Fédération de l'Oise

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Diversité artistique et culturelle en danger ! - journée de mobilisation nationale le 29 février 2008

le 27 février 2008

L'Etat a décidé de réduire le budget qu'il consacre à la culture. Les acteurs culturels commencent l'année 2008 dans la plus complète incertitude concernant leurs financements.

À Paris, rendez-vous est donné à partir de 15h, place du Palais Royal, pour un CULTURETHON géant !!!

Les baisses annoncées touchent au financement de la création et de la diffusion.

Mais plus encore, à l'heure où l'éducation artistique et le droit à la culture pour tous son affirmés comme prioritaires par le Président de la Les plus touchées par ce désengagement de l'Etat sont les associations artistiques et culturelles, compagnies, salles de spectacles, lieux d'accompagnement des pratiques amateurs… qui constituent le vivier de la création et de l'innovation, et sont par leur proximité les premières interlocutrices des populations.

www.29fevrier.over-blog.com

République, ce sont les aides aux actions culturelles en zone rurale, dans les quartiers, les écoles, les hôpitaux, les prisons… qui sont largement diminuées, voire annulées.

L'Etat, en se désengageant, démantèle le maillage artistique et culturel français, renforce les inégalités territoriales, lamine l'action de proximité et confine les populations à l'offre unique et globale des industries du divertissement.

L'Etat refuse de voir l'importance économique, sociale et symbolique des milliers d'équipes qui font la dynamique artistique et culturelle de notre pays. En faisant reposer les baisses de crédits sur des structures qui sont parmi les plus fragiles du champ culturel, et en centralisant ses moyens sur ses propres institutions l'Etat met en danger la diversité artistique et culturelle en France.

Il n'y a pas de diversité artistique et culturelle sans diversité des initiatives sociales et économiques et sans reconnaissance réelle du droit culturel de tous les citoyens français.

Par cet appel, l'UFISC demande : l'arrêt immédiat des baisses annoncées par l'Etat, la concrétisation d'une politique ambitieuse, innovante et démocratique, prenant en compte l'ensemble des acteurs, la mise en place d'espaces de concertation en régions.

Et nous appelons les publics, l'ensemble des compagnies, lieux, associations d'éducation populaire, artistes amateurs et professionnels, bénévoles, élus locaux, directeurs des affaires culturelles, médias, et tous ceux qui pensent que la culture de proximité et la diversité artistique ne doivent pas disparaître, à se rassembler dans toutes les régions de France vendredi 29 février.

À Paris, rendez-vous est donné à partir de 15h, place du Palais Royal, pour un CULTURETHON géant !!!

Avant et après le 29 février, retrouvez toutes les infos sur cette mobilisation, à Paris comme dans les autres régions, sur www.29fevrier.over-blog.com Contact mail : 29fevrier@gmail.com.

L'UFISC (Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles) regroupe : LA FEDERATION - Association professionnelle des arts de la rue FEDUROK - Fédération des lieux de musiques amplifiées/actuelles SYNAVI - Syndicat national des arts vivants SCC - Syndicat du Cirque de Création FSJ - Fédération des Scènes de Jazz et de musiques improvisées CITI - Centre International pour le Théâtre Itinérant RESEAU CHAINON - Fédération des Nouveaux Territoires de l'Art ACTES IF - Réseau solidaire de lieux culturels franciliens RIF - Confédération des réseaux départementaux de lieux de musiques actuelles/amplifiées en Ile-de-France SMA - Syndicat national des petites et moyennes structures non lucratives de Musiques Actuelles ZONE FRANCHE - Fédération des musiques du monde.

L'État abandonne l'art et la culture. Et vous ?

le 27 février 2008

Nous sommes acteurs artistiques et culturels du département de la Seine-Saint-Denis, dans la diversité de nos statuts : centres dramatiques nationaux, scène nationale, scènes conventionnées, théâtres de ville, nouveaux territoires de l'art, espaces d'art visuel, cinémas plublics, équipements de musiques actuelles, festivals, compagnies et artistes indépendants.

Nous subissons tous des réductions importantes (pour certains jusqu'à - 80% !) des crédits jusque-là affectés à nos structures par le ministère de la Culture.

Cette réduction concerne particulièrement – ce qui constitue un beau paradoxe en ces temps de “ plan pour la banlieue ” – tout le domaine habituellement nommé “ démocratisation culturelle ”. Il s'agit de toutes les actions que nous menons en direction des populations pour rendre possible la rencontre avec l'art dans nos cités.

Il est évident que plus l'oppression sociale est grande, plus les difficultés quotidiennes auxquelles se confrontent les familles limitent l'horizon de vie, plus la possibilité de s'intéresser à l'art, aux œuvres, est improbable. L'exclusion et les discriminations s'en trouvent ainsi renforcées. D'autant plus que certains considèrent que la culture n'est de toute façon pas une priorité, face aux problèmes de logement, de survie économique.

Plutôt que parler d'art, on prône alors une culture au rabais, instrumentalisée dans le meilleur des cas pour la paix sociale, l'occupationnel. Et l'on finit par ne même plus parler de culture, et par répondre à l'immense souffrance qui s'exprime dans nos quartiers par un déploiement de la force sans cesse plus massif.

Pourtant, l'un des principes fondateurs de l'émancipation humaine ne réside-t-il pas justement dans l'effort pris en charge par la société tout entière pour que chacun puisse avoir accès au savoir, aux œuvres des auteurs ? Il s'agit bien sûr de définir ainsi un horizon de responsabilité publique, sans jugement de valeur sur tel ou tel comportement individuel.

Mais à une époque de plus en plus écrasée par l'uniformisation des esprits créée par les industries culturelles, les démarches singulières vers la fréquentation de tel ou tel auteur ne vont pas de soi pour le plus grand nombre.

Il faut en créer les conditions. C'est ce que nous nous acharnons tous à faire, dans la diversité de nos disciplines, de nos approches. Tous, nous recherchons le contact et le partenariat avec les établissements scolaires, les associations, les centres sociaux, de multiples organismes pour que la population dans sa multiplicité puisse être mise en contact avec le théâtre, la danse, les arts plastiques, la musique et les images non marchandes, la littérature.

Tous, nous savons que sans une politique publique forte, des territoires entiers seront désertés par l'art et la culture, justement ceux où les personnes qui y vivent en sont le plus éloignées.

Ce sont les crédits qui nous permettent de mener ces actions qui se trouvent le plus gravement amputés. Nous ne pouvons pas l'accepter, au nom de l'équité sociale, au nom du développement harmonieux de notre société. Dans ce domaine également, se met en place une mécanique profondément inégalitaire : santé, enseignement, emploi, logement, culture, la logique libérale à l'œuvre va se traduire par des centaines de milliers, voire des millions de citoyens laissés sur le bas côté. Et donc par une société malade.

Pour ce qui nous concerne, nous appelons à un large rassemblement citoyen, à l'établissement de toutes les convergences avec les enseignants, les associations, les acteurs du secteur social, de la politique de la ville, tous les partenaires naturels de nos démarches.

Pour la première fois dans l'histoire de la Vème République, non seulement l'Etat n'augmente pas les crédits de la culture, mais il les diminue. Cette baisse pourrait-être fatale à nos activités.

NOUS DEMANDONS :

le rétablissement par le ministère de la Culture de tous les crédits amputés sur l'exercice en cours, aussi bien pour la création que pour les actions artistiques et culturelles la programmation d'un effort significatif dans ces domaines pour les exercices à venir

Premiers signataires :

Patrick Cahuzac (Inventaire/Invention), Patrice Cahen (Cinéma Louis Daquin, Blanc-Mesnil), Yvane Chapuis (Les Laboratoires d'Aubervilliers), Cendre Chassanne (cie Barbès35, Montreuil), René Chéneaux (cie Kick Théâtre), Claude Coulbaut (direction de la Culture du Conseil général), Anna Defendini (CCAS EDF GDF), Forum de Blanc-Mesnil, Antonio Gallego (plasticien), Régis Hébette (L'Echangeur, Bagnolet), Emmanuelle Jouan (Théâtre Louis Aragon, Tremblay-en-France), Véronique Lescluse (Espace Michel Simon, Noisy-le-Grand), Olivier Marboeuf (Khiasma, Les Lilas), Gilles Sampieri (Le Colombier, Bagnolet), Michèle Soulignac (Périphérie, Montreuil), Denis Vemclefs (Espace 1789, Saint-Ouen)

Vidéo : manifestation de l'audiovisuel public du 13 février 2008

le 13 février 2008

http://www.dailymotion.com/swf/x4d681

Reforme du service public de l'audiovisuel - Suppression de la publicité : Jack Ralite, Sénateur communiste et républicain, dénonce les ravages du « tout marché »

le 06 février 2008

http://www.dailymotion.com/swf/x4abki

Télévision : cartes sur table

Par Marchand Jean-Pierre , le 01 février 2008

Télévision : cartes sur table

Supprimer le financement par la publicité des chaînes de service public ! Personne n’ira croire qu’il s’agit d’une improvisation. Quant à en faire un thème de campagne électorale, c’eût été trop risqué. L’habileté manœuvrière, le goût du jeu qui caractérisent l’actuel Président de la République l’ont incité à s’approprier en le vidant de son sens un projet écarté par ses prédécesseurs.

À l’époque où chaque citoyen passe, en moyenne, plus de trois heures par jour devant son écran, un regard sur l’économie de la télévision ne peut faire abstraction de cette donnée fondamentale : la télévision est un élément essentiel de la vie de la Nation, instrument de pouvoir ou acteur de lien social (je m’oblige à bannir le mot communication qui a perdu son sens originel, et, relayé par son abréviation com' signifie : information, propagande, publicité).

Soumis, dans ses premières années, au contrôle de l’Etat, le Service Public de Radio Télévision Française se défendait plutôt bien. L’information était contrôlée, mais, grâce à l’action de syndicats puissants et représentatifs, et avec le soutien du public, les programmes allaient leur chemin. L’arrivée de la publicité en 1968, la création, éphémère, d’ailleurs, de La Cinq, attribuée en 1986 à Hersant et Berlusconi, la privatisation de TF1 en 1987 ont changé la donne : privée ou publique, la télévision est désormais soumise au contrôle de l’argent.

La pub a pris le pouvoir. D’abord par la nature de son activité. À la télé ou sur les murs du métro, le message publicitaire, au lieu de jouer honnêtement son rôle d’instrument d’information, développe, non sans talent d’ailleurs, le harcèlement, la séduction, le racolage, incitant le destinataire involontaire à cultiver ce qui, dans son psychisme, est un ferment de dépendance.

Ensuite, parce que, contribuant au financement d’une chaîne, l’annonceur, selon sa logique, ne peut le faire sans poser des conditions commerciales : recherche de l’audience maxima. On connaît la citation de Patrick Le Lay, PDG de TF1. (1) Rechercher l’audience maxima, c’est fuir la diversité. Diversité des genres, des sujets, des styles, des idées. Diversité au sein de laquelle le spectateur doit faire son choix, découvrir, aimer, critiquer, rejeter. Diversité des intervenants, les journalistes, les auteurs, chacun motivé par une nécessité personnelle et non par l’obligation, pour pouvoir travailler, de se soumettre, en façonnier, à des modèles calqués sur les succès d’audience.

Vu l’essor de la mondialisation, sous la tutelle de l’Europe libérale, on n’échappera pas, sans bouleversements politiques majeurs, à ce type de contraintes économiques. Lutter contre l’essence de la publicité, ses méthodes, son omniprésence, sa stratégie d’effraction des consciences, ce n’est donc pas ce qui peut être en question ici. C’est le pouvoir qu’on lui octroie, et, quels que soient les efforts des responsables de programmes, la maîtrise de la programmation. Donc de l’information. Donc des œuvres. Donc des auteurs. Il faut supprimer le lien de dépendance qu’on leur impose au profit de l’acheteur de l’espace publicitaire qui va précéder, suivre ou interrompre leur œuvre. Asservir les auteurs, c’est asservir leur public. L’omniprésence de la publicité, par ses aspects visibles et son action latente est une agression contre les qualités du citoyen. Il faut apprendre au public à se faire respecter.

Égaré dans un univers où, s’il n’est pas doté de l’esprit critique qui suppose l’existence d’un niveau de culture relativement élevé, le spectateur devient vite l’objet manipulé d’un univers qui le dépasse. On voit bien comment dans un contexte politique dont les données lui sont imposées, le citoyen, à moins de vivre personnellement une expérience qui le colle à la réalité, est amené à s’adapter aux exigences du ronronnement médiatique dans lequel il baigne. On a bien vu comment s’est déroulée la campagne présidentielle, à la mode people. C’est dans ce contexte que les organisations représentatives d’auteurs et de producteurs, associées au sein des Etats généraux de la Création Audiovisuelle ont réclamé, en 2002, à l’occasion des élections présidentielles, un nouveau statut du service public de l’audiovisuel qui prévoyait la suppression du financement des chaînes publiques par la publicité et son remplacement par la création d’un Fonds pour le financement et le développement de la télévision publique alimenté, entre autres, par un prélèvement à la source sur l’ensemble des investissements publicitaires media et hors media. (2)

Ce prélèvement se justifiait par l’augmentation considérable, en vingt ans, du chiffre d’affaires de la publicité, passé de 3,8 à 30 milliards d’euros, en grande partie grâce à la télévision. Il était prévu de le compléter par une taxe prélevée sur l’usage de l’espace hertzien et par une mise à jour progressive de la redevance.

En 2002, notre projet n’avait pas séduit les candidats…

L’actuel Président de la République s’en empare.

Pourquoi diable ce coup de théâtre ? Il en a simplement écarté le financement. Ira-t-il chercher l’argent là où il se trouve ? Difficile à croire. Le monde des affaires avec lequel il ne cache pas ses affinités (Bouygues, Lagardère, Bolloré) est à l’affût.

Il faut sonner l’alerte. La soudaine intervention de Sarkozy doit être un signal d’éveil pour tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République. La Télévision est en danger. La suppression de la publicité va coûter 1 milliard, 200 millions d’euros à la Télévision publique qui, débarrassée de la pression publicitaire pourra jouer un rôle essentiel dans la vie de la Nation. Dans un environnement technologique en pleine mutation (TNT, Internet haut débit, téléphonie mobile), il est indispensable de dégager le financement nécessaire à son indépendance. Un financement qui n’hésitera pas à s’intéresser au marché de la publicité dans tous ses aspects, y compris dans le secteur des télécoms. L'idée d'une taxation de 5% sur son chiffre d'affaire a même été avancée. Un financement qui osera, également en appeler à la conscience des citoyens pour redresser progressivement le niveau actuel de la redevance (moins de 32 centimes par jour) tout en prenant en compte les revenus des familles. Mais, vu l’état actuel du projet confié à une Commission peu représentative, des risques majeurs sont à envisager.

Il faut les déjouer. TF1 qui connaît des difficultés financières, et dont les dirigeants ne sont évidemment pas pour rien dans le coup d’éclat de Sarkozy, pourrait proposer des solutions à sa convenance. Il faut craindre que, dans la mise en place des modalités de financement de l’entreprise publique, surgisse l’idée de la privatisation, plus ou moins masquée, de l’une des chaînes qui la composent. N’oublions pas que, avant sa vente «au plus offrant», sous la présidence de Mitterrand, TF1 était la chaîne emblématique du Service Public de Télévision.

Il faut affirmer aussi que, si dans la mise en place de ce processus, l’Etat doit jouer son rôle, il faut préserver l’indépendance d’un Service Public tel que peut le concevoir une société démocratique. Une exigence citoyenne devra, sans concessions, protéger la télévision des incursions du gouvernement.

Dans un paysage audiovisuel restructuré, où se poursuivra la coexistence de chaînes commerciales et de chaînes publiques, où la pub et la pression politique vont se partager le pouvoir, il est urgent de tirer les choses au clair. Urgent, entre autres de faire respecter les quotas imposant aux chaînes, publiques et privées de consacrer un pourcentage de leur chiffre d’affaires à la création.

Intégrité du Service Public. Maintien du financement. Indépendance de l’information. Liberté d’expression des auteurs. Prise de conscience des citoyens. Voilà pourquoi il faut se battre.

Pour que la Télévision publique serve de modèle et de référence.

 

(1) «Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible» (Les dirigeants face au changement) 2004.

(2) Conférence de presse 12 Avril 2002.

La commission Olivennes vient de rendre sa copie : « La culture doit surtout être un objet de commerce »

le 26 novembre 2007

Tout pour les marchands de disque, des miettes pour les artistes, rien pour les internautes. Le tout sur fond de vide économique et d'écoutes intrusives.

Mandater le PDG de la FNAC pour proposer des mesures destinées à réprimer les échanges PeerToPeer relevait déjà du choix assumé de faire du « marché » le juge et partie de l'intérêt collectif. Le gouvernement choisit la fuite en avant plutôt que d'assumer l'échec de DADVSI .

Il est ainsi préconisé la création d'une police privée de l'internet, qui pourra saisir les fournisseurs d'accès à internet afin que ces derniers prennent des sanctions contre les internautes, allant jusqu'à la résiliation du contrat. Plus besoin de juge, d'avocat, de tribunaux, les intérêts privés diront le droit et appliqueront les sanctions, appuyés par la délation grâce à un vaste système d'écoute électronique. Pour cela, le filtrage de l'internet est envisagé à grande échelle. Par l'alliance du répressif et du marketing, la société de Nicolas Sarkozy enfante un monstre liberticide.

Les artistes et les internautes, donc leur public, sont tous les deux perdants. Il est temps de dissiper l'amalgame entretenu par les industriels entre leur propre intérêt et celui de la création culturelle. L'intérêt des artistes est le dernier soucis des majors, qui se partagent à cinq 80% du marché de distribution de musique, et qui gonflent leurs marges avant tout par la diminution de la part reversée aux artistes : sur les 99 centimes du prix de vente d'un morceau sur une plate-forme commerciale en ligne, les ayants-droits en touchent moins de 3.

Dans son dernier livre, M. Olivennes déclarait : « la culture est un objet de commerce ». Cette conception doit cesser de guider l'action publique. Il faut bouleverser les fonctionnements archaïques de l'industrie culturelle remis en cause par la dématérialisation des supports. On ne peut continuer à stigmatiser les internautes comme autant de délinquants numériques en puissance, on ne peut abandonner la rémunération juste des artistes aux lois du marché.

Réaffirmons les biens culturels comme des biens communs et non des marchandises. Réaffirmons le rôle de la puissance publique comme vecteur décisif de la circulation des oeuvres culturelles et de la juste rémunération des artistes : créons une plate-forme publique du téléchargement !

Place du savoir dans la société et dans l'émancipation de chacun-e. Bordeaux, 16 novembre

le 16 novembre 2007

La révolution informationnelle, l'explosion du numérique et de son utilisation bouleverse l'ensemble des activités humaines : économiques, sociales, culturelles. Elles remodèlent le travail, la société et la planète.

Une telle révolution représente un potentiel de développement considérable des sociétés et de la personne. Mais cela pose la question de la maîtrise de ces processus, de leur propriété, leurs usages, leur finalité.

Deux voies, au moins, sont possibles : le triomphe des logiques de marchandisation et l'organisation de la domination idéologique qui va avec, ou bien la mise en place d'un autre type de développement basé sur le partage des savoirs, leur enrichissement dans l'échange, le respect de la planète et du genre humain.

Nous décidons d'ouvrir ce chantier dont l'appropriation par toutes et tous peut être explosive tant elle réactive le désir d'une transformation sociale en combattant les volontés obscurantistes, régressives et de rétention des savoirs au service de quelques-uns.

Nous proposons de lancer, le 16 novembre, au cours d'une soirée utilisant une vidéo conférence réunissant Bordeaux et Paris, un débat national qui pourrait se dérouler sur l'ensemble du territoire sous forme de rencontres ou d'ateliers de réflexions à l'initiative de nos organisations, d'universités populaires ou d'organismes de formation. Une commission constituée au plan national animerait cette « campagne » et proposerait l'organisation d'un temps fort sur une journée dans le deuxième trimestre 2008 afin de rassembler toutes les propositions formulées.

Des pistes de réflexions peuvent déjà être suggérées :

1) Les modifications du travail pour un nouveau mode et de nouvelles finalités de la production et du développement social.

2) La maîtrise sociale de la circulation des savoirs, des connaissances, des savoirs-faire et des informations (problématiques des médias, d'internet…).

3) Le mouvement de la connaissance dans toutes ses formes et la citoyenneté (recherche, sciences et art dans leur rapport aux citoyens…).

4) Nouveaux rapports de propriété, formes nouvelles de socialisation des savoirs (brevet, logiciel, échange « libre »…).

5) Démocratie informationnelle : accès, partage, appropriation, création et co-construction des savoirs dans l'éducation, la formation, le travail, la vie quotidienne et la citoyenneté.

Il faudrait à chaque fois examiner la dimension mondiale et européenne de ces questions.

DADVSI / Téléchargement illégal : débat France Bleue - J. Relinger (PCF) et A. Suguenot (UMP)

le 31 octobre 2007

Emission du 31 octobre 2007

France Bleue, « Le débat » 12h40/13h00

http://www.dailymotion.com/swf/VOMz...

Christine Albanel propose le laminage de l'audiovisuel et de la culture

le 09 octobre 2007

Christine Albanel, Ministre de la Culture et de la Communication, a présenté, hier, au Marché international des contenus audiovisuels (MIPCOM) de Cannes, son plan pour l'audiovisuel, exécutant ainsi la lettre de mission du Président de la République.

Les propositions de la Ministre constitue un véritable arsenal, au profit direct et immediat d'industries culturelles telles que Vivendi, Editis, Disney et Lagardère, ainsi que de grands groupes privés de l'audiovisuel comme Bouygues (TF1) et Bertelsmann (M6). Depuis la soumission de la création à l'audimat, en passant par élargissement de la publicité et l'encouragement à la concentration dans les médias, l'Etat ne ménage pas ses moyens pour favoriser leurs profits.

Mme Albanel réserve encore ses annonces pour la télévision publique, le pire est à craindre.

Derrière la gravité de ces choix, il y a comme conséquence le formatage de la création et de l'information, l'augmentation de la consommation et la privatisation de nos imaginaires. C'est extrêmement grave. Les créateurs, les journalistes, les téléspectateurs et les citoyens ne sont ni pris en compte, ni respectés.

Les syndicats de journalistes dans leur bataille pour la liberté de la presse et le droit des citoyens à une information honnête, indépendante et plurielle demandent qu'un texte consacrant l'indépendance des rédactions soit soumis au vote du Parlement. En outre, les milieux de culture se sont élevés contre la politique de réduction de l'offre culturelle contenue dans la lettre de mission de Nicolas Sarkozy.

Plus que jamais, il est urgent que s'organise la contre-offensive pour refuser ce laminage libéral de l'audiovisuel et de la culture, et le recul de civilisation qu'il entraine.

Le Parti communiste français fait au contraire, le choix de l'ambition culturelle et démocratique contre le rayonnement international des industries de la médiocrité et du lavage de cerveau. A la lettre près, ses propositions sont l'inverse de celle de la ministre de la Culture et de la Communication :

Remise en cause des concessions à l'audiovisuel privé à partir de cahier des charges évalués et revisités Création d'un grand pôle public de l'audiovisuel. Suppression de la publicité sur les chaînes publiques et plus largement dans les émissions enfantines ou d'information Soutien à la création et à la diffusion culturelle pour permettre à la société toute entière l'appropriation des œuvres de l'esprit.

Parti communiste français

Paris, le 9 octobre 2007.

CIGALE N°4 : 8 pages de démocratie culturelle

le 12 juillet 2007

Les élections ont livré leur verdict. Nous avons aujourd'hui un pouvoir et un Président qui, quelque soit son intelligence politique, a un objectif clair : durcir les dominations, les inégalités, le capitalisme. Il y a urgence à se rassembler et à lutter ensemble contre tous les coups annoncés et ceux qui se préparent. Mais, au fond, la défaite de la gauche est double : défaite électorale et défaite de la pensée. On nous a volé les mots qui nous permettent de nommer le monde et de le transformer. Aussi, il est urgent de réfléchir à un projet de société appuyé sur nos vies, sur le développement des potentiels de chacun, sur l'échange et la mutualisation. Pas un projet contre, ni même alter, un projet pour.

C'est, notamment, tout le sens de l'activité artistique, construire de l'imaginaire et des utopies concrètes. C'est tout le sens de toutes les cultures du monde. De la même manière que nous nous sommes efforcés de porter ces valeurs dans les campagnes électorales, nous voulons poursuivre cette démarche après les élections. C'est la raison de la présence du pcf en Avignon.

Marie-George Buffet, députée, secrétaire nationale du PCF

 
 
 
 
 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)