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« Reprenons la main en France et en Europe », le programme de la Gauche unie pour le monde du travail - Élections européennes, 9 juin 2024

 

Gauche unie pour le monde du travail

Reprenons la main en France et en ​Europe

À la conquête de nouveaux Jours heureux,

une liste de rassemblement pour le monde du travail

 

Les élections européennes du 9 juin prochain se dérouleront alors que nos concitoyennes et concitoyens sont assaillis de très graves préoccupations.

Ils et elles sont loin d’être résignés à ce qu’on leur présente comme des fatalités.

Ils ne veulent ni d’une France rabougrie par un désastre social, ni d’une Europe devenue une machine à broyer les droits et protections du plus grand nombre du fait de traités cherchant à satisfaire les seuls desseins du capital.

Ils l’ont montré en se levant en masse contre le passage à 64 ans de l’âge du départ à la retraite, pour l’augmentation des salaires, pour défendre leurs services publics. Ils et elles se sont retrouvés unis dans le soutien aux agriculteurs, dans les nombreux combats contre les fermetures d’entreprises et pour l’emploi, dans les résistances à l’autoritarisme grandissant du pouvoir en place.

Leur voix n’a pas été entendue.

Car, sous cette Ve République présidentialiste, comme dans une Union européenne qui s’est construite en piétinant la volonté des citoyennes et des citoyens — à l’image du référendum de 2005 en France, dont le « non » a été cyniquement bafoué —, la démocratie est étouffée.

Ils et elles ne doivent pas, de nouveau, être ignorés, méprisés. L’heure est, en effet, grave.

La paix est menacée aux frontières de l’Europe.

Partout sur le globe, les logiques de force et de puissances s’imposent, au détriment du droit international et de l’intérêt des peuples.

L’instauration de l’« économie de guerre » annoncée par le président de la République va rendre encore plus difficile le quotidien de chacune et chacun. Elle va considérablement alourdir la facture des 40 milliards d’économies budgétaires que le Premier ministre justifie au nom des prescriptions austéritaires sur lesquelles viennent de s’accorder les chefs d’État et de gouvernement de toute l’Union européenne.

Et pourtant ! Les salaires ne suffisent plus à vivre dignement. Des milliers de familles se serrent la ceinture pour se nourrir, payer les factures, le loyer, l’énergie. Les associations caritatives sonnent l’alerte face à l’extrême pauvreté qui frappe la jeunesse, les précaires, les retraité·es.

Les services publics se dégradent.

Nos communes, nos villages voient leurs budgets étranglés alors qu’elles sont souvent le dernier rempart de l’égalité et de la solidarité, aux fondements de la promesse républicaine.

La nation et l’Europe ne protègent plus l’avenir.

Celui de la jeunesse est confisqué. L’école n’offre plus de perspective de réussite pour chaque enfant, alors que les enseignant·es, épuisé·es par les réformes successives, ne demandent qu’à se vouer à leur mission : former les citoyennes et citoyens de demain.

L’hôpital peine à apporter les soins nécessaires à toutes et tous, en dépit du dévouement des médecins, infirmier·es et personnels de santé.

Des agriculteurs, des agricultrices se suicident chaque semaine parce que condamnés à la misère. Les biens essentiels sont devenus des marchandises. Se transporter, se chauffer, envoyer un courrier, se loger, trouver un mode de garde, étudier, vieillir dans la dignité sont devenus inaccessibles pour beaucoup.

La France ne produit plus. Son industrie a été ravagée par les logiques de profitabilité et de concurrence à tout-va n’ayant servi que le grand patronat et les multinationales. La pénurie d’antibiotiques en dit long à cet égard, alors

que la crise du Covid avait auparavant prouvé l’urgence de retrouver notre souveraineté industrielle, sanitaire, alimentaire, numérique.

Quant à la bataille contre le dérèglement climatique, elle est en panne alors que les inondations ou les pénuries d’eau voient les populations concernées réduites à assister, impuissantes, à ces nouveaux désastres écologiques.

Mais comment l’État se mobiliserait-il, à la hauteur des défis qui assaillent la France et la planète, quand ses dirigeants ne parlent que d’austérité et qu‘ils consacrent toute leur énergie à gaver de cadeaux fiscaux les grand·es actionnaires et les gros patrimoines ?

Entre 2017 et 2023, les actionnaires des entreprises du CAC 40 ont vu leurs dividendes passer de 51 milliards d’euros à… 97 milliards !

Voilà ce qui nourrit, dans notre pays et chez nos voisins, le désespoir, le sentiment d’impuissance, l’abstention.

Et c’est, précisément, ce qui permet à l’extrême droite de faire sa pelote.

Ceux-là, les Le Pen, Bardella, Zemmour, Maréchal, ne répondent à aucune des aspirations qui montent du pays.

Ils ne proposent rien qui puisse répondre à l’urgence sociale. On l’a vu à l’occasion de la crise épidémique et de la nécessaire vaccination des populations, ils surfent volontiers sur les idéologies obscurantistes et les discours complotistes qui portent le rejet des Lumières comme de la Raison, et qui contestent les apports de la science.

Ils incitent à la haine, ce qui n’apportera jamais la sécurité et la tranquillité à nos quartiers et à nos communes. Ils veulent seulement nous diviser, nous opposer en fonction de nos origines ou de nos couleurs de peau, afin d’accoucher de la société de leur rêve : toujours plus injuste, liberticide et raciste.

Nous avons pour ambition de les faire refluer en réveillant l’espoir. Comme nos aîné·es qui, au plus fort de l’occupation, imaginaient des « Jours heureux » pour la France, nous ne nous résignons pas à la régression sociale, à l‘abaissement de notre pays, à cette construction capitaliste de l’Europe qui creuse les inégalités et génère la compétition de tous contre tous.

Nous appelons à ce que l’intérêt général prime sur celui des marchés financiers et des marchands de canons. Nous appelons à prendre le pouvoir sur le capital, grâce à la conquête de droits nouveaux pour les citoyen·nes comme pour les travailleurs et les travailleuses dans les entreprises. Nous appelons à construire une Europe des peuples et des nations libres, souverains et associés, au service de la coopération et de la justice.

Parce que la paix est la première exigence des Françaises et des Français, nous appelons à renouer avec la belle idée hier défendue par Jaurès : le retour de la diplomatie dans les relations internationales, le droit de chaque nation et de chaque peuple à voir garantie l’intégrité de son territoire, une sécurité collective pour l’ensemble du continent.

Notre liste vous ressemble. Elle réunit des femmes et des hommes qui, comme vous, ne vivent pas de la distribution de dividendes mirobolants, mais de leur travail.

Ils et elles sont des salarié·es, des agricultrices, agriculteurs, des entrepreneuses, entrepreneurs, des jeunes, des acteurs culturels. Ils et elles sont engagés dans le syndicalisme ou dans le monde associatif. Ils et elles sont des élu·es, quotidiennement à votre service dans ces communes et ces départements qui font la richesse de la France et la force de notre République. Ils défendront les principes universalistes et laïques de la République et combattront sans relâche toute forme d’antisémitisme et de racisme.

Notre liste est aussi celle qui rassemble plusieurs formations politiques : le Parti communiste français, la Gauche républicaine et socialiste, l’Engagement, les Radicaux de gauche.

Elle est donc une liste qui unit la gauche, et dont les élu·es, au Parlement européen, s’opposeront avec la plus grande détermination aux projets des macronistes, de la droite et de l’extrême droite.

Les propositions que nous vous présentons ici expriment notre commune volonté de reprendre la main, en France comme en Europe, afin ce soit la majorité, et non une infime minorité, obsédée par son enrichissement égoïste, qui décide enfin de l’avenir.

En nous soutenant, vous serez certains que votre voix ne sera ni perdue ni oubliée. Cette élection se faisant à la proportionnelle, personne ne pourra vous refaire le coup du « vote utile ».

En nous soutenant, vous voterez pour vous.

Léon Deffontaines

 

 
« Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Saint-Just (révolutionnaire français, 1767-1794)