Comme l'année passée, c'est la cellule PCF de Nogent-sur Oise qui a dû organiser la cérémonie de commémoration du cessez-le-feu en Algérie le 19 mars, à titre privée. La municipalité, arguant de l'absence de demande de la part la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), est en effet la seule de l'agglomération à ne rien faire. Invité par la secrétaire de cellule Nellie Rochex, le maire n'a pas donné suite.
La loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc a pourtant été adoptée en décembre dernier et le préfet de l'Aisne a par exemple invité les municipalités à célébrer cette journée.
Au monument aux morts, les drapeaux étaient hissés mais le maire n’avait même pas fait mettre les supports pour les gerbes…
Après la sonnerie aux morts, la minute de silence puis l’appel des morts, le dépôt des gerbes (FNACA Oise & PCF Nogent) et la Marseillaise, M. Gérard (Comité de Montataire) a lu une déclaration au nom de la FNACA.
Émile Carbon (ancien combattant nogentais d’Algérie) a rappelé que plusieurs élus UMP des bords de la Méditerranée, dont Christian Estrosi, maire de Nice, Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, ont refusé de célébrer cette cérémonie, plus prompts à entretenir la mémoire partisane de l’OAS que de se conformer aux directives ministérielles.
Nellie Rochex (PCF Nogent) a rappelé les termes de son dernier courriel au maire de Nogent c’est-à-dire : « Il serait dommage que cette municipalité, celle-là même qui a mis en place un jumelage avec un camp palestinien, soit confondue avec des nostalgiques de l’Algérie française, élus de droite ou d’extrême droite, ou complaisants vis-à-vis d’une frange de la population toujours revancharde. »
Merci à M. Gérard, nos amis de la FNACA, les porte-drapeaux et aussi à Claude, Christian, Émile et Joël.
