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Les Palestiniens, un peuple malade d'espoir - Montataire, 2 et 3 mai 2015

Comme le disait le poète Mahmoud Darwich, « l'espoir est la maladie incurable des Palestiniens, […] j'ai choisi d'être malade d'espoir ». C'est le sentiment qu'ont sans doute ressenti les participants du Printemps palestinien de l'Agglomération creilloise, le 4e du nom après ceux de 2010, 2011 et 2012.

Pourquoi le Printemps palestinien ?

pour s'enrichir mutuellement de la culture de l'autre, en collaborant, échangeant, partageant, découvrant… 

pour donner à entendre, à comprendre la vie palestinienne, son histoire, sa culture, pour la justice, et l'humanité.

Cette édition se déroulait dans la ville de Montataire qui, le mois précédent, avait fêté le 25e anniversaire de son jumelage avec le camp de réfugiés palestiniens Dheisheh, jumelage constituant alors une première mondiale, à fort contenu politique, sous l'impulsion du regretté Fernand Tuil, co-président de l'AJPF.

Depuis, les trois autres villes de l'agglomération se sont jumelées avec des camps : Creil avec Qadura, Nogent-sur-Oise avec Aïda, Villers-Saint-Paul avec Al Maghazi, situé dans la bande de Gaza.

Sous l'impulsion du collectif La Forge (avec notamment l'infatigable François Mairey) et des différentes structures associées à ces jumelages, un programme d'une grande richesse a été proposé le week-end des 2 et 3 mai, nourri des échanges avec les réfugiés palestiniens de ces camps.

Samedi, ouverture du Printemps palestinien. À voir tout de suite, accrochées à l'extérieur du Palace, une exposition sur la Nakba et des photographies d'Anne Paq et Joss Dray. À l'intérieur, les prises de paroles du sénateur-maire Jean-Pierre Bosino, du président de Nogent-Aïda Patrick Lefèbvre, de la représentante de Villers-Saint-Paul Marie-France Boutroue, d'Yvette Cesbron pour Creil-Palestine, de Karim Boukhacba pour la CAC et de Safwat Ibraghith, représentant de la Mission de Palestine en France. En milieu d'après-midi est proposé le film 5 caméras brisées, datant de 2011, étouffant par son sujet : la lutte non-violente menée contre la colonisation par les habitants de Bil'in en Cisjordanie, filmée par un paysan, Emad.

Ensuite, en passant par un massif de pancartes, direction la médiathèque, où est lue en arabe et en français de la poésie palestinienne. Suivra un direct par Skype grâce auquel nous ferons connaissance avec les femmes de Noor à Aïda, association venant en aide aux enfants souffrant d'un handicap. Au tour de Mohammad et Yasser Jamous, qui raconteront leur trajectoire, du camp de réfugiés de Yarmouk en Syrie jusqu'à la France (la Suède pour d'autres membres de leur famille). Ils s'expriment par l'intermédiaire du rap, sous le nom de Refugees of rap (vidéos - iTunes). Nous les retrouverons plus tard sur la scène du Palace pour finir la journée. Après la lecture des textes de Denis Lachaud, retour au Palace pour se régaler des préparations culinaires de la jeune Palestinienne Lulwa. Le photographe Éric Larrayadieu photographie les volontaires, sur les visages desquels est projetée un paysage de Palestine. Certains ont acheté des livres proposés par la librairie creilloise Entre les lignes, d'autres ont investi dans des produits palestiniens proposés par Le Philistin : faïences, savons, huile, dattes…

Dimanche. Les photos d'Éric sont à disposition, plaisent beaucoup. À 15 heures, rencontre avec l'historienne Sandrine Mansour-Mérien, autour de son livre L'histoire occultée des Palestiniens, 1947-1953 (voir les vidéos ci-contre). La photographe Joss Dray présentera ensuite ses photographies et leur histoire, suivie par Anne Paq (site - blog - Facebook) du collectif ActiveStills. Honneur ensuite à l'AJPF, avec la lecture d'un écrit d'Isabelle Tordjman-Tuil.

Derniers moments ensemble et se conclut cette édition du Printemps palestinien : l'année prochaine, il aura lieu à Nogent-sur-Oise.

 

 

Samedi 2 mai - Photos

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)