Le comité de défense et de développement des hôpitaux publics de Creil et de Senlis appelait à un rassemblement le 19 septembre 2013 devant l'hôpital Laennec à l'occasion du conseil de surveillance du GHPSO, issu de la fusion des deux hôpitaux début 2012.
C'est une nouvelle fois la politique menée par le gouvernement actuel, ne prenant en compte que le seul critère financier (et ce de manière biaisée), et imposée à nos hôpitaux par les agences régionales de santé ARS qui était dénoncée. Pour nos deux hôpitaux, cela entraîne une baisse des investissements entraînant notamment le non-renouvellement du matériel, des suppressions de postes, des non-remplacements de départs en retraite, 2 millions d'économie sur les salaires…
Fin juin, le président du conseil de surveillance et maire PS de Creil, se fendait d'une lettre aux personnels dans laquelle il se réjouissait de l'équilibre financier presque atteint : « cette amélioration est reconnue par nos partenaires bancaires, on peut donc être raisonnablement optimiste quant à l'obtention de financements. » Rappelons que le déficit des hôpitaux est dans la majorité des cas créé de façon automatique par la mise en place de loi HPST et la tarification à l'acte T2A.
Ainsi, les politiques actuelles mettent l'avenir des hôpitaux publics et leur développement dans les mains des financiers, pas spécialement connus pour être de grands défenseurs de l'accès pour toutes et tous à des soins de qualité !
Trois membres du conseil de surveillance se sont exprimés avant la tenue de la réunion : Jean-Pierre Bosino, maire PCF de Montataire, Alain Blanchard, conseiller général PCF du canton de Montataire et Pascale Loiseleur, maire de Senlis.
Les élus communistes ont rappelé la logique libérale des fusions d'hôpitaux qui n'a pour but que de casser l'hôpital public et de laisser place nette aux cliniques privées, accessibles seulement aux personnes qui peuvent payer. Dès le départ, ils se sont opposés à la fusion des hôpitaux de Creil et de Senlis mais ils ont rappelé qu'ils étaient favorables à une coopération interhospitalière, avec des fonctions complémentaires.
La maire de Senlis s'inquiète depuis l'annonce du projet de fusion de l'avenir de l'hôpital de Senlis : initiative d'une pétition en direction des habitants de Senlis, recours contentieux contre la fusion en cours d'étude - le maire PS de Creil Villemain devait aussi, à une époque pas si lointaine, faire ce recours mais il a oublié depuis.
Sont également intervenus Marie-Laure Darrigade du Parti de Gauche qui a cité la bataille actuellement menée à l'hôpital de Wattrelos et Évelyne Blanquet, élue PCF de Montataire, concernant les coûts téléphoniques pour joindre sa mère qui est en établissement pour personnes âgées à Senlis ou bien ses doutes sur le suivi du dossier médical d'un établissement à l'autre.
Les manifestants ont reçu le salut rapide du Dr Loïc Pen connu pour ses batailles pour un hôpital public de qualité au service de la population qui lui auraient coûté son poste de chef de service des Urgences sans la mobilisation citoyenne. Ils ont aussi eu la visite surprise d'une délégation cubaine, reçue le matin par le maire de Creil, l'après-midi par Serge Macudzinski, maire PCF de Saint-Maximin, et le soir par la fédération de l'Oise du PCF.
Paul Cesbron, le président du comité de défense, avait précédemment montré comment les conditions de travail du personnel des Urgences était souvent révélateur du fonctionnement général de l'hôpital et il a appelé à se mobiliser partout en France, où la situation se répète de façon mécanique : Hôtel-Dieu, la maternité associative des Lilas, Wattrelos, Saint-Cyr-l'École, Lannemezan, Niort…
Signez la pétition de soutien au Dr Kierzek, du SMUR l'Hôtel-Dieu.
