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Congrès de l'Union des Maires de l'Oise (UMO) : les élu·e·s communistes s'adressent aux autres élu·e·s - Beauvais, 6 novembre 2021

Réunie le 21 octobre dernier, l’Association départementale des Élu·e·s communistes et républicain·e·s de l’Oise (ADECR Oise), à l’occasion du Congrès de l’Union des Maires de l’Oise (UMO) du 6 novembre, s’est adressée aux élu·e·s de l’Oise sur les préoccupations populaires et pour déjouer la tentative macroniste de soumettre les élu·e·s locaux·ales. Écho des débats de l'Assemblée du 21 octobre.

La situation financière tendue des collectivités a été de nouveau soulevée, avec les charges supplémentaires de la crise sanitaire, non compensées par l’État. Alors même que l’autonomie et les capacités financières des collectivités locales ont été mises à mal par les décisions de N. Sarkozy (fin de la taxe professionnelle), de F. Hollande (réduction des Dotations de Fonctionnement), de E. Macron (fin de la Taxe d’Habitation), il est de plus en plus difficile de répondre aux besoins des populations. Les élu·e·s communistes portent l’exigence d’une profonde réforme de la fiscalité permettant d’apporter aux collectivités la part nécessaire des richesses produites pour financer les services publics locaux.

C’est pourquoi les élu·e·s communistes appellent les maires à déjouer la manœuvre macroniste visant à soumettre l’Association des Maires de France (AMF) qui regroupe, sur une base d’indépendance vis-à-vis du pouvoir en place, la très grande majorité des maires :

Pour la première fois depuis longtemps deux listes s’affrontent pour la Présidence et le comité directeur. Sans ambiguïté les élu·e·s communistes et républicain·e·s se retrouvent sur la liste conduite par David Lisnard. L’AMF a toujours été une association pluraliste transpartisane qui n’a comme seul objectif que la défense et la promotion de nos communes, avec y compris des succès remportés contre des décisions qui allaient à l’encontre des intérêts de nos collectivités. Avec cette 2e liste conduite par Philippe Laurent [avec Caroline Cayeux, maire de Beauvais, en 4e place] c’est la mainmise sur l’AMF par E. Macron qui est en jeu. Non content de mépriser les maires, le Président sait bien que l’AMF compte dans le débat national, il veut s’assurer de son soutien pour ses mauvais coups.

Les élu·e·s communistes ont aussi évoqué la dégradation du système de santé avec en particulier la situation de l’hôpital de Creil dont le service des urgences continue de péricliter ou avec la désertification médicale ; plusieurs élu·e·s ont valorisé la nécessité de créer des centres publics de santé, avec des médecins salarié·e·s.

La question catastrophique des liaisons ferroviaires est aussi un gros sujet de mécontentement, avec retards, pannes, annulations quasi-quotidiennes, conséquences de décennies de non-investissements et de suppressions d’emplois de cheminot·e·s : les sorties démagogiques de X. Bertrand et sa volonté de livrer les TER à des sociétés privées ne répondent en rien au problème.

Plusieurs élu·e·s ont aussi soulevé la question du logement, avec des loyers et un prix de l’immobilier qui s’envolent tandis que les sociétés HLM sont en difficulté pour répondre aux besoins : « 25 à 30 000 demandes de logement insatisfaites dont 5 000 sur le seul Bassin creillois ».

Enfin l’ADECR appelle à une large mobilisation des élu·e·s, avec vote de vœux, sur les conséquences de l’explosion des prix de l’énergie pour les budgets familiaux mais aussi des communes, du Département, des associations, des entreprises.

L’Assemblée de l’ADECR a souhaité le renforcement des actions pour la formation des nouveaux·elles élu·e·s, pour favoriser les échanges et pour mieux aider les élu·e·s isolé·e·s.

 

 

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)