La ville de Montataire et le Comité de jumelage Montataire-Dheiseh ont proposé le 3 septembre une rencontre-débat pour présenter, dans un soucis pédagogique nécessaire, la situation en Palestine et réfléchir ensemble à ce que l'on peut faire pour imposer la paix.
Vous trouverez sur la partie droite de cette page internet onze vidéos reprenant les interventions de Noha Rashmawi, membre de l'ambassade de Palestine en France, d'Amir Hassan, originaire de Gaza, de Luna, avocate de Cisjordanie, et du sénateur-maire de Montataire Jean-Pierre Bosino, ainsi que leurs réponses et réactions aux réflexions de l'assemblée.
Vidéo 01/11 - Montataire et la Palestine, une longue histoire qui continue - Jean-Pierre Bosino
Jean-Pierre Bosino ouvre la soirée en rappelant que Montataire a été la première ville au monde à se jumeler avec un camp de réfugiés palestiniens, il y a 25 ans, et il a une pensée pour Fernand Tuil, combattant pour la paix et la liberté en Palestine et partout dans le monde, disparu en décembre 2013.
Vidéo 02/11 - Les nécessaires solidarités entre les peuples pour la paix - Noha Rashmawi
Noha Rashmawi souligne l'importance pour les Palestiniens de la solidarité du peuple français (manifestations, pétitions…), et plus généralement dans le monde pour la défense de la paix et de la justice.
Elle regrette le terme employé par les médias « conflit israélo-palestinien », renvoyant dos-à-dos la Palestine et Israël alors qu'il y a un agressé et un agresseur appuyé par les dirigeants de la communauté internationale. Interpellons les élus, construisons ensemble des solutions de paix et gagnons ce combat contre le colonialisme et l'occupation de la Palestine.
Vidéo 03/11 - Cisjordanie : la gangrène de la colonisation - Luna
Luna, jeune avocate venue de Cisjordanie, militante du Parti du peuple palestinien, présente la colonisation à l'œuvre en Cisjordanie, avec la confiscation des terres, de l'eau, les humilations continuelles subies par la population (comportement des colons envers les paysans, les enfants, les tracasseries de l'admnistration…) Elle souligne le rôle difficile des femmes palestiniennes, dû à la colonisation (prise en charge de la famille par l'absence du mari en détention administrative, par la vie dans les camps de réfugiés…) ou bien à une législation dépassée, reliquat des lois jordaniennes des années 1960.
Vidéo 04/11 - La bande de Gaza, une prison à ciel ouvert - Amir Hassan
Amir Hassan, natif de Gaza, explique les conditions de vie dans la bande de Gaza pour les 2 millions d'habitants (dont 1,5 millions, soit 75 %, ont le statut de réfugiés, avec des actions de l'ONU concernant la scolarisation, l'accès aux soins…) Les frontières militaires des quatre côtés du pays (dont la frontière avec l'Égypte et le cordon des navires militaires israéliens) et le blocus instauré en 2006 après la victoire du Hamas font que l'agriculture, la pêche, l'industrie et le commerce sont sinistrés dans la bande de Gaza, entraînant des taux de chômage et de pauvreté (85 %) très importants.
Vidéo 05/11 - Israël ne veut pas la paix, Israël veut la terre - Amir Hassan
Amir poursuit son intervention par ses réflexions sur la dernière intervention israélienne : 15 000 bâtiments bombardés, 11 000 blessés dont 25 % vont mourir ou auront des séquelles, le bombardement du consulat de France (aucune réaction du Quai d'Orsay) et de trois écoles de l'ONU… N'est-ce pas constitutif d'un crime contre l'humanité ?
La démilitarisation de la bande de Gaza est demandée, mais celle d'Israël qui massacre n'est jamais réclamée. Le cessez-le-feu à peine en vigueur, Israël annonce l'annexion de 400 ha en Cisjordanie : Israël ne veut pas la paix, Israël veut la terre.
Vidéo 06/11 - Tout est fait pour diviser le peuple palestinien - Noha Rashmawi
Dans toutes les occupations, l'occupant cherche à diviser la population occupée. Pour la Palestine, Israël le fait de plusieurs façons : politique, en poussant à la montée en puissance du Hamas pour contrer l'OLP ; géographique, en isolant Gaza de la Cisjordanie mais aussi les villages au sein de la Cisjordanie. Malgré cela, les Palestiniens ont réussi à faire un gouvernement de transition qui est la cause réelle du dernier déchaînement de violences par le gouvernement israélien.
Vidéo 07/11 - Oui, il faut boycotter les produits israéliens - Noha Rashmawi
Il y a toujours des prétextes pour ne pas faire les choses : « vous allez mettre les salariés palestiniens au chômage »… Or, les Palestiniens sont capables de travailler de façon indépendante.
Noha mentionne Buycott, application pour les téléphones permettant d'identifier les produits à boycotter.
Vidéo 08/11 - La Palestine et les autres pays arabes, c'est… pas simple - Amir Hassan - Noha Rashmawi
Amir regrette l'absence de positionnement politique des pays arabes face à l'agression israélienne, s'arrêtant à des déclarations d'attention qui n'ont pas de suites politiques. Noha différencie les dirigeants des peuples qui soutiennent la Palestine.
Vidéo 09/11 - Un conflit politique appelant des réactions politiques - Jean-Pierre Bosino
La dernière agression israélienne a été médiatisée, mais le conflit et l'occupation sont continus : c'est un conflit politique auquel il faut des réactions politiques.
Le traitement médiatique, cherchant un équilibre inexistant entre Israël et Palestine, est insatisfaisant, mais Jean-Pierre est convaincu que c'est en se rendant sur place, dans des délégations, que l'on est le plus efficace, par les témoignages portés ensuite devant les citoyens.
Vidéo 10/11 - Les destructions de l'agresseur israélien - Amir Hassan
Amir aborde les destructions de l'agresseur israélien, le coût de la reconstruction et de la nouveauté de cette guerre, avec le bombardement de tours civiles. L'espoir est toujours là, et il finit par des vers d'Aragon « Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange », de Palestine.
Vidéo 11/11 - « On n'a pas le droit de se décourager » - Jean-Pierre Bosino
Jean-Pierre Bosino, sénateur-maire de Montataire, conclut la soirée en appelant à soutenir les pacifistes israéliens, mentionne les dons à faire au Secours populaire et indique qu'« on n'a pas le droit de se décourager » et que l'on doit faire encore et toujours preuve de pédagogie face à la situation internationale particulièrement dramatique.
