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Solidarité avec les progressistes et démocrates kurdes, stop à la répression, arrêt de la coopération d'Hollande avec Erdogan ! -

Dans le cadre des « 3 jours de solidarité avec le Kurdistan » organisés par la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK), le PCF Oise appellait avec la Ligue des Droits de l'Homme Creil et Sud-Oise et la Maison franco-kurde de Creil à participer à une manifestation le 17 octobre à Creil.

Le rassemblement était donné sur le lieu symbolique du Monument de la Paix - « la Paix se révélant à l'humanité ». Après une minute de silence en hommage aux victimes kurdes, Jean-Pierre Mouveaux (LDH Creil et Sud-Oise) a mentionné les violations des droits des Kurdes, et a appelé à une solution pacifique passant par un processus démocratique en Turquie, la cessation des hostilités contre les militants et les populations, la libération des prisonniers politiques kurdes notamment Öcalan, et à ce que les peuples puissent vivre ensemble dans le respect de la Convention euroépenne des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales.

Puis c'est Alain Blanchard, conseiller départemental PCF-FdG du canton de Montataire, qui a pris la parole, fidèle dans son soutien aux luttes des progressistes Kurdes. De nombreux élus communistes et républicains (membres de l'ADECR) étaient d'ailleurs présents.

La manifestation a ensuite démarré, pour se diriger vers la place Carnot, traversant l'Oise et le pont sur lequel étaient accrochés les messages « Solidarité Kurdistan - Stop répression - Paix » et « Solidarité Palestine », en lien avec la situation en Palestine. Des slogans ont accompagné cette marche : « Solution polique pour le Kurdistan », « Vive la solidarité internationale », Dictateur Erdogan », « À bas régime fasciste en Turquie », « Vive la résistance du peuple turc » « Terroriste Erdogan, terroriste Daesh »…

Thierry Aury, secrétaire départemental du PFC Oise et chef de file dans l'Oise de la liste « L'humain d'abord » à l'élection régionale 2015 en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a porté place Carnot la solidarité sans faille du PCF aux progressistes et démocrates Kurdes, saluant la résistance et la victoire à Kobané, la barre des 10 % franchie par le HDP aux élections législatives en mai dernier - résultat donné le jour-même de la fête départementale des communistes, la Fête de la Paix, et avec un rassemblement de joie sur cette même place Carnot -, empêchant Erdogan d'obtenir une majorité absolue, le projet de société progressiste porté par le HDP ou au Rojava avec l'égalité entre les femmes et les hommes, le respect des libertés individuelles, une politique sociale ambitieuse, un mode de développement économique respectant l'environnement… Il a condamné la collaboration et le silence de la France et de Hollande avec Erdogan, et le déhonneur à traiter avec des régimes rétrogrades comme l'Arabie saoudite qui soutient Daesh. Il a réitéré les demandes de libération d'Öcalan et du retrait du PKK de la liste des organisations terroristes. Un bol d'air pur dans cette région, dans un monde où l'on ne parle que guerres de religion : un combat pour tous les peuples de la planète.

Se sont ensuite exprimés des représentants d'organisations kurdes : M. Kurtulis de l'Atilim Grubu et M. Ceylan, président du KCD-E.

Solidarité Kurdistan !

 

 

Solidarité avec les progressistes et démocrates kurdes, stop à la répression, arrêt de la coopération d'Hollande avec Erdogan ! -

Affiche de la CNSK

Affiche du CNSK « 3 journées nationales de solidarité avec le Kurdistan » - France, 16 au 18 octobre 2015

Solution politique pour le Kurdistan ! Stop à la politique de guerre d'Erdogan ! - Creil, 13 octobre 2015

Solution politique pour le Kurdistan ! Stop à la politique de guerre d'Erdogan ! - Creil, 13 octobre 2015

Appel de la Coordination nationale Solidarité Kurdistan

Trois journées nationales de solidarité avec le Kurdistan

(16-17-18 octobre 2015)

Il y a tout juste un an, à l’automne 2014, le monde regardait Kobanê et s’étonnait de l’incroyable résistance kurde aux assauts des djihadistes de Daesh, lourdement armés, les mêmes qui avaient balayé l’armée irakienne en si peu de temps, quelques semaines plus tôt. L’armée turque, postée sur les collines au-dessus de Kobanê, attendait tranquillement que Daesh finisse de massacrer ces Kurdes qui avaient le culot de vouloir établir un Rojava démocratique, féministe et autogestionnaire à sa frontière. Mais Kobanê a tenu, et les choses se sont compliquées pour le président turc Erdogan quand il est devenu évident que Daesh bénéficiait de la complicité et de l’assistance du gouvernement turc. Déjà affaibli par la violence de la répression contre les manifestants du parc Gezi, qui réclamaient seulement un peu de liberté et de démocratie en Turquie, Erdogan a vu s’envoler ses rêves de devenir Président à vie d’une « République » islamique aux élections législatives du 7 juin en Turquie, où le Parti Démocratique des Peuples (HDP), qui défend les droits de toutes les minorités, a remporté 80 sièges, privant le parti d’Erdogan, l’AKP, de la majorité absolue, lui qui espérait les deux tiers des sièges pour modifier la constitution.

Stratégie de guerre civile du gouvernement turc

Qui a commandité l’attentat de Suruç, petite ville à la frontière syrienne où 32 jeunes militants qui s’apprêtaient à partir aider à la reconstruction de Kobanê ont été tués par une bombe ? Attribué à Daesh, cet attentat a cependant servi de prétexte à Erdogan pour mettre fin à un processus de paix avec le PKK bien engagé depuis 2 ans, ordonner des vagues d’arrestations d’élus du HDP, mais aussi de militants d’extrême gauche, inciter ses partisans à attaquer systématiquement les locaux du HDP en Turquie. Dans le même temps, les avions turcs bombardaient les camps d’entraînement du PKK en Irak, mais pas ceux de Daesh bien sûr. De nombreuses villes du Kurdistan de Turquie sont sous couvre-feu et la police y provoque tous les jours des affrontements meurtriers. Les policiers qui ont traîné au bout d’une corde, derrière leur véhicule, le corps d’un jeune manifestant qu’ils venaient d’exécuter à Sirnak, se comportent exactement comme Daesh. En réponse à la répression, la population s’auto-organise.

Erdogan a tout fait pour provoquer de nouvelles élections en empêchant la formation d’un gouvernement de coalition. Le 1er novembre, date fixée pour les élections, il espère que le climat de peur et de guerre civile qu’il a créé profitera à son parti.
Pendant ce temps, le Rojava et Kobanê restent privés des armes et des couloirs humanitaires qui permettraient leur défense et leur survie face aux assauts de Daesh. Ce n’est pas un hasard si le petit Alan, retrouvé mort sur une plage turque, venait avec sa famille de Kobané.

Nous devons être aux côtés des Kurdes et des démocrates turcs pour les soutenir dans leur lutte contre l’oppression et pour la paix.

 

Exigeons de la Turquie :

  • l’arrêt des massacres et de la répression
  • la reprise du processus de paix
  • la garantie d’élections libres

Exigeons du gouvernement français :

  • l'arrêt de la collaboration avec Erdogan !

 

Premiers signataires : Coordination nationale Solidarité Kurdistan, CDKF, NPA, MRAP, Alternative libertaire, PCF, HDP-Europe, Union syndicale Solidaires, UDB, Le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), France-Kurdistan, Sortir du Colonialisme

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« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)