L'Amicale des Vétérans du PCF Oise vous invite à participer largement à la
Conférence1936, la guerre d'Espagne, les Brigades internationalesIntervenant : Jean-Paul Chantereau, dirigeant de l'ACERjeudi 3 novembre 2016 à 18 h 30salle de la Libération à Montataire |
Les Vétérans sollicitent la mémoire de celles et ceux qui ont connu cette période ou à qui ont reçu des témoignages pour partager des épisodes de cet événement.
Ce sera l'occasion de revenir sur cette période mal connue du public, et sur l’engagement internationaliste d’hier et d’aujourd’hui, comme ceux pour les peuples palestinien et kurde qui veulent vivre libre et en paix.
Si 1936 reste dans les mémoires, l’année du Front Populaire, l’année des grandes luttes et des grandes conquêtes sociales, c’est aussi l’année du début de la guerre civile en Espagne.
En 1931 la république avait été proclamée, mais la vie politique y était très instable. Les gouvernements se succèdent, des tensions très vives existent entre républicains, monarchistes, extrémistes de droite et de gauche, entre les communistes et les anarchistes.
En février 1936 de nouvelles élections portent au pouvoir le « Fronte Popular ».
Le 18 juillet les troupes stationnées au Maroc et aux Canaries, sous la conduite du général Franco, se révoltent. C’est le début de la guerre civile. Elle s’étend rapidement à tout le territoire.
Alors que l’Allemagne et l’Italie apportent une aide en hommes et en armes à la rébellion, le gouvernement français de Léon Blum décide de la non intervention.
Dans le monde la solidarité s’organise. En septembre 1936 sont créées les Brigades Internationales pour venir en aide aux Républicains. Plus de 30 000 volontaires s’engagent, dont plus de 10 000 pour la France. Dans l’Oise ils seront plus de 30 « brigadistes ». Parmi eux, 11 sont des immigrés, ce qui témoigne de la réalité de la solidarité internationale. Citons un brigadiste de l'Oise : Henri Laroche, militant communiste de Crépy-en-Valois que l’on retrouvera ensuite dans la Résistance. Arrêté par les Allemands il sera fusillé à Amiens comme otage le 30 avril 1942. La solidarité s’exprime aussi par l’expédition d’armes et de matériel divers.
Dans l’Oise, le PCF, en avril 1938, organise l’envoi d’un camion, d’une ambulance et de 10 000 kg de vivres et de vêtements.
La solidarité c’est aussi l’accueil des réfugiés civils qui fuient les horreurs de la guerre. Dans l’Oise en 1937 plusieurs centres d’accueil sont ouverts.
En Espagne les combats sont très meurtriers, auxquels il faut ajouter les exécutions sommaires, les assassinats multiples, les bombardements des populations civiles, comme à Guernica.
En 1939 les Républicains sont vaincus, c’est l’exode vers la France au travers des Pyrénées.
Les hommes sont pour la plupart regroupés dans des camps de fortune. On en retrouvera beaucoup dans la Résistance.
Les familles dispersées trouvent chez nous une terre d’accueil. Pour beaucoup le retour en Espagne ne sera envisageable qu’après le décès de Franco en 1975.
Pour beaucoup la guerre d’Espagne sera considérée comme un prélude au conflit international qui débutera en 1939.
Émile Herisson
Je me souviens d’un camarade, Marcel Treuil, dans les années 1970, adhérent de ma cellule chez Usinor, qui nous parlait en réunions de son vécu des événements. Il nous disait le courage, l’héroïsme de ses frères de combats qui défendaient la République espagnole après le putsch fasciste de Franco soutenu par Hitler, Mussolini et Salazar, résistant pour empêcher les massacres de la population.
Claude Couaillier
Des réfugiés de la Guerre d'Espagne à Montataire
J’ai le souvenir (fin 1938-début 1939 - j’avais 9 ans), d’être venu avec mes parents, dans une grande cour Place de la Mairie de Montataire, apporter des vêtements et de la nourriture à des réfugiés de la guerre d’Espagne.
Une cuisine « roulante » servait à préparer les repas confectionnés par des bénévoles.
Michel Roger