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36e congrès du PCF - 3e initiative nationale-Refonder la République - Marseille, 15 décembre 2012

Après « l'enterrement de l'enterrement du PCF » au siège du PCF avec les nouveaux adhérents et la rencontre sur l'industrie à Lille, la 3e initiative nationale dans le cadre du 36e congrès du Parti s'est déroulée le samedi 15 décembre à Marseille. Son thème était « Refonder la République : reconquérir la liberté, reconstruire l'égalité des droits et refonder la fraternité ».

Après deux tables rondes, Pierre Laurent a clos la journée par un discours mobilisateur.

 

Source : La Marseillaise - Léo Purguette - 16 décembre 2012

Le PCF dédiait hier à Marseille la 3e initiative publique de préparation de son Congrès au « vivre ensemble ». Fragmentation de la société, égalité des droits, démocratie, pluralisme étaient en débat.

Marianne brandissant un drapeau tricolore et une guitare électrique sur les affiches. Les communistes l'avaient promis, leur congrès sera rock'n roll ou ne sera pas.

Ils ont choisi Marseille pour y organiser leur 3e forum public pour le préparer. Au programme de la rencontre : la République et le « vivre ensemble. » Pourquoi la cité phocéenne ? Pierre Dharréville, Secrétaire départemental du PCF 13 donne sa part de réponse en ouverture des débats. Ville populaire et portuaire, Marseille a pour mythe fondateur l'union vieille de 2 600 ans de Gyptis fille du chef d'une tribu locale et Protis, capitaine d'un navire venue d'Asie mineure. C'est aussi la ville, où en 2012 « un homme ameutant quelques voisins a chassé violemment des familles roms du bas d'un immeuble d'une cité populaire avant d'incendier leurs maigres affaires. »

Guerre des pauvres, discriminations, chômage, insécurité, Marseille concentre les maux qui traverse la société et simultanément recèle des solidarités et une mixité qui en sont la richesse. « Pour vivre heureux vivons ensemble et pour vivre ensemble vivons égaux », lance Pierre Dharréville.

Première table-ronde, « Notre vivre ensemble en souffrance ». Un film de l'anthropologue Elvire Guern-Dalbi fait témoigner des Français sur leur vision de la République. Leurs propos surprennent, parfois dérangent l'assistance comme ceux d'une Française à la peau noire qui trouve que son pays est « un peu trop terre d'accueil » ou ceux d'une Natacha qui parle de « vrais et de faux Français » mais finit par lâcher : « En fait, il faudrait plus de travail. »

Dans la salle, l'anthropologue Jean-Loup Amselle analyse la fragmentation de la société à l'œuvre comme un processus auquel participe des « entrepreneurs d'éthnicité qui s'érigent en porte-parole de communauté créées à cet effet ». Un formatage qui renforce par opposition l'idée d'une « identité française de souche qui pourtant n'existe pas ». Pour Fabienne Haloui dirigeante nationale du PCF, « Il y a urgence à redonner de l'unité pour mener le combat de classe. » Pas question pour autant de mythifier ce qu'est la République : « c'est la catin des capitalistes qui payent pour violer ses lois sur la parité ou le logement social », dénonce Pierre, un militant.

« Ca suffit l'égalité des chances, on veut l'égalité des droits ! » insiste quant à lui un membre de l'association Quartiers Nord quartiers forts.

Deuxième table-ronde, « Refonder la République », deuxième film. Cette fois des habitants d'un quartier populaire témoignent de leur envie de changer les choses. « Les politiques ont d'autant plus tendance à s'éloigner des citoyens qu'ils ne sont pas vraiment aux manettes », analyse l'une d'entre eux. Confiscation du pouvoir par la finance et éloignement des lieux de décisions sont à plusieurs reprises évoqués. L'occasion pour Gaby Charroux, député-maire PCF de Martigues de s'élever contre le projet de métropole marseillaise, pour lui une atteinte grave à la démocratie de proximité. « Il faut changer la représentation politique et répondre au besoin d'intervention directe dans une VIe République », estime la dirigeante communiste Nicole Borvo-Cohen Seat avant d'ajouter, comme plusieurs intervenants, qu'une des batailles prioritaires à mener « c'est de mettre fin à la toute puissance patronale dans l'entreprise en y faisant entrer la démocratie ».

Faire vivre la démocratie n'est pourtant pas simple comme l'indique Patricia Fernandez-Pedinielli, maire PCF de Port-de-Bouc, avec notamment les difficultés du mouvement mutualiste dans les Bouches-du-Rhône pourtant fondé sur l'idéal démocratique.

Agnès Freschel, rédactrice en chef du magazine Zibeline estime qu'il faut repenser la culture pour repenser la République et regrette « qu'aujourd'hui ce ne soient plus les comités d'entreprises qui s'intéressent à la culture mais les patrons pour la mécéner ». En écho dans la salle, Maxime Picard, syndicaliste CGT de Presstalis, en lutte contre un plan drastique de restructuration de l'entreprise coopérative de la presse lance : « Quelle république, quelle démocratie imaginer sans le pluralisme de la presse ? »

La refondation de la République commence par la reconquête des mots pour Patrice Bessac, dirigeant du PCF qui cherche à aller au delà du constat : « nous voulons la République réussie, l'universalisme abouti ». Alain Hayot également membre du Conseil national veut « reconstruire de l'en-commun » et que le PCF se regarde tel qu'il est pour redevenir « le parti des classes populaires ».

Ce sont bien elles, en réinvestissant la politique qui auront la force de refonder la politique.

 

Il y a actuellement 2 réactions

  • Drôle ou pas, mais pas de notre fait…

    Nous sommes dans l'Oise et nous n'étions pas à cette rencontre à Marseille, malheureusement : nous avons repris ce texte sur le site du PCF 13, qui lui même retranscrit un article de La Marseillaise. http://13.pcf.fr/33013

    Par clcourtin, le 18 December 2012 à 22:07.

  • Que c'est drole !

    Dans ce commentaire, je suis surpris: vous n'évoquez pas deux personnes qui étaient présent au débat: Monsieur Mohamed Itrisso, Responsable associatif et Madame Maruja Otero. Je ne comprends pas cet oubli. Mohamed Itrisso avait quelque chose à dire sur le vivre-ensemble à Marseille et on ne peut pas cantonner Madame Maruja Otero à une "Madame Loyal". Elle connaissait bien son sujet. Ces oublis sont navrants.

    Par fanc'h, le 18 December 2012 à 19:30.

 

36e congrès du PCF - 3e initiative nationale-Refonder la République - Marseille, 15 décembre 2012

le 17 December 2012

    Texte du discours de Pierre Laurent

    Introduction de Pierre Dharréville

    Vivre ensemble, démocratie, République. Intervention de Pierre Dharréville

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    « Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)