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Cette #saison2 2019-2020 est maintenant close : elle n'aura pas été de tout repos ! Pour des raisons différentes (mouvements sociaux pour dire non à la réforme contre les retraites de Macron et exiger une réforme progressiste, puis crise sanitaire du coronavirus), des séquences programmées n'ont pas pu se tenir. Même incomplète, la #saison2 contient assez de matériaux pour s'enrichir et répondre à notre soif de connaissances ! |
L’Université permanente #saison2
La première année de l’Université permanente s’est terminée en juin. La deuxième session débutera en octobre. Les objectifs étaient les suivants : s’adresser à tous les curieux au-delà des rangs communistes, proposer des conférences accessibles à tous et participer à la revitalisation en cours d’une tradition de pensée héritière de Marx et du matérialisme.
C’est un point qui me semble décisif. On ne peut pas gagner politiquement sans être solide d’un point de vue idéologique ou théorique. « Solide » ne voulant pas dire « borné » ou « obtus », bien au contraire. La solidité ne peut venir que de la confrontation exigeante à d’autres traditions. La politique ne se résume pas à la question des programmes, question décisive s’il en est. Elle est aussi proposition d’une perspective globale sur le monde social. Car il n’y a pas d’illusion à se faire : on est toujours pris dans une vue générale, qu’on le veuille ou non, qu’on en ait conscience ou non. Désinvestir la question théorique, c’est glisser mécaniquement vers la confusion et in fine vers l’idéologie dominante.
Le bilan de la première année est plutôt positif au regard de nos ressources. Je tiens à remercier en particulier Lorraine Finkl pour son énergie mise à la disposition de l’Université permanente. Nous avons rencontré des problèmes techniques. Ils sont surmontés désormais. Les conférences ont été globalement accessibles. Une partie d’entre elles sera publiée aux éditions Hermann. La conférence ouvrant le cycle d’histoire, celle de Claude Mazauric est d’ores et déjà publiée sous le titre : 1789, la Révolution de France.
Cette première année est passée, mais les conférences demeurent accessibles sur YouTube. Elles peuvent être vues et revues, écoutées où l’on veut. Elles peuvent aussi servir de base à des formations ou des discussions. Bref, elles constituent un ensemble de ressources dont il faut se saisir.
L’année dernière nous proposions quatre cycles : la Révolution française en histoire, Aragon en littérature, le matérialisme en philosophie, et l’analyse des crises en économie. Nous aurons cette année encore quatre cycles, mais aux contours disciplinaires différents.
- Le cycle littérature, élaboré par Olivier Barbarant et Victor Blanc, est reconduit ; il sera intitulé : Femmes et littérature. La première séance, le 15 octobre, sera consacrée à Marguerite Duras.
- Le cycle histoire, conçu avec Jean-Numa Ducange et Raymond Huard, entre dans le XIXe siècle, histoire de la classe ouvrière, du mouvement ouvrier et des révolutions, de 1815 à la Commune.
- La nouveauté, c’est l’introduction d’un cycle consacré aux sciences qu’Ivan Lavallée nous a aidés à élaborer. Découvrir les grands enjeux scientifiques de notre temps, comprendre les exigences de la rationalité scientifique est indispensable face à la montée d’obscurantismes en tout genre.
- Enfin, un cycle « interdisciplinaire » réunissant philosophes, historiens et économistes, élaboré par Constantin Lopez et moi-même. Une lecture linéaire, section après section, du livre I du Capital de Marx. C’est un pari, l’idée n’existe pas à notre connaissance sous la forme de conférences filmées. On a l’ambition de faire entrer le plus grand nombre dans ce livre réputé difficile mais qu’on abordera patiemment. L’enjeu politique est énorme ; on a avec ce livre des clefs pour comprendre le mode de production capitaliste dans lequel nous sommes pris.
Le format est le même que l’année dernière : tous les mardis ou presque, une conférence. Elles se tiendront Espace Niemeyer, place du Colonel-Fabien, à 19 h. Sauf pour le cycle histoire qui aura lieu à l’École normale supérieure, 45 rue d’Ulm. Le détail du programme est disponible sur Facebook. J’encourage toutes et tous à aider à la diffusion de l’Université permanente, dans les réseaux militants et au-delà. C’est aussi un excellent moyen d’entrer en contact avec de possibles sympathisants.
Florian Gulli, professeur de philosophie, président de l’Université permanente.
avec des philosophes, des historiens et des économistes. Il propose une lecture suivie, pas à pas, de la grande oeuvre de Marx, le livre I du Capital (1867), texte difficile mais indispensable pour qui veut comprendre « le mode de production capitaliste ».
Après le succès de son cycle Aragon, l’Université permanente en partenariat avec la Maison Elsa Triolet-Aragon, consacre cette fois-ci une année de travail à interroger, s’il y a lieu, la spécificité de l’écriture des femmes dans la littératures française. A travers l’examen de plusieurs figures féminines comme Colette ou Violette Leduc, autant que par une carte blanche donnée à des écrivaines contemporaines. Il s’agira de montrer l’extraordinaire apport littéraire des femmes à une histoire bien trop soumise aux carcans de la domination masculine.
Ce cycle veut être une introduction à la problématique scientifique. Il ambitionne de donner un aperçu des questions, des enjeux, des concepts et des méthodes mis en oeuvre par l’activité scientifique. Il entend rendre accessible des savoirs complexes, mais nécessaires à toute compréhension du monde. Il débutera par une intervention d’Evariste Sanchez Palencia de l’Académie des Sciences.
Après la Révolution, l’Université permanente poursuit son investigation d’une histoire populaire de la France entre rêves et combats. C’est le tumultueux et décisif XIXème siècle que nous envisageons en 2019-2020, des lendemains de défaite (1815) jusqu’au triomphe (précaire…) de la Commune de Paris (1871).
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