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Vœux de l'Humain d'abord : le discours de Thierry Aury - Beauvais, 14 janvier 2017

VŒUX DE « L’HUMAIN D’ABORD »

Thierry AURY

Beauvais, samedi 14 janvier 2017

 

Bonjour à toutes et tous et merci d’avoir répondu à notre invitation à nous retrouver, en ce tout début d’année, pour partager des vœux et échanger autour d’un morceau de galette républicaine et d’un verre de la fraternité.

Et tout d’abord, je vous souhaite la meilleure année 2017 possible dans votre vie personnelle et celle de vos proches, avec la santé, la réussite de vos projets, et beaucoup de moments de bonheur.

Et puis, évidemment, et malgré une situation générale de notre pays et du monde qui nous porte trop rarement à l’optimisme, je vous souhaite à toutes et à tous, de réussir collectivement à rouvrir une page d’espoir pour notre société et toute l’humanité.

L’équipe de « l’humain d'abord » ce sont des militant-e-s communiste, des ami-e-s du Front de gauche, des citoyen-ne-s qui ont participé à notre liste aux Municipales, et plus largement des femmes et des hommes qui se sont impliqué-e-s dans l'une de nos multiples initiatives.

Face à un monde trop souvent violent, qui met les êtres humains en concurrence les uns contre les autres, qui alimente des haines et des divisions, qui met la loi de l'argent au-dessus de tout, à n'importe quel prix même de détruire les êtres humains et leur environnement, « l’humain d’abord », c’est au contraire, plus que jamais, affirmer des valeurs de solidarité, faire vivre vraiment les valeurs de la République, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, dire que pour nous, toujours et partout, ce doit être « l'humain d'abord » qui doit primer.

C'est notre fil rouge, celui qui guide toute notre action, nos initiatives, nos prises de position.

Nous sommes de ceux qui n’accepteront jamais ce qui est injuste, injustifié, injustifiable :

  • nous sommes de ceux qui n'acceptent pas qu'une jeune caissière de Auchan, dans le Nord, fasse une fausse couche car on lui a refusé de quitter son poste et qu'on lui fasse subir de plus un retrait de salaire ! Quand on pense qu'Auchan appartient à la famille Mulliez, l'une des plus riches de France, qui brasse des milliards et qui voudrait supprimer 2 000 emplois de caissières dans les années qui viennent ! Révoltant !
  • nous sommes de ceux qui n'acceptent pas que des ouvriers de Goodyear soient condamnés à 12 mois de prison, certes avec sursis grâce à la mobilisation, mais avec cinq ans de mise à l'épreuve, et inscription au casier judiciaire, comme des délinquants, parce qu'ils ont voulu défendre leur emploi et leur usine simplement en maintenant dans l'usine deux dirigeants de l'entreprise durant 30 heures. Cela au même moment où Madame Lagarde, ancienne ministre de l’Économie et des Finances et présidente actuelle du FMI, est dispensée de peine alors qu'elle est reconnue coupable d'avoir couvert le détournement de 400 millions d'argent public au profit de Bernard Tapie dans l'histoire du Crédit Lyonnais ! Scandaleux !
  • nous sommes de ceux qui n'acceptent pas que des jeunes Beauvaisiens, mineurs ou jeunes majeurs isolés et sans famille, dorment dehors, car le Conseil Départemental de l'Oise (l’ex-Conseil Général) qui a en charge la protection de l'enfance et de la jeunesse, décide que cela lui coûte trop cher. Inhumain !
  • nous sommes de ceux qui n'acceptent pas qu'on continue de fabriquer et commercialiser des produits (nourriture, produits d'entretien, engrais, matières synthétiques, emballages…) qui contiennent des substances nocives qui empoisonnent nos corps et la Terre et condamnent les générations futures ! Irresponsable !

Nous pensons qu'il n'y a aucune fatalité au malheur, au mal vivre, aux souffrances, aux violences, aux guerres, aux destructions de notre environnement, mais au contraire que l'humanité a entre les mains toutes les possibilités pour que chaque être humain puisse vivre dignement et s'épanouir, ici et partout ailleurs sur la planète.

Nous sommes comme le poète Paul Éluard, nous pensons qu'« il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d'autre. »

Si nous avons toujours les pieds sur terre, et sommes ancrés dans les préoccupations du plus grand nombre, nous voulons avoir aussi toujours la tête dans les étoiles, comme le jeune cosmonaute dieppois, Thomas Pasquet, qui tourne en ce moment au-dessus de nos têtes et qui invite les jeunes à écrire une suite au « Petit Prince » de Saint-Exupéry.

Oui nous rêvons à un monde et à une société meilleure, nous y rêvons et nous voulons les construire parce qu'ils sont possibles et aussi parce qu'ils sont nécessaires.

Et nous n'attendons pas demain pour les construire. 

Au quotidien tout au long de l'année, nous voulons prendre toutes les initiatives qui permettent de rassembler, d'affirmer notre solidarité humaine, de se parler, d'échanger, de construire du commun.

C'est le sens de notre galette de ce soir, comme de nos Repas de la Fraternité (le prochain aura lieu le samedi 25 février) où viennent de plus en plus de monde.

C'est le sens de nos « apéros-cocos » qui permettent de découvrir un sujet de manière conviviale, ou de notre « Rando Vélo Coco », chaque année le premier week-end de juillet.

C'est le sens évidemment de notre belle Journée à la mer pour le droit aux vacances, chaque année, depuis 23 ans où près de 2 000 personnes, toutes générations, situations sociales et origines confondues, partagent des moments de bonheur, de détente, de loisirs durant une journée en bord de mer. Car pour nous, ce droit aux vacances, conquis en 1936, par nos anciens, lors des grandes grèves de 1936, il ne peut être réservé à certains.

Ces moments de bonheur partagé, ce furent encore il y a quelques semaines, avant Noël, ce spectacle du Cirque Pinder, offert par le journal L'Humanité - L'Humanité Dimanche, un journal que je vous invite à lire et à défendre car il fait entendre une autre voix que les médias dominants, car il fait écho chaque jour aux préoccupations du monde du travail et des peuples, à nos luttes, à nos espoirs, car il est le journal de la paix.

Et puis « l'humain d'abord », ce sont aussi des batailles locales, avec des habitants de notre territoire contre tout ce qui nous paraît injuste et injustifié : 

  • ce fut l'action contre la hausse énorme des tarifs de cantine et de centres de loisirs en 2014, par la municipalité, car nous revendiquons le droit à l'éducation pour tous, quels que soient les revenus de sa famille.
  • ce fut l'action contre la création en 2015 de la taxe sur les ordures ménagères, par la municipalité et l'agglomération car pour nous il faut revoir complètement le calcul des impôts pour les rendre plus justes : moins lourds sur les petits et moyens revenus mais plus lourds sur les plus riches et les grandes sociétés.
  • et ce fut en 2016 - et cela continue -, l'action sur le réseau de bus, totalement chamboulé pour faire des économies et sans tenir compte de la vie des usagers. La pétition que nous avons lancée, avec des usagers comme Madame Lepage, Madame Boufflet et d'autres, et qui a recueilli 1 500 signatures, la centaine d'usagers qui sont descendus à notre appel au Conseil municipal fin octobre, ceux qui se sont fait entendre avec force à la réunion de quartier Saint-Jean, ont permis de faire reconnaître une vingtaine de points qui posent problème et ont permis des premières modifications positives. Mais l'on reste encore loin du compte et - puisque un rapport devait être remis ce 15 janvier, par Corolis pour proposer une série de modifications - il va nous falloir remettre la pression et nous proposons à celles et ceux qui voudraient s'impliquer dans cette action de mettre leur nom sur la feuille qui est sur une table à l'entrée. Et une réunion du collectif pour les bus aura lieu prochainement.

Je voudrais dire à cet instant que la situation que nous connaissons concernant les bus, est malheureusement symbolique d'un problème : trop de décisions sont prises sans consulter vraiment la population, les intéressés, sans véritable débat, sans mesurer les conséquences : 

  • souvenons-nous du centre Hammerson sur la place du Jeu-de-Paume, imposé aux Beauvaisiens et qui peine à vivre !
  • souvenons-nous de la destruction de la piscine Dassault sur le quartier Argentine, alors que nous sommes sous-équipés en piscine sur notre territoire !
  • souvenons-nous de la fin du marché l'après-midi et d'ailleurs de la disparition de la promesse d'une halle couverte !

Un mot d'ailleurs pour dire que c'est certainement la dernière fois que nous nous réunissons ici puisque cette salle du Franc-Marché doit être démolie, pour laisser la place à de l'immobilier de grand standing, sans qu'une salle de même capacité au moins soit reconstruite, malgré l'engagement pris par Madame Cayeux en réponse à ma question au Conseil municipal il y a trois ans ! Nous proposons aux habitants de rappeler fortement cet engagement à Mme Cayeux.

Nous voulons, nous, au contraire, vous redonner la parole, permettre l'intervention des citoyens, parce que c'est tous ensemble, par l'action collective que nous pouvons faire changer les choses.

C'est valable au plan local et c'est valable aussi au plan national.

Et je voudrais dire évidemment quelques mots au sujet de cette année 2017 où des échéances politiques majeures se préparent avec la Présidentielle et les Législatives.

Plus que jamais, il va falloir que nous nous en mêlions, comme on dit, si nous ne voulons pas nous réveiller avec la gueule de bois dans six mois !

Quelle est la situation ? 

D'abord une grande déception, parfois même de la colère, contre ce président et ses gouvernements qui ont trahi l'espoir qu'une majorité de Français avaient mise en eux en 2012, en tournant la page Sarkozy.

Disons-le, pour l'essentiel, ce pouvoir qui se réclamait de la gauche, a tourné le dos à ce que doit être une politique de gauche. 

  • qu'on songe à ce projet de déchéance de la nationalité – heureusement mis à la poubelle devant le tollé général – qui jetait le soupçon sur des millions de nos concitoyens parce qu'ils ont une double nationalité !
  • mais qu'on songe aussi à ces 40 millions de CICE donnés en cadeau aux entreprises, et dont ont profité surtout les grandes sociétés, sans aucune contrepartie, sans aucun engagement pour l'emploi et les salaires, sans aucun contrôle, l'équivalent de 2 millions d'emplois au SMIC durant un an !

Quand, dans le même temps, le gouvernement privait les communes et les collectivités locales de 11 milliards de dotations, argent qui manque pour la réalisation, l'entretien, le fonctionnement des équipements et des services utiles à la population ! 

  • qu'on songe aussi à cette scandaleuse loi El Khomri, en vérité Loi Valls-Macron-El Khomri, loi de démolition du Code du travail et d'atteinte à la protection des salaires, avec l'inversion de la hiérarchie des normes, c'est-à-dire que la définition des conditions de travail, du temps de travail, est renvoyée de plus en plus au niveau de l'entreprise, là où le rapport de force est le plus défavorable aux salariés face à l'employeur, là où le patron peut utiliser le chantage au licenciement pour faire accepter n'importe quelle accord. 

Nous avons été des centaines de milliers à manifester, à faire grève l’an passé et 70 % des Français ont dit qu'ils étaient opposés à cette loi et il est encore plus scandaleux que cette loi ait été adoptée, sans vote, par force, avec le fameux 49-3 que Valls dit aujourd'hui vouloir supprimer alors qu'il l’a utilisé six fois. Il se moque vraiment du monde !

Et ce triste bilan amène d’ailleurs Hollande à renoncer à se présenter : ce qui est du jamais vu sous la Ve République, mais cela nous ne le regretterons pas et c’est peut-être l’une des meilleures décisions qu’il ait prise !

Le problème est que les déceptions, les désillusions, la désespérance engendrées par ce pouvoir, ont conduit des millions de Français et Françaises, et d’abord de femmes et d'hommes de gauche, à douter, à se démobiliser, à se mettre sur le bas-côté, à ne plus voter.

Et tout cela a redonné des ailes à des forces encore plus dangereuses, qui veulent s'appuyer sur le renoncement de cette fausse gauche pour provoquer encore plus de régressions.

C'est ainsi que Fillon que personne n'avait vu venir, est sorti de la primaire de la droite et nous promet, ni plus ni moins, que la guerre sociale : il appelle cela le « blitzkrieg » c’est à dire la guerre éclair, guerre contre le monde du travail, en deux mois, dès l’été 2017, s'il est élu, en utilisant tous les moyens antidémocratique, je le cite, « 49-3, vote bloqué, ordonnances » ! 

  • Il veut, dit-il, « abroger les 35 heures et supprimer la durée légale du travail » (la seule limite serait les 48 heures maximum prévues au niveau européen), avec donc la suppression de fait du paiement des heures supplémentaires ! 
  • Il veut aussi, dit-il, « réformer la fiscalité du capital », c’est à dire supprimer l’impôt sur les grandes fortunes (déjà peu élevé actuellement !) et réduire encore l’impôt sur les sociétés déjà largement allégé sur les dernières décennies.
  • Il veut encore, dit-il, « réformer l'assurance chômage », c'est-à-dire adopter le modèle thatchérien ou allemand, où l’on doit accepter un « job » à un euro de l’heure au risque de perdre toute indemnisation ! Allez voir le film très fort de Ken Loach, « Moi Daniel Blake », qui a obtenu la Palme d’Or au dernier Festival de Cannes, et qui montre l’enfer de ce système qui condamne des femmes et des hommes à une mort sociale et en fait à la mort tout court.
  • Fillon veut aussi réaliser, c’était écrit noir sur blanc dans son programme de la primaire de droite, « plus de 20 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de santé » et, je cite, « focaliser la Sécurité sociale sur des affections graves ou de longue durée », et « laisser le reste à l’assurance privée ». En clair, livrer la moitié de l'assurance-maladie aux assurances privées alors que déjà la Sécurité sociale ne rembourse pas assez et obliger chaque personne à cotiser de plus en plus et de plus en plus cher à ces assurances privées. 

Mais si je vous dit que l’un de ces principaux conseillers n’est autre que le Comte Henri de La Croix de Castries, ancien PDG de AXA, géant mondial de l’assurance, vous aurez tout compris ! Avec Fillon ce qui compte d’abord c’est l’intérêt des grands assureurs privés et pas celui du peuple de notre pays !

  • Fillon c’est enfin le projet fou de réduire de 100 milliards les dépenses publiques et supprimer 500 000 fonctionnaires et agents publics (tellement fou que cela inquiète même Gattaz, le patron du Medef, qui pense que cela va mettre le feu au pays !)

En clair, supprimer 500 000 fonctionnaires dans les trois fonctions publiques, il faut dire clairement ce que cela veut dire :

  • fonctionnaires de l’État : ce sont les enseignants, les postiers, les personnels de la justice, les policiers nationaux et les gendarmes, les agents des impôts... En a-t-on vraiment trop ? 
  • fonctionnaires territoriaux : ce sont les pompiers, les agents d’entretien des rues et des routes, les ATSEM dans les écoles maternelles, les personnels de la restauration scolaire, des médiathèques, des équipements sportifs et culturels… En a-t-on vraiment trop ?
  • fonctionnaires hospitaliers : ce sont tous les personnels des hôpitaux, de l’aide-soignant au brancardier, de l’infirmier au médecin… En a-t-on vraiment trop alors qu’une mauvaise grippe met déjà en surchauffe tout notre système de santé ?!

500 000 agents publics c'est-à-dire environ 1 000 emplois en moins à Beauvais ! 

J'interpelle Madame Cayeux, porte-parole nationale de Monsieur Fillon : où allez-vous supprimer ces 1 000 emplois dans notre ville ? Comment fonctionneront ces services publics ? 

Ce monsieur Fillon, et ceux qui le soutiennent sont dangereux pour nos vies : je vous propose de le renvoyer dans son château de la Sarthe !

Mais il y a une autre Châtelaine, encore plus dangereuse, car elle avance masquée, je veux parler de la « Châtelaine de Montretout » (c'est le nom de sa belle propriété familiale dans la banlieue chic du sud de Paris), Madame Le Pen, championne, avec son père, des placements en Suisse et de la fraude fiscale.

Elle voudrait se présenter comme le changement face à cette fausse gauche au pouvoir et à cette vraie droite qui voudrait revenir, et cela peut tromper des gens, écœurés par les trahisons successives des gouvernements en place.

Mais il est grand temps d'ouvrir les yeux sur son vrai projet, et sur la réalité de son parti. 

La réalité de son parti, de ses élus, vous pouvez la voir :

  • par exemple, à Beauvais où le FN a fait élire trois conseillers municipaux en 2014 : les avez-vous vus, une seule fois, à vos côtés, pour mener des actions, pour faire entendre des propositions ? Non ! Ils sont tellement absents qu'il laisse même vide la tribune libre du journal municipal ! Trois élus inutiles pour les Beauvaisiens !
  • autre exemple, avec leurs quatre élus au Conseil Départemental de l’Oise. Même question : les avez-vous vus, une seule fois, à vos côtés, pour mener des actions ? Non ! Par contre, avec leur chef, Monsieur Guiniot, ils soutiennent toutes les mesures d'austérité de la nouvelle majorité de droite de Monsieur Courtial, celle qui supprime les subventions aux associations, celle qui augmente le prix du transport scolaire, celle qui préfère s'attaquer aux pauvres plutôt qu'à la pauvreté, celle qui jette dehors des jeunes lycéens parce qu’ils sont étrangers !
  • quant à Marine Le Pen, vous avez vu qui était son modèle ? Donald Trump ! Ce milliardaire dangereux qui vient d'être élu Président des États-Unis et qui après s'être présenté comme « anti système » vient de nommer parmi ses plus proches ministres, un dirigeant de la banque Goldman Sachs, ce qu'il y a de pire dans le monde de la finance, et le PDG de Exxon, la plus grosse société pétrolière du globe !

Disons aux petites gens qui s’apprêteraient à voter Le Pen en pensant défendre leurs intérêts, qu’ils seraient comme des dindes qui voteraient pour Noël ou des moutons qui voteraient pour l’Aîd !

Et comme le dit une affiche du PCF : « Ne vous laissez pas Trumper ! »

Ayons bien conscience d'une chose : comme les Français ne voulaient plus ni de Sarkozy ni de Hollande (et nous allons être débarrassés des deux !), le système, c'est-à-dire cette minorité d'ultra riches qui veulent garder le pouvoir à tout prix, tente de nous refourguer trois autres branches pourries qui ne changeront rien de fondamental au système : 

  • Fillon
  • Le Pen
  • et le petit Macron, le Banquier de chez Rothschild et l’ancien bras droit de Hollande qui voudrait nous faire croire qu’il est un homme neuf !

Tous les trois sont au mieux avec le monde de la finance, avec ce vieux mot d'ordre : « Faire semblant de tout changer, pour que rien ne change vraiment ».

Évidemment, nous voulons éviter absolument de tomber dans ces pièges, de foncer dans ces impasses.

D'abord, parce que les Français en majorité, ne veulent pas voir détruire les conquêtes sociales auxquelles ils tiennent :

  • les Français tiennent à la Sécurité sociale qu'ils voudraient même voir redevenir universelle, comme à sa création par le Ministre communiste Ambroise Croizat à la Libération (un bon film qui passe en ce moment, « La sociale » de Gilles Perret, rappelle cette histoire), une Sécu couvrant les dépenses de santé, à 100 %, pour tous. 
  • les Français sont attachés à la limitation du temps de travail d’autant qu’ils ont la meilleure productivité du monde ! Comme la CGT, nous proposons d’aller vers les 32 h par semaine, payées 35 h, pour que tout le monde travaille, et que chacun travaille moins et dans de meilleures conditions.
  • les Français n’ont pas accepté qu’on recule l’âge du départ en retraite : nous connaissons tous des personnes dans nos proches, qui sont mortes ou sont très malades sans avoir jamais profité de la retraite même à 60, 61 ou 62 ans : il serait donc insupportable de reculer encore l’âge de la retraite à 65 ou 67 ans ! Nous voulons le retour à la retraite à 60 ans, à taux plein, pour tous, pour libérer des emplois pour les jeunes et les privés d’emploi. 
  • les Français sont attachés à des services publics de qualité, accessibles à tous, partout, en campagne comme dans nos villes, et dont on voit le rôle essentiel à chaque fois qu’il y a une catastrophe : oui, nous voulons mettre plus de moyens pour l’hôpital public, pour l’école, pour le transport ferroviaire, pour la Poste, pour la justice, pour la police nationale, nous voulons renationaliser EDF-GDF. 

Et nous voulons même de nouveaux services publics qui correspondent à des besoins d’aujourd’hui :

  • nous voulons un grand service public de l'enfance quand on voit le manque actuel de places en crèche, ou les inégalités sur le territoire ou entre les catégories sociales, sur la prise en charge du temps des loisirs et des vacances.
  • nous voulons la création d’un 5e risque couvert par la Sécurité sociale, je veux parler de la prise en charge des personnes âgées en perte d'autonomie, qui coûte si cher aujourd’hui pour les familles quand elles y sont confrontées.

Tout cela correspondrait à des millions d’emplois qui se libèrent ou qui sont créés. 

Contrairement à tous ceux qui veulent diminuer les dépenses publiques, nous disons au contraire qu'il faut les renforcer.

Et cela est possible car notre pays et le monde n'ont jamais produit autant de richesses, mais ces richesses n’ont jamais été aussi inégalement réparties :

  • dans le Monde, les 1 % les plus riches détiennent autant que les 99 % restants ! 
  • 62 personnes (un bus !) détiennent autant que 3,6 milliards des habitants les plus pauvres de la planète : incroyable, insupportable !
  • et ces inégalités ne cessent de grandir : c’est le journal Le Figaro (pas vraiment un journal révolutionnaire !) du 29 décembre 2016 qui écrivait que les 500 plus riches du monde avaient vu leur fortune augmenter de 237 milliards en un an ! C’est autant que la totalité des recettes du budget d’un grand pays comme la France !
  • et puis nos amis les frères Bocquet, Alain et Eric, député et sénateur communistes, ont révélé au grand jour que l'évasion fiscale des plus riches, était de 60 à 80 milliards par an, pour la France : c’est plus que la dette publique annuelle dont on nous rebat les oreilles !

Oui l'argent existe ! Mais il faut le courage politique d'aller le chercher dans les bonnes poches, pour l'intérêt général !

Mais tant qu'on aura des ministres des Finances à la Cahuzac qui fraudait lui-même ou des présidents de la Commission européenne à la Junker, qui a organisé le Luxembourg comme un paradis fiscal pour les multinationales, les choses ne bougeront pas.

Même si l'action de courageux lanceurs d'alerte, voire d'émissions de télé comme celles d’Élise Lucet ou l'action de syndicalistes ou d’élus comme les frères Bocquet commencent à ouvrir des brèches.

Mais il faut que le peuple s’en mêle !

Nous proposons que toutes celles et tous ceux qui sont révoltés par cette situation, toutes celles et tous ceux qui n'ont pas envie de se résigner, toutes celles et tous ceux qui veulent construire un avenir meilleur pour eux et leurs enfants, se mobilisent, se rassemblent, agissent ensemble.

Et se servent aussi des votes de 2017 pour écrire une nouvelle page de notre histoire.

C'est ce qui nous conduit, pour la Présidentielle, à appeler à se servir de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, même si l'on ne partage pas tout ce qu'il dit ou fait, pour dire qu'une autre politique est possible et nécessaire, pour construire une réelle alternative de progrès.

Et puis, nous voulons travailler aussi à ce rassemblement pour une véritable majorité alternative à gauche, lors de l'élection des députés, aux Législatives des 11 et 18 juin, en présentant et soutenant des candidats qui portent les valeurs de l'humain d'abord, dans le maximum de circonscriptions.

Je serai moi-même candidat sur Beauvais et je veux porter dans la campagne et jusqu'à l'Assemblée nationale, vos préoccupations, nos luttes communes, nos espoirs.

Vous trouverez dans le tract sur les tables, plusieurs axes de propositions que nous voulons défendre, mettre dans le débat et qui vont être développés dans une brochure-programme, « La France en commun », que nous diffuserons dans les prochains jours.

Ne vous laissez pas endormir ou duper par ceux qui vous expliquent qu'il faudrait se résigner, baisser les bras, accepter de vivre plus mal nous et nos enfants !

Relevons la tête, unissons-nous, croyons en notre force collective comme à tous les grands moments de l'histoire ! 

Et comme Mandela, ce héros de l'émancipation humaine, lui qui n'a jamais renoncé durant ces 27 ans de prison, nous le disait en forme de testament : « Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs ! »

Ensemble, prenons le parti pris de l'espoir, le parti pris de « l'humain d'abord ! »

 
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)