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20220819-L'Huma-Oise-Thierry Aury : « Tous les ans, des gens voient la mer pour la première fois »

20220819-L'Huma-Oise-Thierry Aury : « Tous les ans, des gens voient la mer pour la première fois »

Les communistes de l’Oise et leur secrétaire départemental, Thierry Aury, préparent, le samedi 20 août, une journée à la plage pour alerter sur ces Français qui ne prennent pas de congés.

Cette année encore, ­direction Dieppe, sa plage et ses falaises. Comme plusieurs autres fédérations du PCF au cours de l’été, celle de l’Oise organise, samedi 20 août, une journée à la mer à destination des plus précaires, sur le thème du droit aux vacances. Quatre Français sur dix ne partent pas en congés, un chiffre qui stagne depuis les années 1990. Thierry Aury, secrétaire départemental, détaille l’initiative.

 

Pourquoi le PCF de l’Oise organise-t-il une journée à la mer ?

Le droit aux vacances est loin d’être une réalité pour tout le monde dans notre pays, quatre-vingt-six ans après la conquête des congés payés par les salariés en 1936. Il reste une part importante de Français, quatre sur dix, qui ne partent pas en vacances. C’est la 28e fois que le Parti communiste de l’Oise organise cette journée à la mer, mais elle est toujours d’actualité et toujours plébiscitée, a fortiori en cette année de forte inflation.

Qui sont celles et ceux inscrits pour aller à Dieppe ?

Il y a des salariés précaires, des temps partiels souvent contraints, des parents isolés avec leurs enfants, des femmes seules retraitées qui survivent avec de faibles pensions. Ce sont des gens qui travaillent ou ont travaillé, qui devraient pouvoir partir et pourtant qui nous disent : « Sans vous, on ne pourrait pas. » C’est pourquoi le PCF appelle plus largement à la revalorisation des salaires et des petites retraites. De l’Oise, aller à Dieppe en train est possible, mais il n’y a aucune liaison directe, ce serait donc long et cher : environ 40 euros par personne pour un aller-retour. Et, en voiture, c’est également plus cher (36 euros d’essence pour un aller-retour depuis Beauvais – NDLR). Avec cette journée, nous arrivons à limiter le coût à 13 euros par adulte et 6 euros par enfant pour couvrir les frais d’organisation, l’essence des cars, on ne touche rien.

Le PCF est à l’initiative : c’est donc une journée politique autant que détente ?

Nous, en tant qu’organisateurs, nous l’assumons comme une initiative politique, pour porter la question du droit aux vacances. On joint l’acte concret aux discours. Cela permet aussi de médiatiser un sujet qui ne l’est pas assez. Le ­départ en vacances, cela fait ­pourtant partie intégrante du développement des jeunes, de l’accès à la culture. Il devrait y avoir une ­politique d’aide ambitieuse au (re)développement de centres de vacances, avec davantage de soutien aux associations organisatrices et aux collectivités locales.

Quant aux salariés, les comités d’entreprise restent un levier important du droit aux vacances : il faut lutter contre les grandes entreprises qui le contournent en externalisant les activités ou en multipliant les filiales. Mais pour ce qui est des inscrits, tout le monde peut venir, l’idée est de proposer une journée d’évasion et de détente au bord de l’eau. Tous les ans, on a d’ailleurs des gens, des jeunes comme des plus âgés, qui découvrent la mer pour la première fois.

 

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