Fédération de l'Oise

Fédération de l'Oise
Accueil
 
 
 
 

Nos enfants verront-ils encore demain des vaches manger de l'herbe dans un pré ? - Drucat, 30 juin 2014

Dimanche 29 juin 2014 • Novissen invite à la première fête anti-ferme des Mille vaches

Nos enfants verront-ils encore demain des vaches manger de l'herbe dans un pré ? Ou bien ne restera-t-il plus que de gigantesques entrepôts de fermes-usines, productrices de merde et de lait de mauvaise qualité, avec alimentation intensive en sojas importés et nécessite croissante d'utilisation d'antibiotiques vue la concentration d'animaux ?

Tel était le sujet du débat organisé par l'association Novissen le dimanche 29 juin après-midi à Drucat, dans la Somme. Deux contributions intéressantes parmi d'autres : celle du journaliste Gérard Le Puil (journaliste à La Terre et l'Humanité) qui a démonté cette idée reçue selon laquelle la production laitière intensive est plus rentable que la production écologique ; dans les étables les plus intensives, les vaches produisent plus de 9 000 litres de lait par an mais épuisées ne donnent que 2,5 veaux avant d'être abattues ; leur alimentation essentiellement à base de sojas et autres protéines comparables achetés et souvent importés font que la rentabilité globale de ces exploitations est finalement faible, avec de surcroit une souffrance animale importante ; dans l'élevage valorisant le pâturage, les vaches produisent moins de lait (6 000 litres par an) mais les vaches donnent 7 à 8 veaux ce qui fait que la « rentabilité » globale de l'exploitation est meilleure ainsi que la vie des animaux. Gérard Le Puil a montré qu'il fallait rompre avec ce système intensif qui a de plus recours à des sojas importés et produits en déforestant en zone tropicale : un non-sens pour un développement durable de la planète.

Autre contribution : celle de François Cosserat, président du Mouvement national de lutte pour l'Environnement (MNLE) et ancien élu amiénois qui a montré comment des collectivités locales pouvaient encourager les circuits courts de production locale de qualité : par exemple, les cantines scolaires d'Amiens consomment 1 million de yaourts par an ce qui en fait correspond à la production de lait, non intensive, de 20 vaches, et pour un coût raisonnable de 2 centimes de plus par rapport au yaourt acheté ; ainsi la commande d'une collectivité peut contribuer à faire vivre correctement un éleveur, respectueux de l'environnement, avec un produit sain et pour un coût quasi-identique.

Refusons les idées reçues ! Inventons de nouvelles voies en dehors des logiques du capitalisme !

 

Pour l'Oise étaient notamment présents : le secrétaire départemental du PCF Oise Thierry Aury ; Marie-Laure Darrigade, responsable nationale du Parti de gauche ; Pierre Ripart d'Ensemble.

Sur les photos également : Michel Guillochon, militant communiste et l'un des principaux animateurs de la lutte depuis le début avec l'association Novissen ; Gérard Le Puill, journaliste à l'Humanité et à La Terre, auteur de plusieurs livres passionnants sur l'agriculture et l'alimentation.

 

 

Nos enfants verront-ils encore demain des vaches manger de l'herbe dans un pré ? - Drucat, 30 juin 2014

.
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)