Fédération de l'Oise

Nous avons appris avec tristesse le décès accidentel de notre camarade Alain Moirez la semaine dernière. Nous adressons nos condoléances et notre soutien à sa famille, sa femme, ses enfants.

La cérémonie des obsèques aura lieu le

jeudi 4 juillet 2013 à 11 heures

au funérarium de Méru

Ni fleurs ni couronnes. 

Alain Moirez avait notamment été premier adjoint à la municipalité de Persan et collaborateur au Conseil national et dernièrement au CIDEFE, où il a eu la responsabilité du développement territorial.

Hommage de Jean-Claude Miral et Yves Rémy, sur le site www.elunet.org

 

 

Alain, notre bel ami

Un bel ami, un ami discret, sensible nous a quitté.

Il a été renversé par une voiture alors qu’il parcourait sa campagne en vélo. C’était sa passion.

Alain aimait la « petite reine » pour ces moments de vagabondage, ces instants où la mécanique se marie si bien avec le vent, les bas côtés semés de coquelicots. Il aimait cet effort de cyclotouriste où les jambes fatiguées font tant de bien pour ressourcer notre vision intime du monde. L’intimité d’Alain était évidemment ensoleillée de sa femme Katia et tous ses proches. Elle était aussi de son choix d’être devenu communiste à l’heure des premiers rasages d’homme et les paies d’ouvriers.

Alain Moirez avait bouclé ses trimestres nécessaires à sa retraite, avant la réforme Sarkozy, dans la « maison » Cidefe. Il avait connu tôt le monde du travail, le monde des petites « boites » où l’exploitation ouvrière était bien réelle. Et elle est encore…

Il fut ensuite un dirigeant départemental, national de la jeunesse communiste, un « permanent du parti » - comme il est dit entre initiés – rompu à la modestie des portes à portes, des matins tôt aux entrées des entreprises. Il fut aussi un premier adjoint au maire à la charge élective bien délicate. Ce chemin l’a conduit à croiser celui du Cidefe et à exercer les fonctions de responsable des formations nationales puis de responsable des formations territoriales.

Des rencontres culturelles en Avignon à une palette de thèmes de formation définis avec les antennes territoriales du Cidefe, Alain aimait le travail bien fait. Celui où en fin de journée le chiffon peut être posé avec fierté sur la machine outil. Celui où l’on s’échange des clins d’œil complices au soir d’une action de formation réussie, car riche de toutes les humanités. Il était comme cela, Alain. Il nous apprenait, en se frottant à lui, à souder le mot « humble » à tous les autres.

Nous sommes tristes jusqu’aux os. C’est une peine qui courbe douloureusement l’échine, le cœur. Mais Alain aurait à notre place remonté les manches. Il nous aurait dit, avec gentillesse : allez, on s’y met !

Jean-Claude Mairal


Yves Rémy