Plusieurs camarades de l'Oise ont assisté le 27 juillet à la grande soirée internationaliste organisée par le PCF, le MJCF et l'Ambassade de la République de Cuba en France : Claude, Jeannette, Martine et Yvette (peut-être d'autres ?).
Cette soirée, intitulée « Vive le Che ! », a été organisée à l'approche du 50e anniversaire de l'assassinat d'Ernesto « Che » Guevara, le 9 octobre 1967, et avait une résonance particulière avec l'actualité : l'ambassadeur du Venezuela était présent et a pris la parole, après que Laurent Péréa, un des responsables du secteur International du PCF, a dit notre soutien - au moment où les forces impérialistes revanchardes sur la révolution bolivarienne sont en action -, au processus de Constituante lancée par le président Maduro, pour remettre aux mains du peuple vénézuélien de manière légitime les choix à faire, faire arrêter les provocations de l'opposition et permettre le chemin du dialogue. Voir la vidéo
Avant cela, Aleida Guevara March, médecin, fille ainée d'Ernesto Guevara et d'Aleida March a rappelé, à partir de citations du Che et de photos, le sens du combat de son père, les mauvais coups de l'impérialisme états-uniens et, également de ses propres expériences, nous a dit « il faut se réveiller » face au capitalisme et aux attaques en règle contre le droit pour tous à l'éducation et à la santé, agir, ne pas baisser les bras, continuer, « ne pas demander aux autres (à la jeunesse par exemple) ce que nous ne faisons pas nous-mêmes », développer au maximum notre sensibilité pour être concernés par ce qui se passe dans le monde, mais aussi au quotidien, près de soi, « le respect envers l'être humain », « le révolutionnaire est guidé par de vrais sentiments d'amour », même si « les communistes ont parfois la réputation d'être durs ». Voir la vidéo
« Ce n'est pas autres de réaliser nos rêves. »
C'est ensuite Jean Ortiz, maître de conférences, journaliste à l'Humanité, auteur du tout récent livre « Vive le Che ! » qui a pris la parole : pourquoi la figure du Che résiste-t-elle à toutes les tentatives de criminalisation ? Pourquoi n'a-t-elle pas épuiser sa force propulsive ? Il déconstruit les mensonges et les caricatures qui lui sont associés. Voir la vidéo
Camille Lainé, secrétaire générale du Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) nous a dit que « le Che fait la démonstration que les actions des hommes et des femmes de combat, des révolutionnaires dans le monde, laissent une empreinte indélébile, pas une empreinte figée qu'on viendrait contempler à l'occasion, mais une empreinte sur un chemin qui donne un sens à suivre à ceux qui sont capables de ressentir partout dans le monde des injustices, ceux qui ne se résigneront jamais à vivre à genoux », « une passion sans commune mesure pour en finir avec toutes les dominations », avec « le communisme comme cap ». Voir la vidéo
Lors des questions, Aleida Guevara March nous dira comment Ernesto Guevara est devenu « Che » et elle profitera pour glisser une anecdote où il est question de « caballo ». Voir la vidéo
41,53% des Vénézuéliens ont pu se rendre aux urnes ce dimanche 30 juillet, malgré un climat de violence accru par l'opposition au président Nicolas Maduro qui refusait de présenter des candidats au scrutin et qui entendait l'empêcher en rendant la situation incontrôlable. 10 personnes ont ainsi perdu la vie au cours de cette journée de vote, montant le bilan macabre de ces quatre derniers mois d'affrontements politiques aigus à près de 130 morts.
Le peuple vénézuélien paie d'un lourd tribut son aspiration à la paix. La veille du vote, des militants masqués prétendant défendre la démocratie avaient saccagé du matériel électoral en le brûlant en place publique.
L'opposition appelle déjà à des actions lundi et mercredi, jour d'installation de l'Assemblée constituante ; elle est notamment appuyée par l'Administration américaine qui parle, avec l'élection de dimanche, d'un "pas vers la dictature" et qui brandit à nouveau la menace de sanctions, et par les autorités de Colombie, où 1 million de Vénézuéliens ont émigré pour fuir les violences et trouver du travail.
C'est continuer à jeter de l'huile sur le feu alors qu'il s'agirait pour la communauté internationale de créer les conditions d'une médiation internationale sous égide de l'ONU afin de rétablir la paix et la sécurité au Venezuela.
Le Parti communiste français, partisan de la paix et du dialogue national, appelle le gouvernement français à agir fermement en ce sens plutôt que d'emboîter le pas à un président Trump qui multiplie ces jours-ci les déclarations et décisions agressives.
Le PCF adresse aux forces de la paix, de la justice sociale et de la démocratie vénézuéliennes sa solidarité et affirme la nécessité d'un arrêt immédiat des violences qui endeuillent le peuple du Venezuela.
Parti communiste français,
Paris, le 31 juillet 2017
