politique de coopération avec l’État hébreu et sa « lâcheté à agir concrètement en faveur de la paix », selon Taoufiq Tahani.

Ali Abunimah et les militant-e-s appellent à renforcer la campagne : « Nous ne voulons pas célébrer les vingt ans de BDS. Dans les dix ans à venir nous voulons une Palestine libre. »

 

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le 28 juillet 2015

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