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Serge Macudzinski-Discours pour la Journée nationale de la déportation - Saint-Maximin, 29 avril 2012

« S’il est un devoir que nous devons accomplir chaque année, c’est bien celui-là : venir devant ce monument aux morts, se souvenir de cette tragédie que fut la déportation. Se souvenir de ce que fut cette horrible découverte de ces camps. Mesure-t-on, aujourd’hui,68 ans après la libération de ces camps, l’affreux naufrage dans lequel fut entraînée toute l’Europe ; tout cela parce que le peuple allemand avait quelques années avant donné le feu vert au parti Nazi : National socialiste allemand. La suite chacun doit la connaître : fin de la démocratie, fin des libertés, exacerbation du nationalisme, militarisation à outrance, arrestations massives des opposants allemands qui furent les premiers à peupler ces camps… et, surtout : mise en œuvre de l’idéologie nazie qui, dans le contexte d’une grave crise économique, trouva dans les Juifs  le bouc émissaire responsable, à l’époque de tous les maux.

L’application implacable de cette idéologie raciste et barbare mena à l’utilisation massive et rationalisée de la déportation de millions de gens, dans des camps de concentration qui devinrent bien vite des camps d’extermination : des millions de morts, des Juifs, des Tziganes, mais aussi des politiques, des communistes surtout… Tout cela parce qu’un peuple s’était laissé abusé, en raison de difficultés économiques, d’une grave crise à l’époque, jusqu’à confier son pays à un parti à l’idéologie nationaliste et raciste, mais soutenu par les milieux d’affaires : les grands patrons sidérurgistes de la Ruhr, entre autres…

 

On pouvait penser, on pouvait espérer que des leçons d’une telle dimension inhumaine auraient marqué définitivement les consciences ! Permettez-moi, Mesdames et Messieurs, d’en douter, et, cela y compris dans notre pays, y compris dans notre ville ! Qu’une candidate à une élection aussi importante que celle de la présidence de la République française ait pu rendre hommage à M. Brasillach, il y a peu de jours, en est une illustration. Cet écrivain acquis à l’idéologie hitlérienne, fusillé à la Libération, n’avait-il de sa main signé les arrêtés envoyant notamment des centaines d’enfants juifs à la déportation ! Hé oui ! De telles déclarations sont encore possibles, en France, en 2012 ! 

 

Se souvenir est ne nécessité, mais quand, de nouveau la bête immonde repointe le nez, il faut la combattre sans la moindre concession, sans le moindre compromis. Certes, tous nos concitoyens n’ont peut-être pas pleine conscience de ce qu’ils font… ? Mais l’histoire est là pour nous rappeler à nos devoirs : ceux qui président à ces idéologies n’ont pas changé, ils sont toujours aussi dangereux. 

 

Non ! Plus jamais cela ! »

 

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