Fédération de l'Oise

Fédération de l'Oise
Accueil
 
 

09 avr.08:30
 
 

 

Réunion « Retraites et réforme Macron »

avec Daniel Junker,

animateur du collectif Activité en direction des retraité-e-s

lundi 9 avril 2018 à 9 h 30

siège du PCF Oise à Creil

 

Article paru dans Plein Temps n° 56 de février 2018

 

 

Retraites

la réforme de Macron

 

Lors d’une rencontre avec la CGT, en décembre dernier, le Haut Commissaire J.-P. Delevoye, après avoir annoncé que la réforme des retraites voulue par le président de la République serait une réforme politique, a présenté quelques pistes en matière de calendrier, de méthode et d’objectifs.

Il est envisagé un projet de loi dans le 1er semestre 2019 avec un vote autour de juin 2019. Au cours du 1er semestre 2018, environ 14 groupes de travail techniques (ministères, équipes administratives mais sans les syndicats) devraient travailler par bloc thématique, toutes les questions que pose une réforme systémique.

Ce projet Macron s’inscrit dans les dogmes libéraux des traités européens : baisse des déficits publics comme impératif absolu, retour à la croissance par une ponction sur les finances publiques au travers de l’ensemble des réformes économiques, fiscales, sociales et organisationnelles de la sphère publique.

« On sait ce qu’on verse, on ne sait jamais ce qu’on reçoit »

Il s’agirait d’un régime par répartition où seule la cotisation est définie, mais pas la prestation. La capitalisation des cotisations devient totalement fictive, car la revalorisation du capital virtuel est réalisé à partir d’un indice tel que le salaire moyen (comme en Suède), le PIB (comme en Italie), la masse salariale, les prix... donc pouvant évoluer à tout moment.

Le capital retraite (fictif) est transformé en rente viagère par un coefficient de conversion qui variera en fonction de l’espérance de vie de la génération du bénéficiaire et de son âge de départ à la retraite. En outre, dans un tel système, comme l’âge de départ à la retraite est un des déterminants du montant de la retraite, les travailleurs sont incités à rester au travail même s’ils ont effectué des travaux pénibles qui ont réduit leur espérance de vie.

Si le départ à la retraite devient une simple question de choix individuel, alors la conception d’une norme sociale fixant des règles de responsabilité collective vis-à-vis de tous les membres de la société devient caduque. La responsabilité des entreprises en matière d’emploi disparaît puisque chacun est appelé à décider s’il travaille plus longtemps ou accepte la baisse de sa pension. Ce qui permet à E. Macron de dire : « Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite ».

Les propositions du PCF

Garantir un système de retraites, à la fois globalement et pour chacun, suppose que le travail soit partagé et que l’emploi reste une priorité.Toutes les autres solutions, de baisse des pensions, d’allongement de la durée de cotisation, de cotisations définies, d’épargne capitalisée, aboutissent toutes à des reculs de solidarité, de justice sociale, d’efficacité économique.

Le PCF se prononce pour la mise en œuvre d’une réforme des retraites permettant de pouvoir quitter le travail avec une pension à taux plein correspondant à une période allant de 18 à 60 ans, avec prise en charge des périodes de non travail (précarité, chômage,formation, études, maladie, invalidité).

Une retraite par répartition à prestations définies, avec une indexation des pensions sur les salaires, non sur les prix. Aucune pension ne doit être inférieure au smic (1 800 € brut).

Les revenus financiers des entreprises et des banques doivent cotiser au même taux que la cotisation patronale assise sur les salaires. Le taux des cotisations dites patronales serait modulé selon le rapport « salaires/ valeur ajoutée » ou la place de l’emploi dans la valeur ajoutée à l’entreprise. Cela responsabiliserait sociale- ment les entreprises en les incitant à augmenter la part des salaires dans la valeur ajoutée (politique salariale, emplois, qualifications) ; à gagner en productivité en baissant d’autres coûts que les coûts salariaux dans l’entreprise comme les coûts en capital ; à ne pas céder aux sirènes de la croissance financière des capitaux.

Daniel Junker

 

 

 

8, rue de Beauvoisis - Siège du PCF Oise
Creil 60100
France
49° 15' 47.8188" N, 2° 28' 37.002" E
Javascript est nécessaire à la visualisation de cette carte.
 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)