Distribution de tracts et échanges avec la population le samedi 28 janvier pour des militants communistes de Creil et Nogent-sur-Oise, avec la conseillère départementale Catherine Dailly, pour dénoncer la fermeture de La Halle aux chaussures annoncée la même semaine avec d'autres en France (dont Méru, Compiègne et Beauvais-Tillé pour l'Oise) et montrer la responsabilité du coût du capital avec des actionnaires du groupe Vivarte, issus de fonds vautours (rachat par LBO), qui en demandent toujours plus, à coups de restructurations, de cessions et de fermetures de magasins, sans stratégie commerciale pérenne, mettant au chômage des milliers de salariés.
Les parlementaires communistes, notamment le député PCF-FdG de l'Oise Patrice Carvalho qui a interpellé le 26 janvier la ministre du Travail, demandent d'inscrire dans la législation deux dispositions de protection des salariés :
Tout doit disparaître !
Vivarte, c’est le premier groupe d’habillement français, avec 17 000 salariés qui, depuis plusieurs années, vivent sous le coup de restructurations permanentes, dénuées de toute stratégie commerciale : vente à la découpe de Pataugas, Kookaï, Chevignon ou de la Compagnie vosgienne de la chaussure (CVC) et fermetures en 2015 de La Halle aux vêtements à Beauvais, Compiègne, Noyon et Senlis... Cette semaine, le massacre à la tronçonneuse se poursuit avec l’annonce des cessions des marques historiques André et Naf Naf, des fermetures de 141 magasins La Halle aux chaussures et des fusions de 41 autres avec des points de vente La Halle existants.
Soldes !
- 4 000 personnes ces dernières années
- 2 000 personnes encore annoncées dont 800 à La Halle aux chaussures
Fermeture de 4 magasins La Halle aux chaussures dans l’Oise : Creil-Nogent Beauvais-Tillé Compiègne Méru
Les salarié-e-s victimes de fonds vautours…
Depuis 2007, les actionnaires, en raison d’un LBO (rachat par endettement « leverage buy out », qui siphonne les trésoreries des entreprises), exigent des rendements à deux chiffres chaque année, même si cela doit passer par la désorganisation du réseau de distribution et la mise en place de ruptures de stocks dans les magasins. Ces actionnaires sont issus de véritables fonds vautours se nourrissant du travail et de la détresse des salariés, rémunérés très modestement. Toute la lumière doit être faite sur ces opérations nancières de restructuration mises en place par les fonds d’investissement, banques et dirigeants qui se sont succédés.
Pas de quoi impressionner le nouveau PDG Patrick Puy qui, sans ironie, a affirmé au Figaro que les actionnaires de Vivarte étaient « des investisseurs salvateurs et responsables ».
...Indifférence de l'État
Depuis 2013, le groupe Vivarte a perçu 44 millions € d’argent public, au titre du crédit d’impôts compétitivité emploi (CICE), ce cadeau scal consenti par l’État sans contrepartie et, en l’occurrence, malgré des décisions calamiteuses. Lors de la rencontre entre l’intersyndicale et la ministre du Travail le 25 janvier, cette dernière a dit que « la situation chez Vivarte est la conséquence d’un LBO raté », sans en tirer la conclusion d’une loi nécessaire !
Encore 14 millions € de CICE en 2016 !
Les député-e-s communistes, des élu-e-s utiles
Patrice Carvalho, député PCF-Front de gauche de l’Oise, a interpellé la ministre du Travail sur la situation et propose, avec le groupe communiste, d’inscrire dans la législation deux dispositions de protection des salariés : l’encadrement des LBO et la pénalisation des fonds vautours exigeant des rendements destructeurs de l’économie réelle ; le remboursement du CICE par toute entreprise dont le résultat est positif et qui néanmoins licencie.
Patrice Carvalho interpelle le gouvernement - 26 janvier 2017
J’ai interpellé, par une question écrite, la ministre du travail au sujet de la situation du Groupe Vivarte. Des emplois sont menacés dans la circonscription.
Question écrite
Patrice Carvalho attire l’attention de Mme la ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur le projet de démantèlement du groupe Vivarte.
Près de 2000 emplois sont en jeu avec la fermeture programmée des magasins de la Halle aux chaussures et la vente à la découpe des enseignes André et Naf-Naf. Comme dans de nombreux endroits en France, des établissements de ma circonscription et de mon département sont concernés.
Le processus engagé prolonge les premières dispositions intervenues l’été dernier avec la vente de Pataugas, Kokaï et Chevignon.
Cette situation résulte d’abord de la volonté des actionnaires qui, en raison de rachats par des LBO (opérations financières de restructuration avec un fort endettement bancaire à la clé), exigent des rendements à deux chiffres, chaque année. Ces actionnaires sont issus de véritables fonds vautours se nourrissant de la détresse des salariés, qui travaillent depuis tant d’années pour des rémunérations très modestes.
Depuis 2013, le groupe Vivarte a perçu 44 millions € au titre du crédit d’impôts compétitivité emploi (CICE), ce cadeau fiscal consenti par l’Etat sans contrepartie et, en l’occurrence, malgré des décisions calamiteuses.
Il reste un mois, puisque le Parlement cessera ses travaux fin février, pour inscrire dans notre législation deux dispositions de protection des salariés : d’abord l’encadrement des LBO et la pénalisation des fonds vautours exigeant des rendements destructeurs de l’économie réelle ; ensuite le remboursement du CICE par toute entreprise dont le résultat est positif et qui néanmoins licencie.
Les représentants de salariés de Vivarte ont proposé un plan global destiné à maintenir l’emploi et les sites de vente.
Le quinquennat a débuté par le renoncement à Florange, ne l’achevons pas par le désastre de Vivarte ou celui de Whirlpool à Amiens.
Les Français n’en peuvent plus de l’impuissance publique consentie.
Le député souhaite donc savoir si Mme la ministre est prête à donner suite aux deux propositions avancées.