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Hommage à Marie-Claire Martineau - 14 mai 2021

Nous repoduisons ici l'hommage rendu le 14 mai 2021 par Martine Pleuchot, à notre camarade clermontoise Marie-Claire Martineau à l'occasion de ses obsèques.

 

Hommage à Marie-Claire Martineau, le 14 mai 2021, par Martine Pleuchot

À toi Jeannot, à vous Christophe, Anne-Marie, Sylvain, Sandra, à vous les petits-enfants Pierre, Mathieu, Emma, Louise et Zoé, à vous la famille, à vous ses ami·e·s, à vous toutes et tous ; je tenais au nom du Parti communiste français rendre ce dernier hommage à Marie-Claire.

Marie-Claire, tu étais une de ces personnes que l’on apprécie croiser au cours d’une vie, car tu étais bienveillante, à l’écoute et respectueuse de l’autre. 

Clermontoise, tu as baigné dans une atmosphère militante. Ton grand-père paternel, charron à la ferme de l’hôpital psychiatrique était au Parti radical socialiste. Tes parents étaient communistes de cœur. Ton enfance ne fut pas facile car ta mère malade a été hospitalisée quelques années ce qui a amené ton père à vous placer en pension à Domfront toi et ta sœur pendant quelques années. Vous êtes revenues vivre chez vos parents quand tu avais12 ans.

À 14 ans, tu as fait tes premières armes en distribuant des tracts PCF lors de la campagne électorale des municipales puisque ton frère Michel était sur la liste conduite par le camarade communiste Paul Philippe. Tu te souvenais que lors d’une distribution dans le quartier de la gare, le propriétaire du café restaurant Le Normandie », qui était de droite, vous avait poursuivis.

En 1963 tu rencontras Jeannot avec qui tu t’es mariée en 1964. De cette union sont nés Christophe en 1966 et Sylvain en 1967. 

Peu après ton mariage tu es devenue infirmière de secteur psychiatrique.  

En 1968, tu travaillais au pavillon Renaudin, où tu étais la seule gréviste. Syndiquée à la Cgt, tu t’absentais pour aller tenir le piquet de grève à la loge de Fitz-James. Dans la foulée tu as adhéré au Parti Communiste. Tu as milité à la cellule de l’hôpital psychiatrique dont le secrétaire était Maurice Lababsa. Tu distribuais des tracts à la porte en dehors de tes horaires de travail. 

C’est en 1981, quand je fus diplômée que j’ai fait la connaissance des camarades de la cellule et eu la chance de te rencontrer, toi, Marie-Claire. Nous avons de suite sympathisé, tu étais bienveillante, rassurante vis-à-vis de cette jeune personne que j’étais.

C’est en 1983 que tu es élue sur une liste d’union de la gauche conduite par André Vantomme. Tu seras maire-adjointe à la jeunesse et aux sports. Tu t’engages pleinement dans ces cinq mandats pendant 25 ans, ce jusqu’en 2007. Tu n’as jamais compté ton temps. Bien heureusement tu as pu t’appuyer sur Jeannot afin qu’il soit auprès de vos enfants pendant ton absences.

Ce ne fut pas une mince affaire car être élue dans une liste d’union amène des débats et aussi des contradictions. Mais aussi à l’intérieur du Parti il y a eu des débats très vifs. Malheureusement Jeannot et toi avez été confrontés à des malveillances de la part de certains camarades. Ce fut une période très éprouvante et cela ne t’a pas empêchée de rester fidèle à ton Parti. Pendant toutes ces années de mandature, tu as été intègre et honnête ne t’ayant jamais enrichi avec tes indemnités puisque tu les reversais.

Pendant ces différents mandats tu as siégé au CA de l’hôpital Général de Clermont où tu as toujours défendu les personnels. 

Comme l’ont souligné les maires successifs lors de l’hommage qui a été rendu par la municipalité, tu as été une de ces militantes élues qui a œuvré pour le bien-être des Clermontois, pour faire en sorte qu’ils puissent accéder aux sports dans de bonnes conditions. Tu as œuvré à la création d’un Conseil municipal Jeunes, du service jeunesse et à la construction du Centre socio-culturel.

Tu étais proche de tes collaborateurs et défendais les personnels. Tu étais d’une grande disponibilité pour tous les clubs sportifs et associations avec qui tu avais de très bonnes relations et qui t’appréciaient énormément. Par rapport à ce que tu as accompli tu as toujours été discrète, humble et digne.

Tu m’avais confiée, que ces mandats t’avaient enrichie intellectuellement et culturellement, que tu avais apprécié ce travail d’équipe, de recherche et de mise en place de projets.

Depuis quelques années la maladie t’avait contrainte à vivre différemment. Par deux fois tu avais pu vaincre la mort et à chaque fois tu t’en es sortie mais que plus affaiblie.

Tu étais éprouvée physiquement et moralement mais tu ne te plaignais jamais. Ce qui était difficile pour toi c’était de te savoir diminuée à cause de ta maladie. Tu étais grandement reconnaissante vis-à-vis de Jeannot qui t’a aidée et accompagnée au quotidien. D’ailleurs tu en étais quelquefois gênée. Depuis la pandémie, tes enfants et petits-enfants te manquaient car tu ne pouvais plus les voir aussi souvent qu’auparavant. Ta famille a toujours beaucoup compté pour toi et c’était un plaisir de les recevoir quasiment tous les week-ends.

À ma dernière visite, quatre jours avant ta disparition, je t’ai vue très affaiblie, amaigrie mais jamais je n’aurai pensé ne plus te revoir.

Marie-Claire, c’est avec une grande tristesse que je te dis adieu.     

 

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