À l'occasion de l'anniversaire du 8 mai 1945, commémoration de la victoire des peuples sur le nazisme, les communistes de Beauvais ont décidé d'organiser une balade « des jours heureux », dans le centre-ville de Beauvais, pour (re)découvrir des plaques de rues honorant des résistants de notre ville, de toutes sensibilités.
Ce circuit de mémoire permet de rappeler qui étaient ces femmes et ces hommes qui luttèrent, souvent au prix de leur vie, pour notre liberté et permirent la mise en œuvre du programme du Conseil National de la Résistance, intitulé « les jours heureux ».
Des conquêtes démocratiques et sociales de la Résistance et de la Libération mises en cause depuis des années par les différents gouvernement qui se sont succédés.
À tous ceux qui veulent mieux connaitre ou ne pas oublier l'histoire de leur ville et de notre pays, rendez-vous est pris dès maintenant, chaque année, le 8 mai après-midi, pour redonner un caractère citoyen, populaire, fraternel à cette journée !
La brochure est disponible à la permanence « l'humain d'abord », 34, rue du Faubourg Saint-Jacques à Beauvais.
Photo 2 - Devant le monument aux cheminots beauvaisiens morts pour la France entre 1939 et 1945. Suite à notre interpellation, les noms de Gaston Jouannet et de Robert Henry, deux cheminots communistes, morts à Auschwitz en 1942, ont été rajoutés sur le monument. Manque toujours le nom de Georges Varinot, un autre cheminot (garde barrière au passage à niveau de la porte Saint-Jean), militant communiste, arrêté en décembre 1940 pour distribution de tracts et mort en détention (en même temps que Robert Henry et Robert Driessen, ce dernier mort aussi en déportation). L'occasion de rappeler le rôle du peuple dans la Résistance et la Libération comme le soulignait François Mauriac dans sa phrase célèbre : « seule la classe ouvrière est restée dans sa masse, fidèle à la patrie profanée. »
Photo 3 - Devant la plaque de la rue Marcelle Geudelin, fille et épouse de conseillers généraux radicaux de Beauvais, animatrice du réseau clandestin CND-Castille qui fournissait renseignements aux Anglais et faux-papiers, morte en déportation à Bergen Belsen.
Photo 4 - Devant la maison familiale des frères Amyot d'Inville, sur le boulevard qui porte leur nom, leur buste. Gérald, prêtre, membre de l'Organisation Civile et Militaire (OCM), mort au camp de Dora. Ses deux frères, Jacques et Hubert, militaires de carrière, ralliés à la France libre ont été tués dans les combats pour la libération de Byzerte et de l'Italie.
Photo 5 - La plaque au père et au fils Moyrenc, tous deux morts en déportation. Auguste était conseiller municipal SFIO et responsable local CGT et avec son fils engagés dans la Résistance.
Photo 6 - Edmond Léveillé, l'une des plus grandes figures de la Résistance dans l'Oise, arrêté, torturé et fusillé en avril-mai 1944. Instituteur avec sa femme Jeanne (qui deviendra la première femme députée de l'Oise en 1945, élue sur la liste communiste), militant actif de la CGT au moment du Front populaire, il reconstitue le Secours populaire clandestin en 1940, crée le Front national de lutte pour l'Indépendance de la France en mai 1941 dans l'Oise, rédige Le Patriote de l'Oise, la plus importante feuille clandestine de notre département et participe à la création du Comité Départemental de l'Oise, dans la clandestinité. Dans sa dernière lettre, il écrit : « je suis heureux, intégralement heureux de m'être engagé dans cette voie qui aura abrégé mon existence mais qui l'aura considérablement enrichi... »
Photo 7 - Dépot symboliques d'œillets rouges sur le monument des cheminots comme sur d'autres plaques.
Photo 8 - La Cité des cheminots, à Voisinlieu, comporte plsuieurs rues rendant hommage à des cheminots morts en déportation comme le communiste Jouannet ou le FTP Léon Blot…
Photo 9 - … ou encore le conseiller municipal communiste de Voisinlieu, Charles Bonfils.
