Thierry AURY
Beauvais, samedi 14 janvier 2017
Bonjour à toutes et tous et merci d’avoir répondu à notre invitation à nous retrouver, en ce tout début d’année, pour partager des vœux et échanger autour d’un morceau de galette républicaine et d’un verre de la fraternité.
Et tout d’abord, je vous souhaite la meilleure année 2017 possible dans votre vie personnelle et celle de vos proches, avec la santé, la réussite de vos projets, et beaucoup de moments de bonheur.
Et puis, évidemment, et malgré une situation générale de notre pays et du monde qui nous porte trop rarement à l’optimisme, je vous souhaite à toutes et à tous, de réussir collectivement à rouvrir une page d’espoir pour notre société et toute l’humanité.
L’équipe de « l’humain d'abord » ce sont des militant-e-s communiste, des ami-e-s du Front de gauche, des citoyen-ne-s qui ont participé à notre liste aux Municipales, et plus largement des femmes et des hommes qui se sont impliqué-e-s dans l'une de nos multiples initiatives.
Face à un monde trop souvent violent, qui met les êtres humains en concurrence les uns contre les autres, qui alimente des haines et des divisions, qui met la loi de l'argent au-dessus de tout, à n'importe quel prix même de détruire les êtres humains et leur environnement, « l’humain d’abord », c’est au contraire, plus que jamais, affirmer des valeurs de solidarité, faire vivre vraiment les valeurs de la République, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, dire que pour nous, toujours et partout, ce doit être « l'humain d'abord » qui doit primer.
C'est notre fil rouge, celui qui guide toute notre action, nos initiatives, nos prises de position.
Nous sommes de ceux qui n’accepteront jamais ce qui est injuste, injustifié, injustifiable :
Nous pensons qu'il n'y a aucune fatalité au malheur, au mal vivre, aux souffrances, aux violences, aux guerres, aux destructions de notre environnement, mais au contraire que l'humanité a entre les mains toutes les possibilités pour que chaque être humain puisse vivre dignement et s'épanouir, ici et partout ailleurs sur la planète.
Nous sommes comme le poète Paul Éluard, nous pensons qu'« il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d'autre. »
Si nous avons toujours les pieds sur terre, et sommes ancrés dans les préoccupations du plus grand nombre, nous voulons avoir aussi toujours la tête dans les étoiles, comme le jeune cosmonaute dieppois, Thomas Pasquet, qui tourne en ce moment au-dessus de nos têtes et qui invite les jeunes à écrire une suite au « Petit Prince » de Saint-Exupéry.
Oui nous rêvons à un monde et à une société meilleure, nous y rêvons et nous voulons les construire parce qu'ils sont possibles et aussi parce qu'ils sont nécessaires.
Et nous n'attendons pas demain pour les construire.
Au quotidien tout au long de l'année, nous voulons prendre toutes les initiatives qui permettent de rassembler, d'affirmer notre solidarité humaine, de se parler, d'échanger, de construire du commun.
C'est le sens de notre galette de ce soir, comme de nos Repas de la Fraternité (le prochain aura lieu le samedi 25 février) où viennent de plus en plus de monde.
C'est le sens de nos « apéros-cocos » qui permettent de découvrir un sujet de manière conviviale, ou de notre « Rando Vélo Coco », chaque année le premier week-end de juillet.
C'est le sens évidemment de notre belle Journée à la mer pour le droit aux vacances, chaque année, depuis 23 ans où près de 2 000 personnes, toutes générations, situations sociales et origines confondues, partagent des moments de bonheur, de détente, de loisirs durant une journée en bord de mer. Car pour nous, ce droit aux vacances, conquis en 1936, par nos anciens, lors des grandes grèves de 1936, il ne peut être réservé à certains.
Ces moments de bonheur partagé, ce furent encore il y a quelques semaines, avant Noël, ce spectacle du Cirque Pinder, offert par le journal L'Humanité - L'Humanité Dimanche, un journal que je vous invite à lire et à défendre car il fait entendre une autre voix que les médias dominants, car il fait écho chaque jour aux préoccupations du monde du travail et des peuples, à nos luttes, à nos espoirs, car il est le journal de la paix.
Et puis « l'humain d'abord », ce sont aussi des batailles locales, avec des habitants de notre territoire contre tout ce qui nous paraît injuste et injustifié :
Je voudrais dire à cet instant que la situation que nous connaissons concernant les bus, est malheureusement symbolique d'un problème : trop de décisions sont prises sans consulter vraiment la population, les intéressés, sans véritable débat, sans mesurer les conséquences :
Un mot d'ailleurs pour dire que c'est certainement la dernière fois que nous nous réunissons ici puisque cette salle du Franc-Marché doit être démolie, pour laisser la place à de l'immobilier de grand standing, sans qu'une salle de même capacité au moins soit reconstruite, malgré l'engagement pris par Madame Cayeux en réponse à ma question au Conseil municipal il y a trois ans ! Nous proposons aux habitants de rappeler fortement cet engagement à Mme Cayeux.
Nous voulons, nous, au contraire, vous redonner la parole, permettre l'intervention des citoyens, parce que c'est tous ensemble, par l'action collective que nous pouvons faire changer les choses.
C'est valable au plan local et c'est valable aussi au plan national.
Et je voudrais dire évidemment quelques mots au sujet de cette année 2017 où des échéances politiques majeures se préparent avec la Présidentielle et les Législatives.
Plus que jamais, il va falloir que nous nous en mêlions, comme on dit, si nous ne voulons pas nous réveiller avec la gueule de bois dans six mois !
Quelle est la situation ?
D'abord une grande déception, parfois même de la colère, contre ce président et ses gouvernements qui ont trahi l'espoir qu'une majorité de Français avaient mise en eux en 2012, en tournant la page Sarkozy.
Disons-le, pour l'essentiel, ce pouvoir qui se réclamait de la gauche, a tourné le dos à ce que doit être une politique de gauche.
Quand, dans le même temps, le gouvernement privait les communes et les collectivités locales de 11 milliards de dotations, argent qui manque pour la réalisation, l'entretien, le fonctionnement des équipements et des services utiles à la population !
Nous avons été des centaines de milliers à manifester, à faire grève l’an passé et 70 % des Français ont dit qu'ils étaient opposés à cette loi et il est encore plus scandaleux que cette loi ait été adoptée, sans vote, par force, avec le fameux 49-3 que Valls dit aujourd'hui vouloir supprimer alors qu'il l’a utilisé six fois. Il se moque vraiment du monde !
Et ce triste bilan amène d’ailleurs Hollande à renoncer à se présenter : ce qui est du jamais vu sous la Ve République, mais cela nous ne le regretterons pas et c’est peut-être l’une des meilleures décisions qu’il ait prise !
Le problème est que les déceptions, les désillusions, la désespérance engendrées par ce pouvoir, ont conduit des millions de Français et Françaises, et d’abord de femmes et d'hommes de gauche, à douter, à se démobiliser, à se mettre sur le bas-côté, à ne plus voter.
Et tout cela a redonné des ailes à des forces encore plus dangereuses, qui veulent s'appuyer sur le renoncement de cette fausse gauche pour provoquer encore plus de régressions.
C'est ainsi que Fillon que personne n'avait vu venir, est sorti de la primaire de la droite et nous promet, ni plus ni moins, que la guerre sociale : il appelle cela le « blitzkrieg » c’est à dire la guerre éclair, guerre contre le monde du travail, en deux mois, dès l’été 2017, s'il est élu, en utilisant tous les moyens antidémocratique, je le cite, « 49-3, vote bloqué, ordonnances » !
Mais si je vous dit que l’un de ces principaux conseillers n’est autre que le Comte Henri de La Croix de Castries, ancien PDG de AXA, géant mondial de l’assurance, vous aurez tout compris ! Avec Fillon ce qui compte d’abord c’est l’intérêt des grands assureurs privés et pas celui du peuple de notre pays !
En clair, supprimer 500 000 fonctionnaires dans les trois fonctions publiques, il faut dire clairement ce que cela veut dire :
500 000 agents publics c'est-à-dire environ 1 000 emplois en moins à Beauvais !
J'interpelle Madame Cayeux, porte-parole nationale de Monsieur Fillon : où allez-vous supprimer ces 1 000 emplois dans notre ville ? Comment fonctionneront ces services publics ?
Ce monsieur Fillon, et ceux qui le soutiennent sont dangereux pour nos vies : je vous propose de le renvoyer dans son château de la Sarthe !
Mais il y a une autre Châtelaine, encore plus dangereuse, car elle avance masquée, je veux parler de la « Châtelaine de Montretout » (c'est le nom de sa belle propriété familiale dans la banlieue chic du sud de Paris), Madame Le Pen, championne, avec son père, des placements en Suisse et de la fraude fiscale.
Elle voudrait se présenter comme le changement face à cette fausse gauche au pouvoir et à cette vraie droite qui voudrait revenir, et cela peut tromper des gens, écœurés par les trahisons successives des gouvernements en place.
Mais il est grand temps d'ouvrir les yeux sur son vrai projet, et sur la réalité de son parti.
La réalité de son parti, de ses élus, vous pouvez la voir :
Disons aux petites gens qui s’apprêteraient à voter Le Pen en pensant défendre leurs intérêts, qu’ils seraient comme des dindes qui voteraient pour Noël ou des moutons qui voteraient pour l’Aîd !
Et comme le dit une affiche du PCF : « Ne vous laissez pas Trumper ! »
Ayons bien conscience d'une chose : comme les Français ne voulaient plus ni de Sarkozy ni de Hollande (et nous allons être débarrassés des deux !), le système, c'est-à-dire cette minorité d'ultra riches qui veulent garder le pouvoir à tout prix, tente de nous refourguer trois autres branches pourries qui ne changeront rien de fondamental au système :
Tous les trois sont au mieux avec le monde de la finance, avec ce vieux mot d'ordre : « Faire semblant de tout changer, pour que rien ne change vraiment ».
Évidemment, nous voulons éviter absolument de tomber dans ces pièges, de foncer dans ces impasses.
D'abord, parce que les Français en majorité, ne veulent pas voir détruire les conquêtes sociales auxquelles ils tiennent :
Et nous voulons même de nouveaux services publics qui correspondent à des besoins d’aujourd’hui :
Tout cela correspondrait à des millions d’emplois qui se libèrent ou qui sont créés.
Contrairement à tous ceux qui veulent diminuer les dépenses publiques, nous disons au contraire qu'il faut les renforcer.
Et cela est possible car notre pays et le monde n'ont jamais produit autant de richesses, mais ces richesses n’ont jamais été aussi inégalement réparties :
Oui l'argent existe ! Mais il faut le courage politique d'aller le chercher dans les bonnes poches, pour l'intérêt général !
Mais tant qu'on aura des ministres des Finances à la Cahuzac qui fraudait lui-même ou des présidents de la Commission européenne à la Junker, qui a organisé le Luxembourg comme un paradis fiscal pour les multinationales, les choses ne bougeront pas.
Même si l'action de courageux lanceurs d'alerte, voire d'émissions de télé comme celles d’Élise Lucet ou l'action de syndicalistes ou d’élus comme les frères Bocquet commencent à ouvrir des brèches.
Mais il faut que le peuple s’en mêle !
Nous proposons que toutes celles et tous ceux qui sont révoltés par cette situation, toutes celles et tous ceux qui n'ont pas envie de se résigner, toutes celles et tous ceux qui veulent construire un avenir meilleur pour eux et leurs enfants, se mobilisent, se rassemblent, agissent ensemble.
Et se servent aussi des votes de 2017 pour écrire une nouvelle page de notre histoire.
C'est ce qui nous conduit, pour la Présidentielle, à appeler à se servir de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, même si l'on ne partage pas tout ce qu'il dit ou fait, pour dire qu'une autre politique est possible et nécessaire, pour construire une réelle alternative de progrès.
Et puis, nous voulons travailler aussi à ce rassemblement pour une véritable majorité alternative à gauche, lors de l'élection des députés, aux Législatives des 11 et 18 juin, en présentant et soutenant des candidats qui portent les valeurs de l'humain d'abord, dans le maximum de circonscriptions.
Je serai moi-même candidat sur Beauvais et je veux porter dans la campagne et jusqu'à l'Assemblée nationale, vos préoccupations, nos luttes communes, nos espoirs.
Vous trouverez dans le tract sur les tables, plusieurs axes de propositions que nous voulons défendre, mettre dans le débat et qui vont être développés dans une brochure-programme, « La France en commun », que nous diffuserons dans les prochains jours.
Ne vous laissez pas endormir ou duper par ceux qui vous expliquent qu'il faudrait se résigner, baisser les bras, accepter de vivre plus mal nous et nos enfants !
Relevons la tête, unissons-nous, croyons en notre force collective comme à tous les grands moments de l'histoire !
Et comme Mandela, ce héros de l'émancipation humaine, lui qui n'a jamais renoncé durant ces 27 ans de prison, nous le disait en forme de testament : « Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs ! »
Ensemble, prenons le parti pris de l'espoir, le parti pris de « l'humain d'abord ! »