Solidarité sans papiers, collectif de soutien aux migrants du Bassin creillois
Depuis janvier 2009, le 4ème jeudi du mois, nous formons un Cercle de silence devant la gare de Creil. Notre silence est un appel à tous à dénoncer les violations des Droits de l’Homme dont les migrants sont victimes. De tels rassemblements se forment régulièrement dans plus de 170 villes en France.
Cercle de silencejeudi 24 mars 2016 de 18 h à 19 hdevant la gare de Creil |
Tract :
Les barbelés, les gaz lacrymogènes, les conditions épouvantables de vie aux frontières (Idomeni, Calais, Vintimille, ...) ne suffisaient pas : les dirigeants européens ont franchi un nouveau cap pour « trouver une solution » à la crise de l’accueil des réfugiés. L’Union européenne a conclu il y a quelques jours un marchandage honteux avec la Turquie : elle prévoit de renvoyer vers ce pays les migrants, et les réfugiés syriens, qui ont tenté de rejoindre l’Europe en traversant la mer Égée. En échange, pour chaque Syrien ainsi renvoyé, elle accepterait un autre réfugié syrien depuis la Turquie.
Pour le dire autrement un réfugié syrien ne pourra être accueilli en Europe que si un autre réfugié syrien a risqué sa vie en mer. En contrepartie, l’Union européenne ferme les yeux sur les violations des droits humains des Turcs et des réfugiés en Turquie.
Les réfugiés deviennent donc l'objet d'un marchandage.
En signant cet accord, les dirigeants européens mettent en péril le droit de solliciter l’asile. Pourtant, ce droit est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les États européens sont tenus de respecter la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés. Ils foulent aux pieds les principes et les valeurs de l’UE en mettant en place des expulsions collectives à ses frontièresLa France, qui se proclame terre d’asile, ne peut pas accepter de signer un tel accord.
Notre pays doit, à ce moment précis, porter haut les valeurs de protection, d’accueil et de solidarité avec toutes celles et ceux qui fuient les persécutions et les conflits.
D'après la pétition #STOPTHEDEAL proposée par Amnesty International