Le PCF de l'Oise et la mairie de Montataire sont indignés par les conditions dans lesquelles sont placées les ex-salariés de Still (ainsi que ceux de Juy SA à Crépy-en-Valois), à qui l'on a proposé d'attendre fin 2013 pour une hypothétique reprise d'activité, alors que le redémarrage de la ligne de production est repoussée depuis novembre 2012.
Jusqu'à quand va-t-on laisser M. Dumarey jouer avec eux, alors que M. Hollande, alors candidat, était venu faire un discours volontariste sur la réindustrialisation du pays. Aux actes !
Rassemblement de soutien aux ex-Stillmardi 5 mars 201318 h 30Place de la Mairie de Montataire |
Après avoir proposé la semaine dernière à la soixantaine de salariés de l'ex-entreprise Still de partir contre un versement de 2 000 €, ce mardi 26 février le directeur industriel de Still et de Juy - les deux sites de l'Oise que Punch Metals International a rachetés en 2012 - a lu une proposition du directeur de PMI, M. Dumarey sur un énième nouveau projet.
Il s'agit cette fois de garder 7 personnes jusqu'à la fin 2013, période à partir de laquelle un nouveau projet non défini sera mis en place.
Les salariés de Still (et de Juy) continuent donc à subir les fulgurances de ce M. Dumarey, sans que rien de finalisé n'ait été présenté une seule fois.
Nous reproduisons ici le témoignage d'un salarié de Still suite à la réunion de ce matin, qui montre le désarroi ressenti devant le comportement patronal.
Bonjour Monsieur,
Je vous remercie pour votre message, et vous tiens informé de la situation de ce matin...
Comme prévu, nous nous sommes rendus à l'usine à 8 heures.
M. Gruyaert nous a alors lu un mail de M. Dumarey daté d'hier soir, et adressé au ministère du redressement productif.
Dans ce mail, et suite à sa conf call de vendredi avec le ministère, il y indique qu'il a un nouveau projet pour Montataire (sans plus d'explication que cela) mais que celui-ci ne pourra voir le jour qu'en fin d'année 2013 !!!
Pour cela, il ne gardera que 7 personnes sur le site jusqu'à la fin de l'année, et mettra un terme aux 58 contrats restants (en promettant alors une "ré-embauche" d'une soixantaine de personnes en fin d'année).
Sous quelle forme ? Licenciement économique ? Rupture de période d'essai ?
Nous ne savons pas !
Tout ce que nous savons c'est que nous devrions recevoir nos courriers recommandés d'ici mercredi.
J'ose espérer que le ministère du redressement productif ne va pas se contenter de ces maigres explications ?
Je crois qu'on touche le fond. Mes collègues et moi-même n'avons jamais vu ni entendu parler d'une telle situation ailleurs !
On nous ballade, encore et encore ...
Je ne sais plus quoi faire, quoi penser, je suis fatigué de tout cela.
Je veux juste travailler.
Merci de m'avoir lu.
Sincères salutations.