Case New Holland (CNH) Plessis Belleville :
La FTM-CGT et l’UD CGT de l’Oise appellent à adresser des motions de soutien aux 10 salariés dont 7 délégués convoqués aujourd'hui et demain pour entretien préalable à licenciement, suite à la grève de la fin février.
Selon des témoignages de salariés cités dans un article de L'Humanité, « la direction fait preuve d'une brutalité et de pressions incroyables sur les salariés conduisant certain·e·s au bord du suicide. »
Envoyez vos messages de soutien à l’UD CGT 60ud60@cgt.frqui transmettra !
Proposition de texte :
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Voici le témoignage de Thierry Aury, secrétaire départemental de la Fédération de l'Oise du Parti communiste français qui était présent le 15 mars devant CNHi Plessis-Belleville à l'occasion d'une matinée de soutien aux salariés menacés, convoqués les 15 et 16 mars :
Je suis allé ce matin apporter la solidarité des communistes de l'Oise aux salarié·e·s de CNHi au Plessis-Belleville, en butte à la répression patronale pour faits de grève. Dix salariés dont sept délégués étaient convoqués pour entretien préalable à licenciement.
Le PCF Oise proteste contre ce climat de peur et de chantage instauré par la Direction de ce groupe, lié à Stellantis et Fiat, pour contraindre les salarié·e·s à accepter des conditions de travail de plus en plus dégradées. Rappelons que les salarié·e·s de la plate-forme logistique de CNHi Plessis-Belleville avaient travaillé dans des conditions très difficiles durant toute la période de la pandémie, permettant des profits juteux au groupes, sans aucune reconnaissance en terme de salaires et de conditions de travail. Nous demandons l'arrêt immédiat des procédures en cours, la réouverture de négociations sérieuses et respectueux avec les salarié·e·s.
Avec Fabien Roussel, nous agissons pour le renforcement des droits et des pouvoirs des salarié·e·s dans les entreprises, pour mettre fin à la monarchie patronale.
Le 15 mars 2022, France 3 Picardie a diffusé dans son journal télévisé 12-13 un reportage consacré à cette nouvelle mobilisation des salariés de CNHi Plessis-Belleville, titré « Social : le ton monte à CNHi » - reportage qui malheureusement ne peut être visionné car il n'est plus disponible à la demande et, sauf erreur, aucune page consacrée à ce mouvement social n'a été créée sur le site internet de France 3 Hauts-de-France.
Dans l'introduction au reportage vidéo, la journaliste plateau indiquait que les salariés se rassemblent « pour protester contre leurs conditions qu'ils jugent mauvaises », « des délégués pourraient être suspendus » dans cette entreprise « une nouvelle fois touchée par un mouvement ».
La journaliste sur place indique que « depuis quelques années, les syndicats dénoncent des conditions de travail très difficiles dans cette entreprise de 460 personnes. » L'année précédente, un mouvement de grève des salariés « avait duré deux semaines, 90 % d'entre eux l'avaient suivie ». La grève fin février 2022 avait été « moins suivie, puisque les salariés subissent des intimidations de la part de la Direction, voire des licenciements abusifs selon les syndicats, ce qui rend leur quotidien très anxiogène ».
Comme l'explique le délégué syndical CGT interrogé : « On a des salariés qui sont en pression, qu'on met en pression, on a des salariés qui nous alertent au suicide. » « Tous les matins je vois des salariés qui arrivent avec des yeux qui ressortent de la tête parce qu'ils en ont marre des conditions de travail, de la pression managériale qui est mise sur l'ensemble des salariés. »
La journaliste termine en disant que « des entretiens individuels d'une dizaine de délégués syndicaux sont prévus » jusqu'au lendemain. Une de leurs principales revendications : « que la Direction assure la santé physique et mentale des salariés », obligation légale de l'employeur.