Fédération de l'Oise

L'Espace Marx Oise-Bernard de La Sala proposait une conférence-débat avec Gérard Le Puill sur le thème « La faim dans le monde ».

Gérard Le Puill est journaliste (l'Humanité, l'Humanité Dimanche, La Terre, La Vie nouvelle…), écrivain et il est spécialiste des questions agricoles, milieu professionnel dans lequel il a travaillé 10 ans.

Parmi l'assistance se trouvait le président du syndicat des Jeunes Agriculteurs Picardie, Hervé Davesne, qui nous a présenté les difficultés actuelles rencontrées par les agriculteurs et notamment ceux qui s'installent.

Parmi les nombreux points abordés par Gérard, relevons ceux-ci : la hausse du prix de l'énergie, les limites de la génétique, le développement et l'alimentation du bétail, les agrocarburants, le développement de cultures (châtaigniers, oliviers, lentilles…), l'agroforesterie, le sacrifice de l'agriculture française contre l'accès à des marchés (vente d'Airbus…) lors d'accords bilatéraux

La discussion a permis d'échanger autour du changement climatique, des agrocarburants, de l'eau, du gaspillage des produits alimentaires, de la grande distribution, de la place de l'agriculteur, de l'assiette du consommateur…

Hervé Davesne est intervenu notamment sur les normes auxquelles doivent répondre les agriculteurs et leur difficulté financière à renouveller les mises en conformité successives, l'instabilité des prix et le rôle des marchés financiers, la perte des outils et des savoirs avec la délocalisation de cultures ou d'usines de transformation…

Belle rencontre qui a, sans donner de solution clé en main, permis d'ouvrir des pistes d'évolution de l'agriculture du XXIe siècle qui ne peut plus être celle du XXe siècle. Elle devra en effet bientôt nourrir 9 milliards de personnes, fournir plus de calories tout en limitant le nombre d'intrants et l'émission de gaz à effet de serre. Un sacré défi qui passe, selon nous, par une planification écologique.

Les convergences exprimées entre plusieurs de nos idées et celles d'Hervé Davesne sont à ce sujet sources de possibles pour que l'agriculteur soit reconnu et puisse vivre dignement de son travail, que l'humain puisse se nourrir à sa faim et qualitativement et que la nature soit préservée.