Par Paul Boccara, le 01 août 1971
Quelques perspectives
de la crise du C.M.E.
et de l'instauration
de la démocratie avancée
(2ème partie)
Economie & Politique
Juillet-Aout 1971
Par Paul Boccara, le 01 mai 1971
Aperçus sur la théorie
de la suraccumulation -
dévalorisation du capital
et les perspectives de la
démocratie avancée
(1ère partie)
Economie & Politique
Mai 1971
Par Paul Boccara, le 01 octobre 1970
Lénine et les aspects
sociologiques de
l'évolution du capitalisme
Economie & Politique
Septembre 1970
le 24 mars 1970
Après la fermeture de la clinique de Chelles, le départ de l'hôpital de Lagny et les menaces possibles de départ de la clinique de Brou, notre territoire est menacé de devenir un désert en matière de structure de santé. Ne laissons pas faire !
le 24 mars 1970
Le triage de Chelles/Vaires a été l'une des principales gares de triage et de dépôt de locomotives de France au xxe siècle. Avec la politique de casse du fret ferroviare engagée depuis 2002 par les gouvernements de droite, les 195 hectares du site sont aujourd'hui convoités pour leur potentiel foncier : au détriment d'un renouveau du fret ferroviaire en France et en Île de France.
le 17 mars 1970
Les premières formes de solidarité sont des créations ouvrières. L’objectif était de faire face à une réalité : le moindre accident de la vie faisait sombrer dans le désastre. Ces risques étaient la maladie, les accidents et les maladies liés au travail (à Paris en 1826, sur 244 chutes d’échafaudages 72 sont mortelles), la perte de l’emploi, la vieillesse (accompagnée d’invalidité, d’une mort désespérée à l’hospice). Faut-il rappeler que déjà ces créations ouvrières se heurtaient au patronat, à ses représentants politiques (Thiers), et même aux fondateurs du libéralisme (Adam Smith, Malthus…). Ces derniers avaient des arguments, qui ne sont pas sans entrer en résonance avec ce qu’on entend aujourd’hui dans la bouche de N. Sarkozy et de ses amis : pas de solidarité collective mais la bienfaisance individuelle, l’aide sociale favoriserait le chômage et la paresse…
Au cours des siècles, la solidarité s’élargit. Elle demeure fondamentalement à la charge des salariés, et repose sur l’adhésion individuelle aux structures. Les prestations sont insuffisantes, les conditions d’ouverture des droits restrictives. Ainsi, au début du 20e siècle, un système de protection sociales s’est développé par strates dans des formes multiples. En 1944, on comptait 589 Caisses primaires (maladie, maternité), 68 Caisses « vieillesse », 399 Caisses de compensation (interprofessionnelles) pour les Allocations familiales…
Alors, que la barbarie fait rage, le Conseil National de la Résistance inscrit dans son programme en 1943 « un plan complet de sécurité sociale visant à assurer tous les citoyens des moyens d’existence dans tous les cas ou ils sont incapables de se les procurer par le travail avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat ». Nombre de reformes seront également à mettre en œuvre après la libération : nationalisation de l’énergie, des mines, de compagnies d’assurances, de banques…
La sécurité sociale marque une évolution fondamentale, une révolution. Son financement est fondée, non pas sur le versement volontaire par les salariés, mais sur une cotisation universelle et obligatoire sur la base de la richesse crée par les salariés. Cette cotisation est donc de fait, un salaire socialisé, en ce sens qu’il s’agit d’une part de la valeur ajoutée qui est dévolue à la solidarité pour la sécurisation de la vie de chacun.
1945, dans une France dévastée, tout est à reconstruire. Le 15 mars 1944, Ambroise Croizat, Ministre communiste du travail, signe les lois et les ordonnances fondatrices de la sécurité sociale. La sécurité sociale couvre les risques de la maladie, de l’invalidité, de la vieillesse, les accidents et les maladies du travail.
Les concepts de la sécurité sociale basés sur la solidarité, la justice sociale, la démocratie et une meilleure répartition des richesses créées sont un formidable levier de relance de l’économie et de la promotion du progrès social dans notre pays.
La sécurité sociale a permis une amélioration considérable de l’état sanitaire de la population de notre pays, a donné un élan formidable à la recherche, à l’évolution de l’ensemble des techniques et des sciences dans le domaine de la santé. Elle a permis les plus belles réalisations en matière d’hôpitaux publics avec un maillage sur l’ensemble du territoire et la création des CHU.
Mais le patronat et la droite sont restés fidèles à leurs veilles idées. Il faut remettre en cause, cette extraordinaire invention pour revenir à une protection médiocre et financée par les seuls salariés. Depuis 1967, de mesures en mesure, de déremboursements en déremboursements, les répercussions sur le niveau de la couverture sociale et sur le droit à l’accès aux soins notamment en diminuant l’efficacité de l’hôpital public sont réelles.
Il faut ajouter que l’assurance-maladie et l’assurance retraite constituent un marché énorme évalué à environ 3000 milliards d’euros par an dans le monde. Cette mane n’échappe pas à l’appétit des financiers. D’autant qu’à l’heure de la crise financière, cette mane constitueraient un stock de capitaux stables.
La course effrénée à la rentabilité financière et à la marchandisation des besoins sociaux dont ceux de la santé a conduit à la catastrophe économique et sociale.
La crise du système capitaliste appelle à inventer la société plaçant l’humain au cœur des choix. A cet égard, les fondements de la sécurité sociale : chacun en fonction de ses moyens pour tous en fonction de ses besoins, restent des bases extrêmement modernes pour relancer le bien vivre ensemble.
Par Paul Boccara, le 01 mars 1970
La crise du capitalisme
monopoliste d'Etat
et les luttes
des travailleurs
(fin)
Economie & Politique
Mars 1970
Par Boccara Paul, le 28 février 1970
Economie & Politique
Mars1961
Par Paul Boccara, le 01 février 1970
La crise du capitalisme
monopoliste d'Etat
et
les luttes des travailleurs
(II)
Economie & Politique
Janvier Février 1970
Par Boccara Paul, le 31 janvier 1970