Intervenant : Frédéric Rauch, membre de la commission Économie du PCF et rédacteur en chef de la revue Économie et Politique
PCF Oise - Creil - 30 janvier 2014
Partie 2/5 - Le pacte de responsabilité, encore une aide aux entreprises supportée par la collectivité sans contreparties |
Dans un contexte de concurrence internationale intense, il faudrait aider les entreprises à baisser les coûts de production en baissant le coût du travail.
Le pacte de responsabilité ouvre trois voies :
Le gouvernement s’est engagé au niveau européen à ce que le seuil structurel des finances publiques soit à l’équilibre d’ici 2017 et que la croissance des dépenses publiques soit nulle au même horizon, alors même que la hausse spontanée est de 2 %. Ce sont donc de nouvelles coupes drastiques dans les services publics qui sont programmées, ainsi que la diminution des dotations aux collectivités locales, avec la mise en place d’un système de bonus-malus selon leur regroupement.
Aucune mesure coercitive n’est prévue concernant les contreparties du pacte de responsabilité, c’est-à-dire l’emploi. Les objectifs seront définis au niveau national et déclinés par branches professionnelles. Seul un observatoire des contreparties est envisagé, qui observera. Les grandes entreprises profiteront de cette manne pour aller de nouveau sur les marchés financiers, tandis que les TPE-PME l’utiliseront pour redresser leur trésorerie. Les patrons le disent, ils n’attendent pas d’effet à court ou moyen terme sur la situation de l’emploi.
On se dirige vers une super-RGPP avec la mise en place d’un Conseil stratégique de la dépense, composé du président, du premier ministre et de quelques ministres. Ce Conseil évaluera chaque mois toutes les dépenses publiques.
On assiste à une dérive libérale et hyperprésidentielle du pouvoir actuel, alors que le déficit budgétaire augmente, avec des rentrées fiscales insuffisantes liées à la faiblesse de l’activité.